mercredi 30 janvier 2008

Le mythe du mensonge

Question : pourquoi le 911 respire-t-il à ce point le mensonge que l'on se rend compte dès l'examen un tant soit peu approfondi de ce drame que la version officielle est fausse et que le mensonge recouvre toutes les interprétations officielles et validées par l'Occident comme une chape de plomb mal ajustée et implacable?
Il est certain que par sa médiatisation et sa dimension planétaires, le 911 se pose comme un mythe. Mythe justifiant la guerre contre le terrorisme, mythe d'un genre un peu particulier, puisqu'il prétend rompre avec la définition classique du mythe et imposer à la place l'Evénement. Qu'est-ce que l'événement? C'est le substitut du mythe, soit le témoignage que le mythe désormais expulsera l'absolu et fondera la civilisation à partir d'une histoire purement immanente et rationnelle.
Si le mythe du 911 ne correspond pas du tout à la définition du mythe classique, sa rupture indique-t-elle pour autant qu'il penche dangereusement du côté du mythe en tant que mensonge? Le mythe du mythomane, en quelque sorte. Le mythe serait-il en fin de compte un grossier faux, un usage de faux aberrant? En tout cas, le mythe moderne prétend créer la culture à partir du mensonge, et du mensonge sacralisé, dans la mesure où mythe et mensonge sont si parents, si proches.
Car le mythe classique engendrait la culture à partir de l'insertion de l'absolu quand le mythe moderne prétend que le mensonge peut remplacer l'absolu. Tout tient au rôle de l'ordre. Rôle classique : l'ordre affronte l'absolu et l'intègre. Rôle moderne : l'ordre dénie l'absolu et prétend décider pour lui-même de ce qu'il est et de ce qu'il sera. De ce fait, l'ordre sert les élites irresponsables qu'il suscite et décide de ce qui est réel et de ce qui est illusoire - de la vérité et du mensonge.
Le mensonge n'a pas d'importance et se révèle d'un grand prix à partir du moment où il sert les élites, qui de ce fait estiment servir l'ordre. Il est vrai qu'au départ le coup tordu fonctionne et que le mensonge semble remplacer sans histoire l'absolu. Il est fascinant de constater que dans le déni d'absolu, c'est le mensonge qui prend la place de l'absolu, comme si le mensonge constitutif (le déni d'absolu) entraînait la nécessité de remplacement ou de substitution du mensonge mythique.
Que mensonge et mythe ait parenté qui se retrouve dans un des acception du mythe ne signifie certainement pas que ce que nous nommons mythe repose sur le mensonge. Au contraire, le mythe est antithétique du mensonge et n'est jamais considéré comme mythe qu'à partir du moment où son effectivité religieuse ne fonctionne plus. C'est quand on ne croit plus au mythe que le mythe est considéré comme mythe.
Moins l'on croit au mythe, plus le mythe effectif est objet de croyance et de sacralisation, plus le mythe se distingue du mensonge. Plus le mythe perd en sacralisation et en religiosité, plus il est considéré comme mythe, et plus il se rapproche du mensonge. Raison pour laquelle le mensonge d'aujourd'hui prétend à la mythisation, sans se rendre compte que prétendre au mythe en tant que mythe non religieux, c'est déjà proférer un mensonge éhonté et invraisemblable. Ce n'est qu'a postériori que l'on nomme mythe le mythe. Vouloir faire du mythe al constitution positive de la culture, c'est toujours déjà lancer un mensonge comme l'on lance les plus inouïs mensonges. A méditer.

Aucun commentaire: