mardi 15 décembre 2009

Les antisémythes

Le mythe du juif sémite.

Le conte du contre, c'est la paix de l'après?


L'insulte récurrente en Occident? Le terme d'antisémitisme. C'est le prolongement de l'insulte fondatrice de fasciste. Facho! Da. Il est de nombreuses régions dans le monde où cette insulte est dénuée de sens. Elle n'en demeure pas moins aberrante employée. Le terme apparaît aux alentours de 1860, avec le livre d'un intellectuel autrichien juif Moritz Steinschneider; puis en 1879 le journaliste allemand Wilhelm Marr utilise le terme contre les préjugés antijuifs portés par les nationalistes allemands. Le terme antisémitisme correspond à la propagation de la théorie pseudo-scientiste des races, dont on connaît aujourd'hui la fausseté irréfragable.
L'emploi devient forcené et furieux après le dame de la Shoah, dont on peut sans doute discuter de nombreuses modalités, mais certainement pas l'existence monstrueuse et au demeurant nullement unique (avec notamment dans une période commune les drames des Arméniens et des Rwandais). Dans l'esprit des dénonciateurs de l'antisémitisme, la distinction entre antisémitisme et antijudaïsme repose sur la différence entre le peuple religieux et le peuple laïque. C'est reconnaître que le terme antisémitisme repose sur l'erreur de la théorie des races d'obédience scientiste et que la distinction entre antisémitisme racialiste et antijudaïsme religieux est bancale. Un terme qui s'appuie sur une erreur de conception scientifique est un terme explicitement erroné.
On aimerait distinguer l'antisémitisme à l'occasion de l'avènement de la laïcité, qui relègue la pratique religieuse dans la sphère privée et permet de sortir des inextricables guerres de religion occidentales entre chrétiens passablement crétins. C'est une conception aberrante de la laïcité, car le statut de la laïcité n'engendre nullement la constitution d'un peuple juif laïque, mais au contraire l'intégration des communautés religieuses juives dans les girons respectifs des différents peuples laïques. La création d'un peuple juif laïque est une aberration née de l'aberration racialiste.
La seule explication plausible est à relier à l'avènement du sionisme dans les mêmes années. Le sionisme est un idéologie de type laïque qui réclame la constitution d'un État juif sur la base de la transformation du statut religieux en statut idéologique de type laïque. Le sionisme repose sur une confusion qui est d'ordre laïque et qui renvoie in fine au matérialisme qu'elle comporte. Si la création historique de l'État d'Israël repose sur une multitude de confusions sémantiques et d'injustices historiques, dont la moindre n'est pas le colonialisme obvie que le sionisme charrie, l'erreur centrale de l'antisémitisme tient au fait que l'existence d'un peuple laïque de juifs est une aberration irréfutable et qui n'est discutée que parce qu'elle émane de strates impérialistes des sociétés occidentales.
Partant de ce constat implacable, la fausseté de la laïcisation pure et artificielle du judaïsme démontre par contrecoup que cette exigence obéit aux mêmes pulsions erronées et criminelles que les pulsions racialistes nées du sentiment de supériorité scientiste occidentaliste. La mutation idéologico-scientiste du peuple religieux juif en peuple laïque repose en définitive sur le racialisme qu'elle combat et qui l'inspire. C'est un constat terrible. D'ailleurs, le sionisme est charrié par les courants impérialistes et colonialistes de l'Occident, en particulier les factions financières impérialistes de l'Empire britannique, qui détenaient un mandat colonial sur la Palestine annexée de longue date (auparavant aux mains d'un autre Empire, ottoman celui-là).
L'apparition de l'antisémitisme exprime avant toute autre confusion cette mentalité racialiste, idéologique, colonialiste et impérialiste. Du fait de ses origines violentes et fausses, l'antisémitisme n'existe pas. En le contextualisant dans sa dimension historique, nous allons expliciter du même coup les autres amalgames contenus dans le terme d'antisémitisme. Le plus grave des amalgames est contenu dans l'annexion unilatérale et délirante du sémitisme au judaïsme. Non seulement les juifs ne sont pas les seuls Sémites, mais encore l'insigne majorité des juifs du monde n'est pas d'origine géographique sémite.
Ces deux erreurs inadmissibles d'un point de vue factuel, géographique, moral et religieux ne sont possibles qu'à partir du moment où l'on avalise la distinction fallacieuse et racialiste entre l'antijudaïsme religieux et l'antisémitisme laïque et idéologique. Dès lors, tout devient clair : il s'agit de force de créer une catégorie laïque et idéologique du juif, qui sorte de la catégorie religieuse et qui la dépasse par cette idée proprement moderne et immanentiste de sortie du religieux et de dépassement du religieux charriés par l'Occident laïque.
Le fantasme du juif non religieux, du juif supra-religieux repose sur le racialisme dans la mesure où il faut postuler de manière indémontrée et indémontrable l'existence d'un peuple juif non religieux pour condamner avec virulence l'antisémitisme et le distinguer de l'antijudaïsme. Si l'on examine les persécutions irréfutables et inadmissibles contre les juifs, la seule manière de relever une persécution conséquente repose sur la reconnaissance de la persécution de nature religieuse. Nul besoin de légitimer de manière perverse une persécution religieuse; seulement de rappeler que le juif est une catégorie religieuse.
Les persécutions racialistes ont bien existé, mais outre qu'elles sont fausses, elles recoupent la persécution de nature religieuse. D'ailleurs, on voit mal en quoi une erreur persécutrice (le racialisme supra-religieux) fonderait la validité positive du judaïsme laïque non religieux. Le fantasme du juif laïque chez le persécuteur racialiste est certes une idéologie détestable, mais on voit mal à partir de quels éléments tangibles on pourrait créer une catégorie positive à partir d'une haine négative. D'ailleurs, la catégorie de l'antisémitisme laïque et idéologique est une catégorie purement négative, qui ne peut en aucun cas donner lieu à une identification positive du juif non religieux.
L'identité juive reste à jamais religieuse et n'est pas différente des autres identités religieuses. Que dirait-on si l'on prétendait créer une identité chrétienne laïque ou une identité musulmane laïque? C'est tout à fait confusionnel et aberrant. Idem avec le judaïsme, qui ne peut jamais exister dans la conception laïque que dans le cadre d'États-nations préexistants. La constitution d'un État juif laïque est une démence idéologique et racialiste que l'histoire à venir condamnera dans les termes les plus sévères.
Au passage, la réclamation sioniste et idéologique de la constitution d'un État laïque juif au nom des persécutions laïques dites antisémites ne tient pas un instant la route car l'évidence du caractère détestable et illégal de ces persécutions improprement nommées antisémites est comprise et contenue dans les constitutions laïques qui cherchent à éviter les persécutions religieuses et les guerres de religion. Les juifs auraient pu exiger avec cohérence leur reconnaissance dans les États auxquels ils appartiennent en tant que citoyens. Dès lors qu'ils exigent la constitution d'un État proprement juif, donc racialiste, ils sombrent dans une revendication égarée et dangereuse, reposant sur des fondements racialistes au nom de la condamnation du racisme.
Le désir stupéfiant de s'approprier le sémitisme contient le caractère racialiste de la mutation idéologique et laïque : car non seulement le terme antisémitisme tend à réduire le caractère du sémitisme au seul peuple juif, mais encore cette entreprise de confiscation et d'appropriation d'une origine géographique par un peuple religieux engendre inévitablement des tentatives d'extermination et d'anéantissement. Le racialisme implique la dimension génocidaire et mortifère. Ce qui est valable contre les juifs de la part des nazis et autres fascistes dérangés (un pléonasme) l'est tout autant concernant la réponse mimétique et réactive des défenseurs du sémitisme confusionnel né de l'opposition à l'antisémitisme idéologico-racialiste. Les politiques manifestes et révoltantes d'éradication des Palestiniens par les Israéliens ne sont pas inexplicables et spontanées.
Elles obéissent à ce racialisme réactif qui repose sur l'identité laïque et idéologique la plus extrémiste et fantasmagorique. A partir du moment où l'antisémitisme repose sur l'amalgame racialiste, il ne peut mener ses thuriféraires aveuglés qu'à des actions exterminatrices dont ils se prévalent le plus souvent pour condamner et éradiquer. Non seulement les juifs ne sont pas les Sémites, mais encore ce terme de Sémites renvoie à une origine géographique qui excède la notion de peuple géographique et qui dénote l'ensemble d'un territoire et d'une origine. Le Sémite est l'égal sur ce plan de l'Occidental.
Que dirait-on d'un Français à l'esprit dérangé qui se présenterait avec aplomb comme Occidental exclusif et qui exigerait que les autres peuples occidentaux soient rayés de la carte au nom de leur identification controuvée? Dirait-on seulement qu'il est fou ou que sa folie contient des germes évidents de haine destructrice et homicide? A chaque fois qu'on hurle à l'antisémitisme, on ne respecte ni la catégorie du Sémite ni l'identité du Sémite. Le pire sans doute est que l'appropriation fallacieuse du Sémite par certains juifs est d'autant plus scandaleuse qu'elle n'est pas que partielle.
Si encore les juifs étaient sémites, on s'exclamerait qu'ils ne sont qu'une partie des Sémites, mais qu'ils sont néanmoins Sémites! Cependant, un examen historique honnête conduit de manière irréfutable à poser que la plupart des juifs du monde ne sont pas du tout sémites. Si le judaïsme est une religion, le phénomène de la conversion religieuse détruit le caractère logique de la transmission identitaire géographique. Du coup, comme l'explique fort bien l'historien israélien Sand, la plupart des juifs d'Occident sont religieusement juifs - et il n'est pas question de dénigrer la profondeur de la foi juive; mais ils ne sont pas du tout sémites.
Cette identification abusive et souvent de mauvaise foi est aussi drolatique que si un musulman indonésien se prétendait Sémite parce que musulman. A ce compte, on peut raconter n'importe quoi. Si les mots ont un sens, la confusion qui est présente dans le terme antisémitisme indique que les idéologues sionistes escomptent accaparer le sémitisme comme identité géographique pour légitimer leur prétention racialiste et idéologique à sortir de l'identité religieuse et fonder une identité laïque incontestable. C'est le mythe du juif sémite.
Il n'est pas possible d'avaliser ce terme d'antisémitisme dans son sens contemporain. Il est d'autant plus employé dans un sens manipulateur en Occident que les Occidentaux sont les véritables défenseurs de la cause sioniste. Quand on examine d'où sort la revendication de la mutation idéologique du judaïsme en cause laïque, elle émane en premier lieu de l'Empire britannique et de ses factions financières. Sans ce soutien, matérialisé par la Déclaration Balfour de 1917, jamais le sionisme n'aurait abouti à la création de l'État israélien, qui est un État d'autant plus contesté qu'il sera contestable (ses fondements ne sont pas viables en fait).
La vérité sur la transformation du judaïsme religieux en un judaïsme idéologique et géographique, c'est qu'il émane en premier lieu des factions impérialistes (financières) de l'Occident. Si l'on reprend la technique de la projection à l'œuvre dans l'insulte de fasciste, l'insulte parente d'antisémitisme est une projection de l'Occident sur lui-même. C'est l'Occident qui est antisémite quand il accuse d'antisémitisme son extérieur fantasmatique et fantastique.
Pis, c'est l'Occident idéologique et laïque qui essaye de détruire l'Orient en utilisant un de ses catégories, le judaïsme, en tant que bouc émissaire pour récupérer et infiltrer les Sémites, le religieux sémite étant le symbole antagonisé de tout ce qui est religieux et qui n'est pas occidentaliste. Quand on relie l'antisémitisme à la projection occidentale, on se rend compte que les bénéficiaires effectifs de l'antisémitisme sont les promoteurs de l'antisémitisme. Les sionistes sont les instruments de l'impérialisme occidental, spécifiquement britannique. Il est patent que les juifs sionistes sont antisémites au sens où ils veulent détruire les Sémites pour prendre leur place. Mais il est encore plus patent que le fond du problème, c'est que ce sont les impérialistes occidentaux qui veulent détruire les Sémites pour propager leur identité supra-religieuse.
La récupération du sémitsime par l'impérialisme occidental indique que les impérialistes occidentaliste veulent détruire les identités religieuses et les identités géographiques classiques pour leur substituer leur identité factionnelle et impérialiste. Dans ce jeu de dupes, la destruction du sémitisme par le judaïsme idéologique et supra-religieux indique ce que sont les sionistes : des marionnettes servant de cheval de Troie aux impérialistes occidentalistes dans un dessein idéologique dont la fin est l'impérialisme politique et l'immanentisme religieux.
Un dessin? Les appellations comme le Nouvel Ordre Mondial ou la fin des États-nations issus de la Paix de Westphalie indiquent ce vrai dessein nullement complotiste ou paranoïaque. Quand on hurle à l'antisémitisme, on ne se rend pas compte qu'on ne sert nullement les intérêts véritables des communautés juives ou de l'État sioniste d'Israël. La vérité, c'est qu'on sert la cause de la destruction des religions qui est le préalable nécessaire à l'édification d'une nouvelle structure identitaire dont le fondement immanentiste est l'individu. L'individu-fondement contre le peuple religieux.
Dans cette grille de lecture véritable et vérifiable, le juif est une religion au demeurant assez particulière, une religion de l'entre-deux, entre polythéisme et monothéisme. L'Occident postchrétien se sert de la transformation en postjudaïsme du judaïsme pour imposer sa sortie du religieux dans le monde mondialisé. C'est la théorie répandue par un Gauchet et dont le substrat philosophique se trouve dans les travaux des penseurs dits postmodernes. Qu'est-ce que cette postmodernité qui indique un état vague et indéfinissable après la modernité? Après la modernité, c'est une définition négative qui n'obéit à aucune définition positive. C'est la plaisanterie de Coluche concernant la lessive qui lave plus blanc que blanc. Plus blanc que blanc, c'est quelle couleur? De même avec l'utilisation abusive d'après : après la modernité, c'est quelle période historique? Contre le sémitisme, c'est quelle haine, quelle opposition, quelle force, quelle idée? Le conte du contre, c'est la paix de l'après?
Si l'on ne parvient à définir l'état qui résulterait de la sortie du religieux, sauf à convoquer des termes négatifs au sens où l'on parle de théologie négative pour qualifier négativement Dieu, c'est parce que l'identité post-religieuse n'existe pas. Évidemment, on pourrait parler d'immanentisme, d'impérialisme, d'oligarchisme, évoquer l'identité factionnelle qui remplace l'identité nationale moderne qui est en fait l'identification moderne de l'identité religieuse atavique. Mais c'est oublier que les fondements sur lesquels repose la faction sont largement bancals. L'identité politique oligarchique factionnelle repose sur l'identité nihiliste atavique.
Le nihilisme est un schéma religieux largement erroné, dont le matérialisme est une conséquence fort moderne. La représentation du réel que propose le nihilisme est fausse parce qu'elle postule l'existence du néant en tant que néant et qu'elle réduit le réel au sensible le plus étriqué. C'est sur cette erreur ontologico-religieuse que se développe l'erreur politique manifeste de l'identité impérialiste factionnelle moderne. Comme une erreur ne peut se présenter rationnellement en tant que telle, elle utilise le mécanisme de la diversion et de la négativité pour opérer une tentative désespérée d'identité.
Autant l'hypothèse de Dieu est évoquée sans que la définition de Dieu coule de source, autant le domaine spéculatif devient criard d'erreurs et de mensonges quand il intervient dans le domaine vérifiable du politique. Le politique intervient dans la cité humaine, quand le religieux est l'hypothèse concernant ce que Saint Augustin nomme la cité de Dieu. C'est l'erreur immanentsite que l'on veut cacher dans l'utilisation frauduleuse de l'antisémitisme en tant qu'arme rhétorique pour sortir du religieux et imposer les conditions oligarchiques et impérialistes de la nouvelle identité reposant sur la faction.
Ceux qui ne le comprennent pas croient défendre les intérêts des juifs et/ou des sionistes. En réalité, à chaque fois que l'on prononce le terme aberrant d'antisémitisme, on produit une projection haineuse et stupide qui signifie : antireligieux. La destruction du religieux, la sortie du religieux, le dépassement du religieux, toutes ces expressions sont les vrais sens tapis derrière l'antisémitisme. Évidemment, on est loin des persécutions antijuives initiales. Mais la projection indique l'instrumentalisation. Le pire des paradoxes est de constater que ce sont les juifs sionistes d'Occident qui propagent des messages idéologiques qu'ils servent par intérêt sans se rendre compte qu'ils transforment les bénéficiaires en boucs émissaires et en chevaux de Troie.
Au départ, ces gens aveuglés voire pervers croient servir leur cause spécifique - mettons en gros le sionisme. Ils ne se rendent pas compte qu'en proposant des solutions dévoyées pour des problèmes réels (le remède de l'antisémitisme contre les persécutions antijuives), ils ne peuvent résoudre un problème qu'ils ont mal posé. Les solutions existent pourtant, mais ne seront affrontées que quand les intérêts factionnels financiers impérialistes occidentalistes perdront leur pouvoir et ne soutiendront plus des causes qui les servent et qui desservent les bénéficiaires apparents. Les naïfs sionistes qui croient servir le sionisme en dénonçant l'antisémitisme et en promouvant l'antiantisémitisme officiel ne se rendent pas compte que les premières victimes de ce jeu de dupes sont les juifs eux-mêmes, à commencer par les juifs qui ne rentrent pas dans des polémiques idéologiques futiles - voire injustes. Qui a dit que la guerre d'Occident n'aurait pas lieu?

2 commentaires:

Aristophile a dit…

Intéressante en soi votre analyse, mais une grosse lacune


Même si on ignore que le judaïsme est né seulement au VII° siècle avant notre ère sous le roi Josias dans un but politique, il n'y a plus depuis un seul judaïsme, mais des judaïsmes, comme il y a des christianismes et des Islamismes.

Et ça change pas mal de choses

L'essentiel du drame des Palestiniens est lié aux trois religions et à leur dieu respectif.

Mais il fallait ben que Dieu nous laisse libre de faire le mal pour que notre bien ait de la valeur

Mais pour nous aider à le faire, Lui, qui est intelligence et amour suprêmes, nous a souhaité de plus en plus sages, alors soyons le au plus vite pour gérer le drame palestinien qu'il faut résoudre sur des principes éthiques probablement universels (au sens interplanétaire) Ce qui suppose forcément la disparition de l'entité sioniste et l'intégration des "Juifs" à cœur humain au sein de la Grande Palestine comme citoyens et nationaux palestiniens à part totalement entière

Koffi Cadjehoun a dit…

Je ne parle pas des juifs ou de théologie juive. Je parle de l'instrumentalisation de l'antisémitisme et de son usage aberrant. Antisémite pour qualifier la haine contre les juifs est un terme inepte!