Bien sûr, l'on peut se montrer ébaubi par l'incroyable passivité des peuples d'Occident. C'est oublier que les Occidentaux sont les membres du système occidental et qu'à ce titre il serait curieux que ceux qui ont cautionné les crimes et les agissements qui leur profitaient soudain se retournent contre des méthodes que jusqu'alors ils approuvaient. Au moins en silence. Quand c'était en Afrique que les méthodes de prédation oligarchique étaient employées, dans l'ancien Empire colonial français par exemple, quel Français a protesté? Une poignée de justes, comme toujours, dont l'impressionnant Verschave, poursuivi comme de juste en justice par la clique des Pasqua et consorts pour avoir osé la vérité - factuelle. Tu pèles?
Au mieux, les Occidentaux sont les complices consentants d'un système qui leur rapporte (gras). Ils ne vont commencer à râler pour de bon qu'en apprenant que le système qui les servait plutôt se retourne à présent contre eux. Avant, le monstre demandait les gosses des étrangers en dessert. Maintenant qu'il n'en a quasiment plus dehors, il demande aussi les gosses de son territoire...
Chacun sa poire. En même temps, on éprouve une certaine compréhension matinée de compassion envers ces Occidentaux. Commisération qui s'éprouve vis-à-vis du pauvre hère en proie à la misère et à l'exclusion, y compris quand il s'agissait auparavant d'un arrogant bête et méchant. Cynique et stupide. Cupide. Putride. Fétide. L'Occidental est peut-être un bon profiteur hypocrite et de mauvaise foi, mais force est de constater que la responsabilité du citoyen en régime démocratique ne coule pas de source. Finalement, le citoyen occidental semble dépassé par les évènements démocratiques contemporains, comme le sujet français ignorait manifestement des crimes de la traite négrière et autres exploits fomentés par des marchands vénaux et leurs commanditaires outrageurs, les aristocrates et le régime monarchique.
Pourquoi cette impression mitigée et ambigüe oscillant entre la condamnation définitive et l'empathie? Serait-ce que le bourreau confine toujours quelque peu avec la victime? C'est tout simplement que l'Occidental inspire de la peine quand on voit qu'il ne jouit d'avantages que dans la mesure où il est appelé à subir de plus grands et considérables désagréments encore. Je m'explique : l'Occidental se comporte d'une manière telle qu'il est incapable d'envisager un problème qui ne ressortisse pas de la sphère privée ou individuelle.
On condamne souvent l'individualisme comme l'un des maux de l'époque actuelle. C'est oublier qu'il est la conséquence simple et logique d'une époque qui considère que le fondement ontologique de l'homme tient dans l'individu. Kierkegaard déjà annonçait cette évolution inquiétante avec son existentialisme anti-hégélien ou proto-protestant. L'immanentisme a répondu à la question métaphysique d'un Aristote en désignant le fondement dans l'individu.
Dès lors que l'individu est le fondement ontologique de l'homme, l'individualisme n'est pas seulement une conséquence inévitable et prévisible : le principal inconvénient de cette situation réside sans nul doute dans l'incapacité absolue pour l'individu à répondre aux maux terribles que suscite son positionnement comme fondement. Au départ, l'individu-fondement est grandement avantagé par son parti-pris explicitement nihiliste (immanentiste) et fini. Matérialiste et consumériste.
L'individu est l'expression de la conception ontologique selon laquelle le réel se borne au fini. Inexorablement, cette conception épuise le fini et le détruit. L'individu se montre alors incapable de réagir : d'empêcher la face sombre et conséquente du déroulement des choses. Alors que le seul moyen d'empêcher l'effondrement systémique consisterait précisément à répudier le postulat aberrant de l'individu-fondement, l'individu se trouve démuni et sans ressource pour rappeler l'évidence - que le fondement est toujours collectif. L'individu-fondement vit pour satisfaire les fins et les besoins de l'individualité.
C'est dire que l'individualisme n'est que la caricature et l'exacerbation d'une conception plus générale, qui est religieuse : l'immanentisme. L'individu qui croit vraiment que son individualité se résume à des fins privées n'est pas seulement un mouton qui suit aveuglément les stéréotypes de son temps, les conceptions dominantes et les broutilles à la mode; cet individu est empli de tares et de médiocrité. Entendons-nous bien : ce n'est pas bricoler, cuisiner ou décorer qui sont des tares. C'est le fait de penser que ce sont des fins pour l'homme. La médiocrité se vautre dans le travestissement de l'individu-fondement.
Dans cette conception où ne fait sens que ce qui est individuel, toute la grandeur de l'homme disparaît. Adieu arts, politique, religieux! Place aux les occupations de l'Individu(el), jamais au groupe, jamais à ce qui relie l'homme au reél. Adieu le sacré. Vive le sucré. Les pseudo-idées surgelées qui descendent du libéralisme. Maintenant que l'on a compris l'étrange apathie qui saisit l'Occidental soi-disant dominant et dominateur au moment où il appert avec évidence que son système de valeurs s'effondre et que l'Occident va disparaître, comme une Babel moderne ou un Empire du même acabit, il est temps de rappeler aux oreilles des générations futures, puisque les présentes sont sourdes et frappées de léthargie, que l'individu-fondement repose sur une supercherie ontologique qui est la conséquence politique de la supercherie immanentiste. Que l'on n'ait jamais défini l'immanentisme avec acuité et conséquence dans l'époque moderne n'est pas surprenant.
À partir du moment où l'on identifie l'immanentisme, on le détruit. L'immanentisme ne prospère qu'en temps d'invisibilité. L'immanentisme se trompe lourdement en promouvant le nihilisme pour succéder au transcendantalisme. L'immanentisme ne se rend pas compte qu'en définissant le reél, il constitue un Progrès ineffable : il ne fait que réduire la définition du réel au monde de l'homme, ce qui précisément est l'inverse de toute l'effort religieux depuis que l'homme existe.
La médiocrité des buts de l'individu-fondement sont évidents. Ils culminent dans la représentation emblématique de la télévision comme média dominant. On peut exhiber cette médiocrité dans l'invraisemblable nullité des contemporains, qui au mieux se présentent comme des experts et qui sinon amalgament et réduisent les idées à l'histoire des idées. Le philosophe est ainsi devenu l'historien de la philosophie. Il est tout à fait normal que le philosophe immanentiste soit un pur répétiteur (dans tous les sens du terme) qui répète les idées d'autrui sans jamais en produire aucune, ou alors de minables et de risibles, comme c'est le cas d'un Deleuze.
Une pincée de nomadisme? Une purée de rhizome? Il est temps de nous déterritorialiser puisque notre territoire est disparu. L'Atlantide immanentiste n'est plus. Finalement, il faut traiter avec une certaine mansuétude les réactions typiquement nihilistes et égocentriques (au sens de médiocres et dégénérées) comme les ritournelles : "On ne peut rien (y) faire" ou : "Détournons le regard". Encore l'impuissance nihiliste caractéristique et affichée signale une certaine franchise. "On ne peut rien y faire" signifie en effet : "Nous sommes impuissants en tant qu'individus-fondements à affronter tout problème reél, d'ordre religieux ou politique". Dont acte.
Quant à ceux qui détournent le regard, on sait depuis Œdipe quel destin les attend. Ce sont sans doute ceux qui ne supportent pas de voir des évènements trop durs et qui préfèrent oser que l'insupportable est l'invisible ou que l'invisible n'existe pas. Ces sires de cire expriment la médiocrité ambiante qui estime que tout ce qui n'exprime pas le désir humain n'existe pas ou en tout cas n'existe qu'à l'état de quantité négligeable ou de folie méprisable. Quand on arrive à ce niveau impressionnant et vertigineux de déni, de délire et d'autisme, il ne faut pas s'étonner que le désir se venge avec usure de votre démesure et vous inflige un salutaire retour au reél. En général, ce retour contraint et forcé se manifeste par une sévère correction dans tous les sens du terme : bastonnade et changement. C'est ce que j'appelle avec dérision et sourire le syndrome de la sclérose sans plaques. Je veux dire : à côté - de la plaque.
Au mieux, les Occidentaux sont les complices consentants d'un système qui leur rapporte (gras). Ils ne vont commencer à râler pour de bon qu'en apprenant que le système qui les servait plutôt se retourne à présent contre eux. Avant, le monstre demandait les gosses des étrangers en dessert. Maintenant qu'il n'en a quasiment plus dehors, il demande aussi les gosses de son territoire...
Chacun sa poire. En même temps, on éprouve une certaine compréhension matinée de compassion envers ces Occidentaux. Commisération qui s'éprouve vis-à-vis du pauvre hère en proie à la misère et à l'exclusion, y compris quand il s'agissait auparavant d'un arrogant bête et méchant. Cynique et stupide. Cupide. Putride. Fétide. L'Occidental est peut-être un bon profiteur hypocrite et de mauvaise foi, mais force est de constater que la responsabilité du citoyen en régime démocratique ne coule pas de source. Finalement, le citoyen occidental semble dépassé par les évènements démocratiques contemporains, comme le sujet français ignorait manifestement des crimes de la traite négrière et autres exploits fomentés par des marchands vénaux et leurs commanditaires outrageurs, les aristocrates et le régime monarchique.
Pourquoi cette impression mitigée et ambigüe oscillant entre la condamnation définitive et l'empathie? Serait-ce que le bourreau confine toujours quelque peu avec la victime? C'est tout simplement que l'Occidental inspire de la peine quand on voit qu'il ne jouit d'avantages que dans la mesure où il est appelé à subir de plus grands et considérables désagréments encore. Je m'explique : l'Occidental se comporte d'une manière telle qu'il est incapable d'envisager un problème qui ne ressortisse pas de la sphère privée ou individuelle.
On condamne souvent l'individualisme comme l'un des maux de l'époque actuelle. C'est oublier qu'il est la conséquence simple et logique d'une époque qui considère que le fondement ontologique de l'homme tient dans l'individu. Kierkegaard déjà annonçait cette évolution inquiétante avec son existentialisme anti-hégélien ou proto-protestant. L'immanentisme a répondu à la question métaphysique d'un Aristote en désignant le fondement dans l'individu.
Dès lors que l'individu est le fondement ontologique de l'homme, l'individualisme n'est pas seulement une conséquence inévitable et prévisible : le principal inconvénient de cette situation réside sans nul doute dans l'incapacité absolue pour l'individu à répondre aux maux terribles que suscite son positionnement comme fondement. Au départ, l'individu-fondement est grandement avantagé par son parti-pris explicitement nihiliste (immanentiste) et fini. Matérialiste et consumériste.
L'individu est l'expression de la conception ontologique selon laquelle le réel se borne au fini. Inexorablement, cette conception épuise le fini et le détruit. L'individu se montre alors incapable de réagir : d'empêcher la face sombre et conséquente du déroulement des choses. Alors que le seul moyen d'empêcher l'effondrement systémique consisterait précisément à répudier le postulat aberrant de l'individu-fondement, l'individu se trouve démuni et sans ressource pour rappeler l'évidence - que le fondement est toujours collectif. L'individu-fondement vit pour satisfaire les fins et les besoins de l'individualité.
C'est dire que l'individualisme n'est que la caricature et l'exacerbation d'une conception plus générale, qui est religieuse : l'immanentisme. L'individu qui croit vraiment que son individualité se résume à des fins privées n'est pas seulement un mouton qui suit aveuglément les stéréotypes de son temps, les conceptions dominantes et les broutilles à la mode; cet individu est empli de tares et de médiocrité. Entendons-nous bien : ce n'est pas bricoler, cuisiner ou décorer qui sont des tares. C'est le fait de penser que ce sont des fins pour l'homme. La médiocrité se vautre dans le travestissement de l'individu-fondement.
Dans cette conception où ne fait sens que ce qui est individuel, toute la grandeur de l'homme disparaît. Adieu arts, politique, religieux! Place aux les occupations de l'Individu(el), jamais au groupe, jamais à ce qui relie l'homme au reél. Adieu le sacré. Vive le sucré. Les pseudo-idées surgelées qui descendent du libéralisme. Maintenant que l'on a compris l'étrange apathie qui saisit l'Occidental soi-disant dominant et dominateur au moment où il appert avec évidence que son système de valeurs s'effondre et que l'Occident va disparaître, comme une Babel moderne ou un Empire du même acabit, il est temps de rappeler aux oreilles des générations futures, puisque les présentes sont sourdes et frappées de léthargie, que l'individu-fondement repose sur une supercherie ontologique qui est la conséquence politique de la supercherie immanentiste. Que l'on n'ait jamais défini l'immanentisme avec acuité et conséquence dans l'époque moderne n'est pas surprenant.
À partir du moment où l'on identifie l'immanentisme, on le détruit. L'immanentisme ne prospère qu'en temps d'invisibilité. L'immanentisme se trompe lourdement en promouvant le nihilisme pour succéder au transcendantalisme. L'immanentisme ne se rend pas compte qu'en définissant le reél, il constitue un Progrès ineffable : il ne fait que réduire la définition du réel au monde de l'homme, ce qui précisément est l'inverse de toute l'effort religieux depuis que l'homme existe.
La médiocrité des buts de l'individu-fondement sont évidents. Ils culminent dans la représentation emblématique de la télévision comme média dominant. On peut exhiber cette médiocrité dans l'invraisemblable nullité des contemporains, qui au mieux se présentent comme des experts et qui sinon amalgament et réduisent les idées à l'histoire des idées. Le philosophe est ainsi devenu l'historien de la philosophie. Il est tout à fait normal que le philosophe immanentiste soit un pur répétiteur (dans tous les sens du terme) qui répète les idées d'autrui sans jamais en produire aucune, ou alors de minables et de risibles, comme c'est le cas d'un Deleuze.
Une pincée de nomadisme? Une purée de rhizome? Il est temps de nous déterritorialiser puisque notre territoire est disparu. L'Atlantide immanentiste n'est plus. Finalement, il faut traiter avec une certaine mansuétude les réactions typiquement nihilistes et égocentriques (au sens de médiocres et dégénérées) comme les ritournelles : "On ne peut rien (y) faire" ou : "Détournons le regard". Encore l'impuissance nihiliste caractéristique et affichée signale une certaine franchise. "On ne peut rien y faire" signifie en effet : "Nous sommes impuissants en tant qu'individus-fondements à affronter tout problème reél, d'ordre religieux ou politique". Dont acte.
Quant à ceux qui détournent le regard, on sait depuis Œdipe quel destin les attend. Ce sont sans doute ceux qui ne supportent pas de voir des évènements trop durs et qui préfèrent oser que l'insupportable est l'invisible ou que l'invisible n'existe pas. Ces sires de cire expriment la médiocrité ambiante qui estime que tout ce qui n'exprime pas le désir humain n'existe pas ou en tout cas n'existe qu'à l'état de quantité négligeable ou de folie méprisable. Quand on arrive à ce niveau impressionnant et vertigineux de déni, de délire et d'autisme, il ne faut pas s'étonner que le désir se venge avec usure de votre démesure et vous inflige un salutaire retour au reél. En général, ce retour contraint et forcé se manifeste par une sévère correction dans tous les sens du terme : bastonnade et changement. C'est ce que j'appelle avec dérision et sourire le syndrome de la sclérose sans plaques. Je veux dire : à côté - de la plaque.
1 commentaire:
Excellent!mais il ne s'agit point d'individus mais d'atomises LIBRES,chacun dans sa cage plus ou mois doree avec ecran plat comme interface,silence on tourne....terminaux d'ordrinateurs a la merci du moindre virus.
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