Admirable en effet que l'effet sans les faits.
Quelques remarques sur le mouvement décroissant qui se prétend avant-gardiste au sens où il prendrait en compte les problèmes écologiques et qu'il les résoudrait par le haut, en luttant contre l'impérialisme des pays du Nord à l'encontre des pays du Sud. Cette duperie postidéologique conforte en réalité l'impérialisme soi-disant condamné et renforce son programme consistant à piller les richesses du Sud, désormais sous de nobles préoccupations morales et climatiques. Mieux vaut en rire qu'en pleurer?
FERNAND RAYNAUD - Avec deux croissants...
envoyé par belleve. - Plus de vidéos fun.
- Dans son sens usuel, le terme de décroissance renvoie au déclin explicitement assumé et in fine à la mort. Les décroissants se montreraient-ils sincères dans leurs préoccupations à l'insu de leur plein gré propagandiste (la conservation écologique de l'homme,...)? La décroissance apparaît pour légitimer l'effondrement du monétarisme centré autour de l'Empire postmoderne (ainsi que le baptise le gourou de l'Empire européen/britannique Cooper). La décroissance politique légitime la décroissance économique. Comment s'appelle cette manie de rendre positif (le changement harmonieux et contrôlé) le négatif (le déclin morbide)?Que dirait-on de quelqu'un qui vieillissant vous explique que c'est la vieillesse qui est l'éternelle jeunesse? Serait-ce de la perversion, soit le retournement littéral du sens? Serait-ce un suicide légitimé, l'euthanasie légalisée d'un grand malade qui confond le réel et le désir (symptôme d'Hyperréel)?
La possibilité de légitimer le raisonnement pervers (soutenir la décroissance suicidaire et intenable) s'appuie certes sur l'impossibilité de définir le réel, soit pour la partie de caractériser le tout. Mais elle découle de la mentalité de l'Hyperréel, soit de la propension à confondre désir et réel. C'est dans la confusion hyperréelle que se situe la croyance dans la toute-puissance humaine et sa supériorité indéfectible sur le non-humain. C'est dans cette mentalité que l'homme prend ses désirs pour des réalités et estime que si le fonctionnement de son désir décroît, c'est que le réel décroît. Comme le disait le philosophe psychanalyste Castoriadis en parlant du désir : "Nous qui délirons".
L'histoire de l'affrontement entre le désir et le réel recoupe l'histoire délirante et délurée de l'immanentisme. Le désir humain impose sa représentation au réel. C'est le monde de l'Hyperreél. Cette croyance s'ancre sur la science expérimentale et les promesses qu'elle augure, en même temps que les bouleversements religieux qu'elle implique, notamment contre les dogmes monothéistes. C'est l'âge de l'insouciance matérialisée par l'adage de Descartes, l'homme maître et possesseur de la nature. Spinoza le radical cartésien hérétique formule à la suite la complétude du désir, qui signifie que le monde de l'Hyperreél est viable dans cette configuration révolutionnaire. Kant intervient durant les Lumières au moment où l'immanentisme prend le pouvoir politique et religieux, mais où il commence à donner de sérieux signes de faiblesse, voire d'impéritie. Du coup, Kant théorise l'idée que le réel n'existe pas en dehors de nos représentations. Cette position intenable illustre la fausseté de l'immanentisme. Par la suite, Nietzsche appellera sans rire à une mutation ontologique qui en changeant le réel rendrait l'Hyperreél enfin viable. L'échec prévisible de cette annonce postromantique aboutit au seul nihilisme compatible, le règne du désir veule et insouciant à très court terme. Cette conception niaise du désir engendre immanquablement la destruction du monde de l'homme sous couvert de le rendre triomphant. Le programme décroissant intervient en fin de course, quand l'Hyperréel s'effondre et que la conception du désir complet se révèle aussi impossible que l'idéologie libérale qui la sous-tend et qui s'effondre. La décroissance libérale est accompagnée par la légitimation de cette décroissance contestataire, gauchiste et avant-gardiste au nom d'une possible positivité du déclin. La décroissance vient légitimer la destruction et la mort du désir. Bien entendu, il s'agit d'une post-idéologie dégénérée et inconséquente, mais le plus révélateur est qu'elle sanctionne dans sa faillite programmatique l'échec programmé de l'Hyperréel.
- Dans sa définition, le terme de décroissance repose sur l'erreur ontologique la plus matérialiste. Je ne prendrai comme illustration que l'exemplaire citation qui figure en exergue du pompeux site de l'Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable : « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Cette pensée de première main émane d'un grand philosophe contemporain, un certain Kenneth Boulding (1910-1993), président de l'American Economic Association. Comme toujours dans le raisonnement erroné, on manifeste une logique imparable dans les déductions et l'on concentre l'erreur sur des postulats qui sont archi-faux et qui sont bien entendu aussi indémontrés qu'indémontrables. En l'occurrence, obnubilés par sa démonstration quant à l'impossibilité de la croissance, Boulding le pionnier de la décroissance oublie que le postulat d'un monde fini est au moins aussi fou que les fous et les économistes qu'il vilipende de sa plume sélective et distraite. Bien entendu, la négation du concept d'infini est une conception (souvent matérialiste au sens moderne) bien plus folle que la réflexion sur cet infini. Quand on songe que la justification ontologique de la décroissance repose sur une erreur aussi grossière, on comprend pourquoi la proposition politique de décroissance est aussi fumeuse que son soubassement philosophique - et qu'il n'est pas étonnant qu'une telle mystification, derrière son vernis écologique, voire gauchiste, soutienne en réalité les forces spéculatives monétaristes qui elles n'ont rien de gauchiste, rien d'écologique, mais sont des forces purement finies et engagées dans un intérêt aussi immédiat que destructeur (le ver du fascisme vert comme expression du fascisme financier).
- Dans son apparition historique, le processus de décroissance est soutenu par les spéculateurs financiers qui ont lancé le rapport du Club de Rome (1968) donnant lieu au fameux rapport Halte à la croissance? (traduction française) établi par une équipe de chercheurs du MIT, une université américaine prestigieuse. Ce rapport est considéré comme le précurseur de l'écologie politique contemporaine, en particulier des partisans de la décroissance. Quand soulignera-t-on que cette écologie-là n'est pas écologique au sens où elle ne tient pas compte des intérêts humains, mais qu'elle subvertit l'écologie pour des motifs inavouables, dont les motifs politiques sont d'ordre impérialiste et oligarchique? Le concept de croissance zéro indique le détournement de l'écologie à des fins politiques malthusiennes. On ne voit pas bien en quoi la seule issue pour l'homme face à des problèmes écologiques multiples aboutiraient à des solutions malthusiennes, voire pour les cas les plus assumés, à la proposition extrémiste d'une croissance zéro (conception proche de la décroissance en vogue actuellement, en particulier chez les gauchistes se rêvant à la pointe de ce qu'ils estiment être l'Avant-garde du Progrès). L'éloge de la décroissance intervient miraculeusement au moment où la croissance économique tant vantée s'effondre et où la décroissance signifie la destruction de l'économie humaine. Grâce à la décroissance, la croissance devient mauvaise et le déclin devient positif, voire carrément le prolongement naturel de la croissance... (Si vous cherchez dans ces deux dernières phrases une certaine conséquence, désolé, il n'y en a pas.)
a) Je pense à de brillants représentants de l'écologie politique malthusienne comme Maurice Strong, qui illustre jusqu'à la nausée la collusion plus que douteuse entre les milieux affairistes et spéculatifs de l'ultra-libéralisme et le zèle écologique le plus opportun. Strong est un rouage important de la conférence de Stockholm en 1972, des thèses sur le réchauffement climatique dû à l'activité humaine ou de la taxe carbone permettant des spéculations vertes désintéressées et légitimes. Il est l'ancien président de PowerCorp, une multinationale canadienne respectable, et un partenaire de cercles financiers autour notamment des écologistes bien connus de la banque Rothschild.
b) Un autre exemple impérissable pourrait être l'inoubliable Al Gore, ancien vice-président sous Clinton et actuel spéculateur vert avec le fond londonien surnommé Gore&Blood (en réalité Generation Investment Management, un hedge fund courtier et spéculateur de produits financiers verts. GIM est basé à la City de Londres et a été crée notamment avec l’aide de David Blood, l’ancien directeur de Goldman Sachs Asset Management). Al Gore est un ami de longue date de l'écologiste si estimable le prince Charles, un partisan délicat et raffiné des thèses malthusiennes d'Ehrlich (notamment La Bombe démographique en 1968), l'auteur de l'impérissable film écoillogique Une vérité qui dérange, l'ami de Nicholas Stern (auteur du rapport Stern pour le compte du Premier ministre britannique Brown, une étude des enjeux économiques du réchauffement climatique, et depuis conseiller en carbone et finance verte de HSBC, une des banques historiques de l’empire colonial britannique), un «conseiller du gouvernement britannique sur le changement climatique» depuis 2006. Al Gore serait-il un financier sudiste qui travaille pour la spéculation verte dont le centre est la City de Londres et l'extension américaine les marchés de Chicago? Comme l'explique Bertrand Buisson dans un document très fouillé sur le personnage et ses engagements, Al Gore est un Sudiste travaillant contre les pays du Sud.
http://www.solidariteetprogres.org/article3392.html
Voilà en particulier l'homme qu'admire le photographe Artus-Bertand, ses mécènes industriels généreux comme Pinault, le ministre français Borloo, le Président français proche des néo-conservateurs et de Netanyahu Sarkozy - et toute la clique des fervents zélateurs du réchauffement climatique dû à l'homme. Admirable en effet que l'effet sans les faits.
- Dans son application politique, la décroissance promeut l'impérialisme sous couvert de lutter contre les inégalités énergétiques parmi les sociétés humaines. C'est le ressort de l'entreprise malthusienne, dont le fondateur éponyme était un économiste financé par la Compagnie des Indes britannique : légitimer par des arguments économiques plus que douteux et mensongers l'impérialisme commercial. Comment croire dans l'utopie selon laquelle la décroissance harmonieuse, si tant est qu'elle soit envisageable rationnellement (elle ne l'est pas), puisse se montrer égalitariste et ne pas affecter les plus faibles en priorité? Encore un cheval de Troie de l'impérialisme occidental? Le dernier avatar d'une longue suite de justifications moralistes? La décroissance écologique comme projet politique viendrait-elle légitimer la décroissance financière comme effondrement des méthodes mondialistes dont le centre est la City de Londres et qui agit pour le compte des factions de l'Empire britannique postcolonial et apatride? L'agenda de la décroissance n'illustre pas seulement que la cause véritable et vérifiable n'est pas écologique mais financière. L'analyse de l'anti-impérialisme décroissant manifeste une hypocrisie hypocondriaque : comment adhérer à l'utopie de la décroissance harmonieuse, contrôlée, rationnelle, qui rendrait plus heureux les hommes, en particulier ceux du Sud qui subissent actuellement les affres de l'impérialisme industriel des pays du Nord? A ce compte, on peut aussi relancer les utopies idéologiques en faillite comme le libéralisme communiste - et désormais le libéralisme dans son ensemble des économistes de la Compagnie des Indes britannique. Le mythe de la décroissance produit un programme politique postidéologique au service de la finance implosée, comme les idéologies traditionnelles proposait des programmes politiques au service de l'économie (capitalisme, communisme réunis sous l'égide du libéralisme historique).
Quelques remarques sur le mouvement décroissant qui se prétend avant-gardiste au sens où il prendrait en compte les problèmes écologiques et qu'il les résoudrait par le haut, en luttant contre l'impérialisme des pays du Nord à l'encontre des pays du Sud. Cette duperie postidéologique conforte en réalité l'impérialisme soi-disant condamné et renforce son programme consistant à piller les richesses du Sud, désormais sous de nobles préoccupations morales et climatiques. Mieux vaut en rire qu'en pleurer?
FERNAND RAYNAUD - Avec deux croissants...
envoyé par belleve. - Plus de vidéos fun.
- Dans son sens usuel, le terme de décroissance renvoie au déclin explicitement assumé et in fine à la mort. Les décroissants se montreraient-ils sincères dans leurs préoccupations à l'insu de leur plein gré propagandiste (la conservation écologique de l'homme,...)? La décroissance apparaît pour légitimer l'effondrement du monétarisme centré autour de l'Empire postmoderne (ainsi que le baptise le gourou de l'Empire européen/britannique Cooper). La décroissance politique légitime la décroissance économique. Comment s'appelle cette manie de rendre positif (le changement harmonieux et contrôlé) le négatif (le déclin morbide)?Que dirait-on de quelqu'un qui vieillissant vous explique que c'est la vieillesse qui est l'éternelle jeunesse? Serait-ce de la perversion, soit le retournement littéral du sens? Serait-ce un suicide légitimé, l'euthanasie légalisée d'un grand malade qui confond le réel et le désir (symptôme d'Hyperréel)?
La possibilité de légitimer le raisonnement pervers (soutenir la décroissance suicidaire et intenable) s'appuie certes sur l'impossibilité de définir le réel, soit pour la partie de caractériser le tout. Mais elle découle de la mentalité de l'Hyperréel, soit de la propension à confondre désir et réel. C'est dans la confusion hyperréelle que se situe la croyance dans la toute-puissance humaine et sa supériorité indéfectible sur le non-humain. C'est dans cette mentalité que l'homme prend ses désirs pour des réalités et estime que si le fonctionnement de son désir décroît, c'est que le réel décroît. Comme le disait le philosophe psychanalyste Castoriadis en parlant du désir : "Nous qui délirons".
L'histoire de l'affrontement entre le désir et le réel recoupe l'histoire délirante et délurée de l'immanentisme. Le désir humain impose sa représentation au réel. C'est le monde de l'Hyperreél. Cette croyance s'ancre sur la science expérimentale et les promesses qu'elle augure, en même temps que les bouleversements religieux qu'elle implique, notamment contre les dogmes monothéistes. C'est l'âge de l'insouciance matérialisée par l'adage de Descartes, l'homme maître et possesseur de la nature. Spinoza le radical cartésien hérétique formule à la suite la complétude du désir, qui signifie que le monde de l'Hyperreél est viable dans cette configuration révolutionnaire. Kant intervient durant les Lumières au moment où l'immanentisme prend le pouvoir politique et religieux, mais où il commence à donner de sérieux signes de faiblesse, voire d'impéritie. Du coup, Kant théorise l'idée que le réel n'existe pas en dehors de nos représentations. Cette position intenable illustre la fausseté de l'immanentisme. Par la suite, Nietzsche appellera sans rire à une mutation ontologique qui en changeant le réel rendrait l'Hyperreél enfin viable. L'échec prévisible de cette annonce postromantique aboutit au seul nihilisme compatible, le règne du désir veule et insouciant à très court terme. Cette conception niaise du désir engendre immanquablement la destruction du monde de l'homme sous couvert de le rendre triomphant. Le programme décroissant intervient en fin de course, quand l'Hyperréel s'effondre et que la conception du désir complet se révèle aussi impossible que l'idéologie libérale qui la sous-tend et qui s'effondre. La décroissance libérale est accompagnée par la légitimation de cette décroissance contestataire, gauchiste et avant-gardiste au nom d'une possible positivité du déclin. La décroissance vient légitimer la destruction et la mort du désir. Bien entendu, il s'agit d'une post-idéologie dégénérée et inconséquente, mais le plus révélateur est qu'elle sanctionne dans sa faillite programmatique l'échec programmé de l'Hyperréel.
- Dans sa définition, le terme de décroissance repose sur l'erreur ontologique la plus matérialiste. Je ne prendrai comme illustration que l'exemplaire citation qui figure en exergue du pompeux site de l'Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance soutenable : « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Cette pensée de première main émane d'un grand philosophe contemporain, un certain Kenneth Boulding (1910-1993), président de l'American Economic Association. Comme toujours dans le raisonnement erroné, on manifeste une logique imparable dans les déductions et l'on concentre l'erreur sur des postulats qui sont archi-faux et qui sont bien entendu aussi indémontrés qu'indémontrables. En l'occurrence, obnubilés par sa démonstration quant à l'impossibilité de la croissance, Boulding le pionnier de la décroissance oublie que le postulat d'un monde fini est au moins aussi fou que les fous et les économistes qu'il vilipende de sa plume sélective et distraite. Bien entendu, la négation du concept d'infini est une conception (souvent matérialiste au sens moderne) bien plus folle que la réflexion sur cet infini. Quand on songe que la justification ontologique de la décroissance repose sur une erreur aussi grossière, on comprend pourquoi la proposition politique de décroissance est aussi fumeuse que son soubassement philosophique - et qu'il n'est pas étonnant qu'une telle mystification, derrière son vernis écologique, voire gauchiste, soutienne en réalité les forces spéculatives monétaristes qui elles n'ont rien de gauchiste, rien d'écologique, mais sont des forces purement finies et engagées dans un intérêt aussi immédiat que destructeur (le ver du fascisme vert comme expression du fascisme financier).
- Dans son apparition historique, le processus de décroissance est soutenu par les spéculateurs financiers qui ont lancé le rapport du Club de Rome (1968) donnant lieu au fameux rapport Halte à la croissance? (traduction française) établi par une équipe de chercheurs du MIT, une université américaine prestigieuse. Ce rapport est considéré comme le précurseur de l'écologie politique contemporaine, en particulier des partisans de la décroissance. Quand soulignera-t-on que cette écologie-là n'est pas écologique au sens où elle ne tient pas compte des intérêts humains, mais qu'elle subvertit l'écologie pour des motifs inavouables, dont les motifs politiques sont d'ordre impérialiste et oligarchique? Le concept de croissance zéro indique le détournement de l'écologie à des fins politiques malthusiennes. On ne voit pas bien en quoi la seule issue pour l'homme face à des problèmes écologiques multiples aboutiraient à des solutions malthusiennes, voire pour les cas les plus assumés, à la proposition extrémiste d'une croissance zéro (conception proche de la décroissance en vogue actuellement, en particulier chez les gauchistes se rêvant à la pointe de ce qu'ils estiment être l'Avant-garde du Progrès). L'éloge de la décroissance intervient miraculeusement au moment où la croissance économique tant vantée s'effondre et où la décroissance signifie la destruction de l'économie humaine. Grâce à la décroissance, la croissance devient mauvaise et le déclin devient positif, voire carrément le prolongement naturel de la croissance... (Si vous cherchez dans ces deux dernières phrases une certaine conséquence, désolé, il n'y en a pas.)
a) Je pense à de brillants représentants de l'écologie politique malthusienne comme Maurice Strong, qui illustre jusqu'à la nausée la collusion plus que douteuse entre les milieux affairistes et spéculatifs de l'ultra-libéralisme et le zèle écologique le plus opportun. Strong est un rouage important de la conférence de Stockholm en 1972, des thèses sur le réchauffement climatique dû à l'activité humaine ou de la taxe carbone permettant des spéculations vertes désintéressées et légitimes. Il est l'ancien président de PowerCorp, une multinationale canadienne respectable, et un partenaire de cercles financiers autour notamment des écologistes bien connus de la banque Rothschild.
b) Un autre exemple impérissable pourrait être l'inoubliable Al Gore, ancien vice-président sous Clinton et actuel spéculateur vert avec le fond londonien surnommé Gore&Blood (en réalité Generation Investment Management, un hedge fund courtier et spéculateur de produits financiers verts. GIM est basé à la City de Londres et a été crée notamment avec l’aide de David Blood, l’ancien directeur de Goldman Sachs Asset Management). Al Gore est un ami de longue date de l'écologiste si estimable le prince Charles, un partisan délicat et raffiné des thèses malthusiennes d'Ehrlich (notamment La Bombe démographique en 1968), l'auteur de l'impérissable film écoillogique Une vérité qui dérange, l'ami de Nicholas Stern (auteur du rapport Stern pour le compte du Premier ministre britannique Brown, une étude des enjeux économiques du réchauffement climatique, et depuis conseiller en carbone et finance verte de HSBC, une des banques historiques de l’empire colonial britannique), un «conseiller du gouvernement britannique sur le changement climatique» depuis 2006. Al Gore serait-il un financier sudiste qui travaille pour la spéculation verte dont le centre est la City de Londres et l'extension américaine les marchés de Chicago? Comme l'explique Bertrand Buisson dans un document très fouillé sur le personnage et ses engagements, Al Gore est un Sudiste travaillant contre les pays du Sud.
http://www.solidariteetprogres.org/article3392.html
Voilà en particulier l'homme qu'admire le photographe Artus-Bertand, ses mécènes industriels généreux comme Pinault, le ministre français Borloo, le Président français proche des néo-conservateurs et de Netanyahu Sarkozy - et toute la clique des fervents zélateurs du réchauffement climatique dû à l'homme. Admirable en effet que l'effet sans les faits.
- Dans son application politique, la décroissance promeut l'impérialisme sous couvert de lutter contre les inégalités énergétiques parmi les sociétés humaines. C'est le ressort de l'entreprise malthusienne, dont le fondateur éponyme était un économiste financé par la Compagnie des Indes britannique : légitimer par des arguments économiques plus que douteux et mensongers l'impérialisme commercial. Comment croire dans l'utopie selon laquelle la décroissance harmonieuse, si tant est qu'elle soit envisageable rationnellement (elle ne l'est pas), puisse se montrer égalitariste et ne pas affecter les plus faibles en priorité? Encore un cheval de Troie de l'impérialisme occidental? Le dernier avatar d'une longue suite de justifications moralistes? La décroissance écologique comme projet politique viendrait-elle légitimer la décroissance financière comme effondrement des méthodes mondialistes dont le centre est la City de Londres et qui agit pour le compte des factions de l'Empire britannique postcolonial et apatride? L'agenda de la décroissance n'illustre pas seulement que la cause véritable et vérifiable n'est pas écologique mais financière. L'analyse de l'anti-impérialisme décroissant manifeste une hypocrisie hypocondriaque : comment adhérer à l'utopie de la décroissance harmonieuse, contrôlée, rationnelle, qui rendrait plus heureux les hommes, en particulier ceux du Sud qui subissent actuellement les affres de l'impérialisme industriel des pays du Nord? A ce compte, on peut aussi relancer les utopies idéologiques en faillite comme le libéralisme communiste - et désormais le libéralisme dans son ensemble des économistes de la Compagnie des Indes britannique. Le mythe de la décroissance produit un programme politique postidéologique au service de la finance implosée, comme les idéologies traditionnelles proposait des programmes politiques au service de l'économie (capitalisme, communisme réunis sous l'égide du libéralisme historique).
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