lundi 26 janvier 2009

Au nom du NOM

"They say the sun shines for all,
But for some people in the world it never shines at all."
Bob Marley, Crisis.

« Les gens aiment bien dire que c’est une crise de confiance, mais je ne le crois pas. Je pense plutôt que nous sommes face à une crise de la réalité (‘reality crisis’). (…) Il y a trop de banques zombies dans le système. »

Sénateur John Kerry, auditions de confirmation de Timothy Geithner au poste de secrétaire au Trésor.

Alors qu'on nous présente Obama comme le messie politique, celui qui va sauver le monde de la crise systémique, alors qu'on avoue enfin que ladite crise ne fait que commencer, il serait temps de poser la vraie question : que peut faire Obama?
Pour ceux qui estiment que la crise est passée ou qu'elle va passer bientôt, voici un florilège d'interventions institutionnelles aux États-Unis, qui démontrent que la crise est systémique et qu'il est impossible de continuer avec ce système actuel.
http://www.solidariteetprogres.org/article5056.html
Obama sera-t-il le messie? On peut en douter si l'on prend les expériences d'un Blair ou d'un Sarkozy, qui furent élus dans leur pays respectif pour changer la réalité et qui n'y sont pas du tout parvenus. Blair a démissionné après ses mensonges grossiers pour légitimer la guerre en Irak et officiait comme médiateur pour la paix au Proche-Orient pour le compte du Quartet. On mesurera le résultat de son action diplomatique à l'aune du traitement de faveur qu'infligent actuellement les soldats israéliens aux Palestiniens.
Sarkozy sera le président de la crise et si l'on devait avec un peu d'humour parodier son slogan de campagne privilégié, il s'agit en fait de travailler plus pour travailler plus. Obama est présenté comme le nouveau JFK. Si l'on juge l'action future d'Obama à l'aune du destin tragique de JFK, je n'aimerais pas être personnellement comparé à Kennedy. JFK mourut assassiné par des commanditaires de l'oligarchie bancaire et industrielle. Ça ne vous rappelle rien? Le 911? On sait que des journaux anglo-saxons ont mis en garde contre cette éventualité morbide.
Voudrait-on intimider Obama en guise d'avertissement? En tout cas, l'intimidation ne viendrait pas de l'étranger ou de l'ennemi déclaré, qui actuellement présente une longue barbe et des mœurs de barbare. Oussama ou quelque autre terroriste qui s'adonne à son passe-temps sadique de manieur de mitraillette n'ont manifestement rien à voir dans cette affaire. Obama est un représentant typique de l'oligarchie financière. Il suffit pour ce faire de constater que le conseiller en stratégie et diplomatie d'Obama est Brzezinski. Ce dernier vient de sortir un livre avec Scowcroft, général bien connu du Pentagone et du Conseil national de sécurité.
Les démocrates sont ainsi alliés aux républicains, puisque le maître déclaré de Brzezinski n'est autre que l'admirable et républicain Kissinger. Kissinger travailla explicitement pour les intérêts du cartel bancaire et industriel Rockefeller. De ce fait, il se trouve proche d'une autre figure emblématique de l'oligarchie bancaire, l'impressionnant Shultz, autre conseiller attitré de Wall Street - toujours côté républicain. Côté démocrate, Rohatyn joue un rôle similaire. Rohatyn a réalisé sa carrière dans des prestigieuses banques d'affaires, comme la défunte banque Lehman Brothers. C'est un ambassadeur de haut vol, proche des intérêts Lazard, soit de la synarchie européenne et française. Que l'on relise à ce sujet le rôle de la banque Wörms dans le gouvernement de Vichy, la Cagoule, et le soutien aux mouvements fascistes européens.
Obama est le représentant indirect de ces courants. Que peut-il faire? Il est certain que la mutation immanentiste est un renversement ontologique et religieux. Ce qui en transcendantalisme passait pour du progressisme devient après la révolution historique immanentiste, soit l'arrivée au pouvoir de l'immanentisme, du conservatisme et du pragmatisme. C'est ainsi que Voltaire, qui connut l'exil et contesta le pouvoir monarchique du haut de ses certitude de libéral anglo-saxon fervent, passerait aujourd'hui pour un conservateur engagé aux côtés de l'ultralibéralisme.
Les changements se sont opérés aux États-Unis, le fief de l'immanentisme et de l'atlantisme, le fer de lance de l'occidentalisme depuis un siècle, lors des présidences conservatrices. Il n'est besoin que de citer la présidence W. comme emblème du changement. Quel président a accompagné le 911, la guerre contre le terrorisme et la crise? Les présidences démocrates (de l'immanentisme progressiste) cherchent plus à accompagner le mouvement et à le rendre plus présentable. Le progressisme immanentiste serait-il plus cosmétique?
Obama est partout décrit comme le repoussoir parfait et ultrabright de W. Comme W. passe pour un crétin, un imbécile et une mauviette, Obama est paré de toutes les vertus, en repoussoir valorisé et idéalisé. C'est une technique bien connue des manipulateurs, en particulier de l'oligarchie, que d'épuiser le représentant officiel, qui n'est qu'un fantoche et un fanfaron. En particulier, c'est une technique attitrée de la clique bancaire qui se tient derrière les figures des conseillers Shultz et Kissinger : le représentant médiatique de cette clique est le désormais nonagénaire David Rockefeller, mais ce serait une grave erreur de tout ramener à son identité cardinale, tant il est vrai que l'identité et la responsabilité immanentistes sont fragmentées et parcellaires. A jamais.
Dans ce jeu de dupes, Obama a été choisi parce qu'il est noir et parce qu'il symbolise l'ouverture et l'exemplarité du rêve américain. American way of life. Obama est chargé de faire passer en douceur les mesures qui ont été initiées brutalement par W. Les conservateurs commencent par imposer et castagner; les démocrates viennent ensuite pour confirmer et apaiser. Il n'est besoin que de rappeler qu'Obama, en bon élève de Brzezinski, applique l'une des tactiques recommandées par son maître : le soft power.
Dès lors, Obama vient pour régler la crise en douceur. Il est deux manières de régler un problème, soit du désordre : soit résoudre le problème/désordre en le remplaçant par un nouvel ordre. L'ordre succède alors au désordre. Soit faire semblant de le résoudre en l'accroissant et l'aggravant. Dans ce cas, l'ordre invoqué et fallacieux est la continuation et la gradation du désordre initial. Le problème croît.
Que fera Obama? Le représentant de l'oligarchie a-t-il les moyens de remplacer le système oligarchique par le système américain véritable, tel que Franklin ou Hamilton l'ont conçu? Ou Obama croit-il vraiment au plan conçu par l'oligarchie pour accroître son pouvoir, soit pour aggraver la crise systémique, en faisant mine de trouver un remède? Il est tout à fait envisageable qu'Obama se montre sincère et qu'il ne se rende pas compte que ses bonnes résolutions ne résolvent rien du tout, mais aggravent le mal qu'elles prétendent soigner.
De ce fait, il est tout à fait possible de croire à l'aveuglement d'Obama, au sens d'Oedipe couchant avec sa mère et tuant son père avant de se crever les yeux. Il est même tout à fait possible de croire plus généralement à l'aveuglement de la mentalité oligarchique qui ne se rend plus compte qu'elle détruit et qui estime vraiment que ses poisons présentés comme des remèdes sont des miracles. C'est le comble de la perversité : prendre le bien pour le mal et le diable pour Dieu.
Pour qualifier cette confusion et cette illusion, dont Obama est le représentant privilégié à l'heure actuelle, on pourra utiliser le concept phare du meilleur Rosset : la duplication fantomatique et fantasmatique. Le double ici à l'œuvre revient à dédoubler la crise et son remède. Je suis malade et je prétends guérir mon mal en m'empoisonnant. Je suis atteint de diabète et je prétends me guérir par un bonne saignée. J'aggrave en réalité mon mal. Après tout, c'était la technique médicale favorite de Nietzsche, qui a ingurgité toutes sortes de drogues pour guérir ses impressionnants maux.
Pour agir de la sorte, il faut certes ne pas comprendre la structure du réel, ce qui implique que l'erreur soit la source du chaos. Mais il faut surtout estimer que l'erreur est la vérité : que la remède à la crise est la poursuite et l'aggravation de la crise. En l'occurrence, Obama vient au pouvoir pour conforter et appliquer les mesures du Nouvel Ordre Mondial, soit pour rendre soft et présentable ce qui n'est jamais que l'aggravation de la destruction systémique et l'accroissement du pouvoir oligarchique dans ce contexte de destruction généralisée.
La crise systémique signifie la destruction systémique. Obama symbolise ainsi la duplication fantomatique consistant à dédoubler la crise actuelle et son faux remède de Nouvel ordre mondial (de gouvernement mondial). Pour l'oligarchie qui le soutient et qui l'a porté au pouvoir, notamment par un soutien financier inégalé, Obama va servir de caution politique pour faire croire que la crise actuelle est provoquée par la stratégie inepte de l'administration W. et que l'administration Obama va résoudre cette crise.
En gros, la crise est seulement due aux erreurs grossières de W., qui est l'incarnation du mal et de l'erreur. Obama va résoudre facilement cette crise, parce que nul besoin d'être sorcier pour se sortir des erreurs de l'alcoolique patenté. Mais le moyen que proposera Obama pour sortir de la crise risque fort d'être le faux remède par excellence, soit l'aggravation de la crise sous prétexte de la résoudre.
Le Nouvel Ordre Mondial est ainsi l'aggravation de la crise présentée comme son remède miraculeux. L'idée est simple dans sa propagande : la crise est due à l'absence de gouvernement mondial unifié. La crise est ainsi due aux États-nations modernes qui découlent de la paix de Westphalie (1648). Blair a prononcé un discours en 1999 pour annoncer que l'on entrait dans une ère post-westphalienne. Il a récidivé en 2004.
http://www.solidariteetprogres.org/article3737.html?var_recherche=westphalie
Il est fort à parier que Mark Leonard, actuel directeur exécutif de l'ECFR, pendant mimétique du CFR américain et du RIIA anglais, incarne cette conception typiquement oligarchique du gouvernement mondial comme réponse à la crise et comme sortie du système des États-nations modernes. Il s'agit de remettre en question le fondement de l'État-nation, en le transformant en des fédérations plus malléables et plus oligarchiques. Entre parenthèses, la théorie de l'ingérence chère à Kouchner rejoint par maints aspects la conception oligarchique post-westphalienne, ce qui explique entre autres bonnes raisons la présence de Kouchner aux côtés de Sarkozy en France.
Si l'on doute de la réalité du Nouvel ordre mondial comme conception oligarchique succédant à la conception des États-nations, on notera de manière instructive que de nombreuses personnalités évoquent ce Nouvel ordre mondial comme amélioration de l'ordre actuel. Dans une période de crise, il est d'autant plus légitime de lancer la réforme en question que cette réforme se présente comme la seule alternative. La crise ou le Nouvel Ordre Mondial.
Avant d'examiner la réalité factuelle irréfutable du Nouvel ordre mondial, j'aimerais constater à quel point le postulat de nature indémontrée et indémontrable s'appuie sur la production de fausses causes et surtout sur un finalisme fallacieux. Quand je dis "fausses causes" au pluriel, je devrais dire "fausse cause" au singulier, tant il est vrai que par contre-projection, l'on observe le simplisme de l'erreur, simplisme de structure monocausale, ce qui explique sans doute que le complotisme soit présenté comme explication monocausale fallacieuse.
Au lieu de suivre le raisonnement menant de la crise financière actuelle à sa solution par des plans bancaires fous, puis par le Nouvel Ordre mondial, que l'on commence par constater que les médecins sont les empoisonneurs et que le Nouvel Ordre mondial n'est que le prolongement de la crise. Comme tel, il ne peut être que son aggravation conséquente. Par conséquent, il s'agit de substituer au faux finalisme un finalisme plus vérifiable, c'est-à-dire davantage fondé sur les faits. Le finalisme oligarchique passe de la crise au Nouvel Ordre mondial en ne respectant surtout pas les règles des faits et du finalisme. La preuve de l'erreur ou de la vérité tient en premier lieu à l'examen des faits; et seulement ensuite à la logique interne qui prévaut dans l'échafaudage des hypothèses.
J'en reviens à la duplication fantomatique d'Obama. En particulier, la duplication fantomatique s'appuie sur le déni, qui exprime le délire. Le déni oligarchique suprême consiste à traiter de complotiste, par agent de propagande interposé, toute personne qui met en lumière la partie ou l'ensemble du projet oligarchique, dont la structure est identique et qui mène au fascisme, au cartel et à l'anéantissement par la violence et le chaos. Mesure-t-on le déni qui se tapit derrière la révolution et le progrès du Nouvel ordre mondial?
Le déni du projet du Nouvel ordre mondial s'explique facilement : c'est qu'il repose sur l'erreur et le mensonge. Les projets oligarchiques sont inavouables puisqu'ils s'appuient sur la subversion de la démocratie et qu'ils sont antidémocratiques. Le Nouvel Ordre mondial n'est pas ce qu'il prétend figurer, un progrès pour l'humanité, la résolution de la crise et l'unification de l'humanité sous l'égide d'un seul gouvernement politique. Cette conception est si contradictoire que son examen un tant soit peu approfondi mettrait en lumière le mensonge et la duplicité (au sens où Rosset parle de double, lui qui par ailleurs est un nihiliste typiquement oligarchiste).
Raison pour laquelle le Nouvel ordre mondial, comme projet emblématique de l'oligarchie mondialisée, est conservé précieusement au secret et dans certains placards. Tous les projets de nature oligarchique sont par essence inavouables et secrets, car ils impliquent que l'oligarchie travaille dans l'ombre de la démocratie. Les projets oligarchiques concernent les meilleurs, soit les associés des cartels bancaires et financiers mondialisés et leurs alliés directs ou objectifs. Il sont contradictoires avec les principes démocratiques.
On écoutera comme un résumé factuel de l'existence du projet de Nouvel ordre mondial l'intervention de Pierre Hillard.

Pour ceux qui objecteront que je donne la parole à un invité d'un cercle de réflexion nationaliste proche du Front national, j'objecterai à mon tour qu'il ne s'agit pas ici de proposer une idéologie extrémiste, violente ou nationaliste en lieu et place du libéralisme. Il s'agit simplement d'analyser des faits. Que ceux qui sont en mesure de contredire les faits que Hillard soulèvent se lèvent et le fassent savoir. C'est finalement tout ce qu'on leur demande pour jauger de la crédibilité des recherches de Hillard. Quant à ceux qui discréditent la véracité des faits au motif qu'ils émanent d'instances politiques contestables, je leur demanderai si Mazarine P., la fille du synarchiste florentin et plus sûrement cagoulard, n'existait pas au motif que la presse d'extrême-droite fut la première à révéler son existence légitime.
On peut aussi se référer à d'autres partisans du NOM, comme W. ou son président de père, ce qui indique assez que la famille Bush est une franchise américaine de l'oligarchie anglo-saxonne et impérialiste. Sarkozy s'est également adonné à cet exercice du NOM. De nombreuses vidéos circulent sur la Toile pour immortaliser ces instants. D'innombrables autres experts, conseillers, politiciens, journalistes, stratèges, etc., ont appelé de leurs vœux le NOM. J'aimerais que l'on comprenne que l'oligarchie est unifiée dans le sens où elle est présente dans toutes les contradictions officielles de la démocratie, qu'elle a subvertie et unifiée dans le fond et en secret.
L'ennemi intime de Sarkozy sur la scène politique française, le néo-gaullien Villepin, appelle lui aussi au NOM. Les deux ennemis de la droite française sont ainsi en accord sur l'essentiel. Le socialiste DSK, dont a pu depuis mesurer récemment la probité morale après avoir goûté à sa probité politique, est également partisan du NOM, sous une variante très anglo-saxonne : gouvernance mondiale. En tant que président du FMI, il a été nommé par Sarkozy et par l'Europe.
http://www.solidariteetprogres.org/article4755.html?var_recherche=dsk
Le malaise est si profond que l'on doit en fait écouter ce que disait le gourou des diplomates atlantistes, le maître avoué de Brzezinski et d'Obama, le bon docteur Kissinger. Kissinger commente l'avènement au pouvoir d'Obama : "[L'arrivée d'Obama constitue] «un élément important pour la construction d'un nouvel ordre mondial (...) Mais cela définit une opportunité, pas une politique. Le défi majeur est de répondre aux attentes communes de la plupart des pays, à commencer par celles portant sur la crise économique, mais aussi sur la peur du terrorisme jihadiste, par le biais d'une stratégie intégrant le fait que l'on ne peut accepter de réponses nationales ou régionales aux nouveaux enjeux» (The Independant).
C'est une déclaration toute récente, qui pourrait se résumer ainsi : Kissinger est le ventriloque des factions bancaires de Wall Street et il énonce un projet dont le moins qu'on puisse constater est qu'il remonte à loin. L'intime de Kissinger, le banquier David Rockefeller, a déjà publié dans ses Mémoires des déclarations fracassantes, où il exprime sa fierté d'avoir travaillé toute sa vie au projet de Nouvel Ordre Mondial.
La mentalité oligarchique est favorable au Nouvel Ordre Mondial de longue date. A cet égard, puisque j'ai perdu hier une partie de mon enregistrement (par ma seule maladresse), je vais essayer de remobiliser les trouvailles instructives que j'avais réunies. En premier lieu, on peut sans peine noter que le CFR, véritable lieu d'édification de la pensée diplomatique américaine, est favorable au projet du NOM. Est-il besoin de préciser que tous les conseillers comme Kissinger and Co. sont des analystes écoutés du CFR et que parmi les pontes du CFR on retrouve David Rockefeller, Maurice Greenberg ou Peterson, soit trois hommes d'affaires très influents - conseillés par Kissinger?
Le CFR est mondialiste, comme son pendant mimétique et européen l'ECFR. Si l'ECFR exprime la mutation de l'Empire britannique en postcolonialisme de factions, il faut savoir que l'ancêtre du CFR américain est l'illustre RIIA. Le retour de la boucle? Comme il faut savoir que le promoteur le plus actif de la guerre contre le terrorisme n'émane pas en premier lieu des cercles américains (encore moins sionistes), mais du Bureau arabe du Foreign Office, en la personne de Bernard Lewis. Brzezinski est affilié à ses conceptions en tant que son maître revendiqué est Kissinger, auteur d'un discours remarquable en 1982 à Chatham House, le surnom du RIIA. Kissinger s'y déclare un disciple des théories impérialistes britanniques.
Quand on veut vraiment comprendre d'où proviennent ces conceptions oligarchiques, le mieux est de remonter à la synarchie européenne, qui s'est développée dans toutes les puissantes nations de la vieille Europe à partir de Venise. Le Nouveau monde n'est que le prolongement et le bras armé de l'Ancien. D'où viennent les populations des États-Unis? Du colonialisme européen. Si bien que les États-Unis ne sont le fer de lance de l'Occident que dans la mesure où ils sont influencés par les conceptions européennes.
Les États-Unis ont toujours oscillé entre une tradition d'émancipation par rapport aux principes impérialistes et colonialistes et un ralliement à ces mêmes principes. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'impérialisme américain tant honni de par le monde n'est pas le propre d'une politique qui émanerait spécifiquement des États-Unis, mais le prolongement d'une politique dont les racines modernes remontent à des plans synarchiques sis en Europe. Les vieilles nations européennes sont les promoteurs du synarchisme, dont la politique destructrice et catastrophiste consiste notamment à avoir soutenu les deux guerres mondiales. Que l'on étudie notamment le rôle de la synarchie française dans le soutien au gouvernement de Vichy, notamment les groupes synarchiques fédérés autour des intérêts bancaires Wörms, aujourd'hui proches des intérêts Lazard.
Après tout, les Empires coloniaux ne sont-ils pas européens? Selon cette conception, les États-Unis sont le bras armé de l'Occident, pas leur propre représentant : les concepteurs de l'occidentalisme sont européens. A cet égard, il ne faut pas trop s'étonner de la passivité désespérante, voire de la complicité passive des populations occidentales, qui défendent la politique des factions oligarchiques occidentalistes.
On pourrait estimer que ces populations sont les premières à comprendre les mécanismes de domination et de destruction qui président aux destinées de l'idéal oligarchique, mais il n'en est rien. Au contraire, ces populations sont privilégiées dans le monde parce que les factions oligarchiques ont besoin d'investir (dans tous les sens du terme) des nations pour mener à bien leurs oeuvres prédatrices et destructrices. Les nations européennes protègent ainsi les factions européennes - parce qu'elles y trouvent leur compte.
Et finalement l'Occidental a intérêt à protéger de manière hypocrite son niveau de vie et ses acquis sociaux en mesurant que sa chance d'être né au bon endroit et au bon moment ne doit pas être mégotée. Combien de Français sont au courant des politiques oligarchiques du postcolonialisme baptisé Françafrique par Verschave? Combien s'en sont émus au point de se sentir concernés? Ils s'en foutent parce qu'il est plus simple de dresser l'apologie émue de la démocratie et de considérer qu'à tout le moins l'Occidental a la chance de vivre la meilleure période qu'ait connue l'humanité.
N'est-ce pas le message idéologique que propagerait le libéral Popper? En réalité, les populations occidentales couvrent la politique oligarchique parce que chacun y trouve son compte : les factions oligarchiques profitent des structures des nations occidentales; les populations profitent de la protection des factions oligarchiques. Chacun croit travailler pour ses intérêts, si bien que le désintérêt politique en Occident cache plus certainement l'intérêt cupide, perfide et bien compris. Quoique. Mal compris - en fait.
Quand on étudie des manifestes hallucinants comme ceux délivrés aux États-Unis par le PNAC (par exemple Reconstruire les défenses de l'Amérique, rapport paru en 2000) pour assurer la domination américaine pendant un nouveau siècle, que faut-il comprendre? Qu'il s'agit de la voix de l'impérialisme américain? Ou que l'Amérique sert ici de prolongement et de bras armé à la cause des factions oligarchiques occidentales dont le berceau et l'origine se tient en Europe?
On ne peut pas comprendre l'évolution politique du monde si l'on ne comprend pas que l'oligarchie subvertit la démocratie, ce qui est inévitable; et que le fondement de l'oligarchie tient dans les factions, non dans les nations caduques et dépassées. Après tout, le projet du libéralisme est d'assurer la domination du Marché, dont le fondement implicite est la faction. C'est ce qu'exprime le projet du NOM - et l'appel de certains représentants oligarchiques comme Blair à l'abrogation de la paix de Westphalie, qui définit les contours des États-nations de l'époque moderne, exprime la philosophie véritable et souterraine de ce projet révolutionnaire, au sens où un propagandiste atlantiste comme Revel parlait de révolution américaine dans Ni Marx, ni Jésus.
Selon cette grille de lecture plus pertinente qu'un décodeur, au sens où un programme informatique obsolète ne parviendrait pas à déchiffrer des logiciels trop modernes, les appels du PNAC à un nouveau siècle américain doivent être entendus comme des exhortations à la poursuite et à l'augmentation de la domination des factions oligarchiques occidentales, qui se servent des États-Unis comme de leur emblème et de leur cheval de Troie.
Le PNAC n'est pas favorable aux intérêts du peuple américain et de la nation américaine en tant que cette dernière serait impérialiste et colonialiste. La nation des États-Unis est une fédération dans la tradition des États-nations modernes, contre les projets impérialistes, en premier lieu ceux de l'Empire britannique, qui se conduisit comme un grand frère dictatorial et étouffant. Le PNAC exprime les intérêts et les idéaux de l'oligarchie de la vieille Europe, dont l'idéal de mondialisation signifie en fait l'extension - du domaine de la lutte. Le projet initial n'a pas changé d'auteurs : ceux-ci sont issus de la synarchie européenne, dont un Mitterrand était le pion, au même titre que Thatcher au Royaume-Uni.
Quand on parle du socialiste Mitterrand, il faudrait dire que Mitterrand a subverti le socialisme de Jaurès pour y introduire le ver synarchique - et qu'à cet égard, l'avènement du socialiste DSK n'est que le prolongement et la gradation d'une situation compromise depuis au moins Mitterrand. Mitterrand le florentin n'est ainsi qu'une surnom trop juste : le motif des racines des cercles bancaires et du synarchisme européen. Le projet oligarchique est promu par les intérêts des factions synarchiques européennes. Dans ce jeu de mascarade, les plus discrets sont souvent les plus puissants.
Israël n'est ainsi qu'un fantoche. Les États-Unis ne sont que des fantoches eux aussi - à un degré moindre. Ils sont trop utilisés, trop affaiblis, trop éprouvés pour n'être pas manipulés. Les Empires viennent d'Europe et sont modelés sur le moule de l'Empire oligarchique. Les factions synarchiques ne sont pas concoctées sur le principe des identités nationales. Elles subvertissent les identités nationales au sens où elles sont transversales et individuelles.
Mais les factions oligarchiques expriment l'élitisme qui recoupe les aspirations à la domination aristocratique dévoyée et dégénérée. Quand l'aristocratie se commue en oligarchie, alors son principe est que l'homme serve les meilleurs, et non plus que les meilleurs représentent l'intérêt général. Cette mutation dégénérée signe la modernité et le nihilisme comme avènement de l'oligarchie. L'oligarchie provient des élites européennes, soit des milieux issus de l'aristocratie européenne : la monarchie, les grandes familles aristocratiques et leurs serviteurs - les banquiers.
C'est ainsi que la vraie voix des factions synarchistes européennes exprime le racisme occidentaliste typique et l'élitisme occidentaliste. La vraie préoccupation des factions oligarchiques est la manière d'assurer la domination de l'Occident qui est leur tanière et leur point de repères. Pour eux, assurer la domination des factions revient à assurer la domination de leur berceau - occidental. C'est ce qu'exprime le PNAC et c'est ainsi qu'il faut comprendre l'oeuvre d'un gourou de l'oligarchie, le vénérable Robert Strausz-Hupé, qui eut le privilège de s'éteindre après le 911, soit après l'application de ses idées suprémacistes, racistes, occidentalistes et typiquement issues des conceptions synarchiques. Je dirais que Strausz illustre la transformation des idées synarchiques de l'entre-deux guerres en oligarchie occidentaliste et bancaire.
Strausz-Hupé était tellement imprégné de culture synarchique qu'il était considéré par les milieux oligarchiques américains des années soixante comme un radical un brin extrémiste et infréquentable. Raison pour laquelle il dut attendre que l'immanentisme tardif et dégénéré gagne en déclin et en décrépitude pour que ses idées deviennent enfin conformes et acceptables. C'est dire à quel point l'immanentisme croît - en dégénérescence : le libéralisme devient ultra et l'extrémisme s'intensifie.
Si l'on veut comprendre le parcours et les idées de ce Strausz-Hupé, voici un lien pénétrant :
http://www.voltairenet.org/article15022.html#article15022
On peut noter en passant que le seul professeur dont Kissinger reconnaissait l'influence est le professeur Elliot, mais c'est une autre histoire. Contentons-nous de noter que le conservateur Elliot rejoignit le centre d'idées et de recherches de Strausz, le FPRI. On voit que Kissinger n'a pas rencontré Elliot par hasard. Il importe de comprendre que Strausz est intéressant car il oppose la doctrine de la géopolitique de Haushofer, récupéré par le régime nazi dont Haushofer était en partie un proche, à son modèle identitaire, qui est le modèle des Habsbourg. Autrement dit, Strausz, un huguenot aux ascendances juives d'Autriche révère au final le modèle oligarchique et l'oppose au modèle "nazi" en se référant à une dynastie prestigieuse qui ne représente plus rien qu'elle-même et qui ne représente certainement pas la volonté générale de quelque groupe que ce soit.
C'est au nom de ce modèle synarchique que Strausz appelle à l'impérialisme américain comme impérialisme pouvant seul sauver l'Occident de la menace barbare (Chine, Russie...). C'est au nom de ce modèle synarchique que Strausz appelle à la dissolution des États-nations et de manière connexe et prévisible à leur remplacement par le NOM. Dans la pensée de Strauz, ce qui compte, c'est l'hégémonie de l'Occident. Les États-Unis sont le fer de lance de cet impérialisme. Le drame, c'est de constater le succès croissant des thèses de Strausz et leur parenté consternante avec les thèses de Kissinger et Brzezinski (et de tous les penseurs affiliés et/ou proches).
Est-ce une surprise? On pourrait poser la question de la relation entre le nazisme et le synarchisme. Historiquement, les cartels synarchiques ont soutenu la montée des fascismes en Europe. Le nazisme est une forme de fascisme. Si l'on étudie la politique de Mussolini, on se rend compte que le Duce était porté par les cartels italiens (voire européens) et que le fascisme est ainsi proche de l'oligarchie. Dans ce cas, pourquoi Strausz se trouve opposé au modèle nazi prôné par le père de la géopolitique Haushofer et favorable au modèle des Habsbourg?
Précisons que Haushofer ne fut jamais nazi explicite et qu'il connut même de nombreux déboires avec le régime nazi. Sans entrer dans les détails, il occupa de hautes positions au sein du Troisième Reich et fut déchu de ses fonctions après la guerre. Par les Américains. Il se suicida avec sa femme peu après. Quelle est la doctrine de Haushofer? Étonnamment, Haushofer est proche des partisans de la fin des États-nations.
La différence entre Haushofer et les oligarques tient au fait que le premier était partisan de la création d'États de la taille des continents. De ce point de vue, Haushofer est plus un continentaliste qu'un nazi, à moins de considérer que le nazisme promouvait un nationalisme continentaliste. En tout cas, le plus scandaleux est de constater la parenté entre l'impérialisme atlantiste et le continentaliste d'un proche du nazisme. Pis, ce proche est considéré encore aujourd'hui comme le père de la géopolitique. C'est bien que ses idées sont proches des idées atlantistes et libérales, non?
Mais Haushofer critique les visées de l'Empire britannique et de l'impérialisme qui détruit les frontières et les peuples au profit des factions. Il faut choisir : soit les continents, soit les factions. Le NOM continentaliste est conséquent, quand le NOM factionnel est hypocrite. On comprend que les empires soient défavorables à la création des États-continentaux. Cas aggravant, Haushofer est favorable à la constitution d'un État continental eurasiatique, qu'il juge inéluctable. De ce point de vue, Haushofer est antiimpérialiste en ce qu'il prône la constitution d'États de la taille des continents réunissant les États-modernes de cette zone.
Il s'oppose ainsi aux visées de l'Empire britannique et des factions anglo-saxonnes. Haushofer espérait l'alliance de la Russie, de l'Europe (dominée par la Grande Allemagne) et du Japon. Cette vison est contraire à l'impérialisme britannique, qui voit la domination du bloc occidental en tant que bloc atlantiste. Strausz s'oppose ainsi non pas aux visées mondialistes de Haushofer, mais à une conception qui est continentale et qui pense les espaces marins et océaniques en termes de continents.
Haushofer joue la carte du Troisième Reich contre les menées impérialistes des Anglo-saxons; alors que Strausz joue la carte de l'impérialisme anglo-saxon contre le communisme. De ce point de vue, Strausz juge que le nazisme est obsolète et que de toute façon ses aspirations sont antagonistes au système impérialiste occidental anglo-saxon qu'il appelle de ses voeux. Ce qu'il importe de comprendre ici, c'est que l'opposition de Strausz à Haushofer traduit l'opposition de l'impérialisme oligarchique au continentalisme.
Peut-être Haushofer se montre-t-il idéaliste, mais celui que l'on tient pour le père de la géopolitique était très défavorable à l'impérialisme, en particulier britannique. Strausz fait le choix inverse. C'est dire que Strausz fait le choix de l'oligarchie au nom de l'impérialisme et que le mondialisme libéral exprime en sous-main la domination des factions oligarchiques bancaires et financières nées de la mutation postcoloniale de l'Empire britannique. Les vues impérialistes de Strausz ne sont que le paravent des considérations oligarchiques portant en avant les factions pour remplacer les nations, alors que Haushofer joue la carte des blocs continentaux contre les États-nations nés de la paix de Westphalie.
Quand on comprend cet affrontement, on comprend que la synarchie européenne qui soutenait le fascisme et sa variante le nazisme escomptait manipuler le nazisme à des fins oligarchiques. Le terreau de la violence nationaliste permettait aux factions oligarchiques de faire imploser les États-nations et de les remplacer subrepticement par des factions, comme les cartels. Après tout, n'est-ce pas ce qui s'est produit avec l'Italie fasciste de Mussolini? Le NOM est le nom de la mondialisation telle que conçue par les factions, selon l'idéal oligarchique; de ce fait, la globalisation oligarchique s'oppose à la globalisation continentaliste selon Haushofer. On peut parler, en termes d'identité géopolitique, d'opposition entre la faction et le continent.
Quand Haushofer veut agrandir dans son idéal les frontières des nations modernes vers les continents comme États, dont le continent eurasiatique serait à ses yeux l'emblème, les oligarques impérialistes anglo-saxons veulent détruire les nations pour les remplacer par les factions sous leur coupe. On mesure que leurs appels à un gouvernement mondial ou à des fédérations subcontinentales sont destinées à abriter les factions, comme des coquilles vides qui serviraient de terriers à pirates.
Comprend-on la différence maintenant entre synarchie et fascisme? La synarchie se sert du fascisme, comme ce fut le cas en Italie avec l'ineffable Mussolini marionnette des cartels. Mais si l'on revient à notre histoire de duplication fantomatique, le lien entre ces stratèges, conseillers et experts, père ou fils de la géopolitique, s'éclaire : tous expriment les différentes voix qui poussent le système immanentiste vers une issue de plus en plus unique et nécessaire. L'immanentisme perd de plus en plus ses différentes nuances, à mesure que le temps passe et qu'il s'affaiblit. Si bien que ce qu'on prend pour de l'accroissement de pouvoir ou de puissance n'est en fait qu'un faux reflet et exprime de fait l'affaiblissement et le déclin. La disparition de l'immanentisme progressiste pourrait laisser croire que l'immanentisme pragmatique restant en place est le grand gagnant des opérations et qu'il est tout-puissant.
C'est ce qu'ont claironné tous les libéraux sans se rendre compte que leur triomphalisme accompagnait la mutation dernière de l'immanentisme vers sa forme tardive et dégénérée. La guérison du mal par le poison est la duplication préférée des immanentistes. Mais cette structure bizarre et perverse de l'esprit humain, qui consiste à voir selon son désir quand le désir est trop contrarié, s'agrémente de l'illusion de la liberté : en gros, les observateurs immanentistes, même quand ils se veulent contestataires, estiment qu'il serait faux et conspirationniste (le gros mot à la mode) d'estimer que le système actuel, l'immanentisme tarif et dégénéré, aurait fait exprès de dégénérer.
L'oligarchisme serait seulement plausible, claironnent nos avocats déguisés en procureurs, si les dirigeants de ce monde étaient contraints d'agir de la sorte. Comme nos dirigeants sont libres, l'oligarchisme est une billevesée. Il est délectable de contempler des immanentistes claironner à la liberté pour légitimer le système d'apparence démocratique. Si les immanentistes recourent à la liberté, c'est pour prouver que face au choix (de l'action et de la décision), le dirigeant immanentiste ne saurait opérer le mauvais choix de manière répétée et durable.
Ce raisonnement ne tient pas compte du fait que le système immanentiste est intrinsèquement destructeur. Par contre, on peut garder l'idée de liberté pour l'opposer à la nécessité qui est le vrai finalisme du nihilisme : la liberté immanentiste n'est qu'un stratagème pour légitimer le choix de l'immanentisme; bien vite, quand les carottes seront cuites, nos immanentistes tomberont le masque et en appelleront à la nécessité pour dire que de toute façon, on n'a pas le choix, on ne l'a jamais eu, etc.
Reprenons pourtant le schème de la liberté : effectivement, l'action humaine contient une certaine dose de liberté, mais cette liberté est une représentation fausse si elle est associée à la démarche immanentiste. Le propre de l'immanentisme est de reposer sur la nécessité comme légitimation de l'unicité du système. Plus l'immanentisme progresse, plus il croît en pouvoir et en force apparente, plus en fait il s'épuise, et plus il devient unique.
C'est en ce sens que l'on peut avancer que la nécessité cache l'unicité. En ce sens aussi que l'on peut déterminer que la liberté cache la nécessité. C'est une fausse liberté que la liberté immanentiste : l'immanentiste appelle à la liberté quand il veut cacher que l'unicité et la nécessité sont identiques. Pourquoi cacher au fond ce terrible secret? Parce que l'immanentisme est terriblement pauvre dès le départ et que cette pauvreté s'accélère et s'accentue jusqu'à exprimer le dénuement le plus terrible.
L'autre double, connexe du premier double, de l'ordre du salut, est la distinction entre liberté et nécessité : alors que l'on se demande pourquoi celui qui a le choix choisirait la pire solution, il faut expliquer que précisément les dirigeants immanentistes n'ont pas le choix. Ni du pire, ni du meilleur. Ni de la bonne, ni de la mauvaise foi. Les factions bancaires n'ont pas le choix. Leur système est prédateur; leur système détruit; leur système n'est pas viable.
Récapitulons :
1) le système laisse entendre qu'il croît quand il décroît;
2) le système laisse entendre qu'il est libre alors qu'il est contraint.
Le seul moyen, de guérir et de recouvrer la liberté est assez simple : changer de système. Il est certain qu'aucun dirigeant immanentiste ne consentirait à pareil sacrifice car il gagne trop dans l'immédiat - et pour lui, seul compte l'immédiat. Ce qu'il perd se trouve à perte de vue. Et pour Obama? Si pour lui seul compte l'immédiat, alors Obama ne pourra pas changer le système, ne serait-ce que d'un iota. Il ne sera qu'un fantoche de plus après un fantoche - de plus. Mais si Obama comprend qu'il doit changer de système s'il veut sauver le pays qui l'a élu - et l'humanité mondialisée -, alors Obama quittera l'attrait morbide et monomaniaque de l'immédiat. Entre le NOM et le nom, Obama doit choisir. S'il veut être plus qu'un pronom. Indirect.

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