Pourquoi l'homme a-t-il besoin de changer pour faire face à sa connaissance négative de l'absolu? Qu'est-ce que cet absolu qui confère à l'homme une supériorité si manifeste sur les autres espèces animales alors que l'homme ne maîtrise que négativement sa connaissance? Quelle est la spécificité de la volonté générale et qu'est-ce qui assure la supériorité de la volonté générale?
Pour commencer, la volonté générale n'est pas l'apanage exclusif de l'homme. Cette volonté générale tend à substituer à la force et au rapport de force une valeur supérieure, qui est la solidarité. La volonté générale de ce fait montre que la valeur que génère le groupe est quoi qu'il arrive supérieure à la valeur individuelle. La pure force en tant que manifestation de l'individu sensible est ainsi quoi qu'il arrive toujours inférieure à la solidarité en tant qu'expression de la volonté générale.
Ce rapport de force est fort dérangeant pour les courtes vues qui annoncent que l'on peut vivre de manière immanentiste, alors que tous les raisonnements et tous les évènements prouvent le contraire - et de plus en plus. Je lis ainsi que la condamnation de l'image serait le lieu commun de la pensée, en particulier en Occident depuis Platon. C'est François Noudelmann qui l'affirme pour lancer son émission les Vendredis de la Philosophie sur France Culture.
Évidemment, on peut comprendre que ce distingué historien de la philosophie cherche tout simplement de manière fort académique à trouver une problématique dans laquelle sa démarche dépasse le préjugé de la thèse initiale. Mais, au-delà de cette analyse de la rhétorique de l'histoire de la philosophie, qui équivaut à une condamnation de l'académisme comme déni de la pensée, il serait temps de comprendre que Noudelmann est le produit autan que le symptôme d'une dérive qui consiste à condamner l'évidence au nom la supériorité de l'immédiat.
L'image se trouve-telle condamnée? L'immédiat se trouve-t-il condamné? Ce ne sont que des préjugés de platoniciens attardés! Seul petit problème : ce n'est pas en faisant disparaître un problème qu'on résout le problème. Le problème en l'occurrence est le suivant : vivre dans l'image ou dans l'immédiat est la promesse factuelle de la destruction et de l'anéantissement. Noudelmann ne trouve rien de mieux que de se demander néanmoins s'il n'existe pas des manières positives de percevoir le monde de l'image...
C'est au sein de la volonté générale que l'on peut situer la spécificité humaine, ce qui suffit à rappeler que la spécificité humaine n'est pas la radicale originalité, mais s'intègre dans un processus animal long et complexe. La spécificité de la volonté générale humaine tient à sa croissance continue. La volonté générale animale est d'ordinaire stéréotypée : elle repose sur le partage, la communauté, la solidarité.
La volonté générale humaine ne change pas les données de la volonté générale usuelle. Elle y ajoute seulement un élément : la croissance. La volonté générale animale était donnée une bonne fois pour toutes. C'est dire que la spécificité humaine consiste à changer à partir de sa constitution, quand la volonté générale animale était bloquée dans son donné originel.
Du coup, la stabilité animale s'oppose à la croissance humaine. La stabilité animale s'explique parce qu'elle s'appuie sur une valeur finie et positive, la solidarité; quand la croissance humaine s'appuie elle sur une valeur absolue et négative. Du coup, l'homme ne peut jamais demeurer dans un groupe stable et a besoin sans cesse de croître, au point qu'il suscite sa croissance.
On le constate avec le triste épisode de la mondialisation, qui indique à rebours que l'homme est en constante expansion, depuis les limites de la tribu jusqu'à l'actuelle période où il recouvre l'intégralité du globe terrestre. Evidemment, on trouve dès lors des cinglés notoires pour chercher à imposer les politiques malthusiennes et la domination oligarchique, mais il suffit de comprendre le mécanisme de développement de l'homme poru savoir que leur programme est voué à l'échec.
C'est dans ce contexte qu'il faut situer la différence essentielle entre le groupe et la faction. De loin, au premier abord, avec du flou et du fou, on pourrait estimer que la faction est un groupe comme un autre. Peut-être est-ce une part non négligeable de la propagande oligarchique que de laisser entendre que la différence est seulement de forme - et encore.
Pourtant, la faction présente des différences essentielles qui la distinguent définitivement du groupe. En premier lieu, elle présente la caractéristique de ne jamais posséder d'extériorité ni de sens. Tel un coucou impénitent, la faction s'intègre dans un groupe et se tapit à l'intérieur d'un groupe, dont elle profite et qu'elle dévore. Cette démarche destructrice de la faction s'explique aussi par le fait que le fondement du groupe réside dans la constitution de la volonté générale, quand la faction repose sur l'individu.
La faction est une collection d'individus qui se coalisent parce qu'ils se croient supérieurs, ainsi que le détermine l'étymologie d'oligarchie. La volonté générale crée un lien qui n'est plus seulement la collection de tous les individus et qui se démarque diamétralement de la notion de groupe. Le changement humain s'ancre sur la constatation que la volonté générale produit quelque chose de supplémentaire et de supérieur à l'individuel. Ce quelque chose en plus, ce je ne sais quoi, selon une expression qui fit la fortune des auteurs romantiques et que Baudelaire reprit à l'envi, c'est la solidarité.
Quant au changement qu'apporte l'homme, il est curieux de constater que si l'homme ne cesse d'évoluer et de croître, il doit plus ce mouvement différent des autres espèces à sa propre action qu'à une action extérieure. Comme si le changement que subit l'homme était en fait imputable à l'homme lui-même. L'arroseur arrosé ou, plutôt et mieux : on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
L'homme est cette espèce qui joue le rôle unique à la connaissance de changeur. On pourrait ainsi utiliser la terminologie monothéiste pour expliquer que Dieu ayant besoin de changement suscita une espèce qui serait en mesure de favoriser ce changement. Il est vrai que le changement n'est pas l'apanage de l'homme. Mais outre que l'homme est la seule espèce connue à susciter le changement, l'homme est aussi, ce qui est connexe et logique, la seule espèce à changer.
Si l'on peut sans peine identifier Dieu à l'absolu, il reste à constater que l'évidence du changement indique que le réel fini présente les traces irréfutables de la présence de l'absolu. La rencontre de l'absolu et du fini produit le changement. L'homme en présentant la faculté originale et nouvelle de connaître négativement l'absolu ou Dieu manifeste logiquement la faculté prolongée d'accroître et d'induire le changement.
Pour commencer, la volonté générale n'est pas l'apanage exclusif de l'homme. Cette volonté générale tend à substituer à la force et au rapport de force une valeur supérieure, qui est la solidarité. La volonté générale de ce fait montre que la valeur que génère le groupe est quoi qu'il arrive supérieure à la valeur individuelle. La pure force en tant que manifestation de l'individu sensible est ainsi quoi qu'il arrive toujours inférieure à la solidarité en tant qu'expression de la volonté générale.
Ce rapport de force est fort dérangeant pour les courtes vues qui annoncent que l'on peut vivre de manière immanentiste, alors que tous les raisonnements et tous les évènements prouvent le contraire - et de plus en plus. Je lis ainsi que la condamnation de l'image serait le lieu commun de la pensée, en particulier en Occident depuis Platon. C'est François Noudelmann qui l'affirme pour lancer son émission les Vendredis de la Philosophie sur France Culture.
Évidemment, on peut comprendre que ce distingué historien de la philosophie cherche tout simplement de manière fort académique à trouver une problématique dans laquelle sa démarche dépasse le préjugé de la thèse initiale. Mais, au-delà de cette analyse de la rhétorique de l'histoire de la philosophie, qui équivaut à une condamnation de l'académisme comme déni de la pensée, il serait temps de comprendre que Noudelmann est le produit autan que le symptôme d'une dérive qui consiste à condamner l'évidence au nom la supériorité de l'immédiat.
L'image se trouve-telle condamnée? L'immédiat se trouve-t-il condamné? Ce ne sont que des préjugés de platoniciens attardés! Seul petit problème : ce n'est pas en faisant disparaître un problème qu'on résout le problème. Le problème en l'occurrence est le suivant : vivre dans l'image ou dans l'immédiat est la promesse factuelle de la destruction et de l'anéantissement. Noudelmann ne trouve rien de mieux que de se demander néanmoins s'il n'existe pas des manières positives de percevoir le monde de l'image...
C'est au sein de la volonté générale que l'on peut situer la spécificité humaine, ce qui suffit à rappeler que la spécificité humaine n'est pas la radicale originalité, mais s'intègre dans un processus animal long et complexe. La spécificité de la volonté générale humaine tient à sa croissance continue. La volonté générale animale est d'ordinaire stéréotypée : elle repose sur le partage, la communauté, la solidarité.
La volonté générale humaine ne change pas les données de la volonté générale usuelle. Elle y ajoute seulement un élément : la croissance. La volonté générale animale était donnée une bonne fois pour toutes. C'est dire que la spécificité humaine consiste à changer à partir de sa constitution, quand la volonté générale animale était bloquée dans son donné originel.
Du coup, la stabilité animale s'oppose à la croissance humaine. La stabilité animale s'explique parce qu'elle s'appuie sur une valeur finie et positive, la solidarité; quand la croissance humaine s'appuie elle sur une valeur absolue et négative. Du coup, l'homme ne peut jamais demeurer dans un groupe stable et a besoin sans cesse de croître, au point qu'il suscite sa croissance.
On le constate avec le triste épisode de la mondialisation, qui indique à rebours que l'homme est en constante expansion, depuis les limites de la tribu jusqu'à l'actuelle période où il recouvre l'intégralité du globe terrestre. Evidemment, on trouve dès lors des cinglés notoires pour chercher à imposer les politiques malthusiennes et la domination oligarchique, mais il suffit de comprendre le mécanisme de développement de l'homme poru savoir que leur programme est voué à l'échec.
C'est dans ce contexte qu'il faut situer la différence essentielle entre le groupe et la faction. De loin, au premier abord, avec du flou et du fou, on pourrait estimer que la faction est un groupe comme un autre. Peut-être est-ce une part non négligeable de la propagande oligarchique que de laisser entendre que la différence est seulement de forme - et encore.
Pourtant, la faction présente des différences essentielles qui la distinguent définitivement du groupe. En premier lieu, elle présente la caractéristique de ne jamais posséder d'extériorité ni de sens. Tel un coucou impénitent, la faction s'intègre dans un groupe et se tapit à l'intérieur d'un groupe, dont elle profite et qu'elle dévore. Cette démarche destructrice de la faction s'explique aussi par le fait que le fondement du groupe réside dans la constitution de la volonté générale, quand la faction repose sur l'individu.
La faction est une collection d'individus qui se coalisent parce qu'ils se croient supérieurs, ainsi que le détermine l'étymologie d'oligarchie. La volonté générale crée un lien qui n'est plus seulement la collection de tous les individus et qui se démarque diamétralement de la notion de groupe. Le changement humain s'ancre sur la constatation que la volonté générale produit quelque chose de supplémentaire et de supérieur à l'individuel. Ce quelque chose en plus, ce je ne sais quoi, selon une expression qui fit la fortune des auteurs romantiques et que Baudelaire reprit à l'envi, c'est la solidarité.
Quant au changement qu'apporte l'homme, il est curieux de constater que si l'homme ne cesse d'évoluer et de croître, il doit plus ce mouvement différent des autres espèces à sa propre action qu'à une action extérieure. Comme si le changement que subit l'homme était en fait imputable à l'homme lui-même. L'arroseur arrosé ou, plutôt et mieux : on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
L'homme est cette espèce qui joue le rôle unique à la connaissance de changeur. On pourrait ainsi utiliser la terminologie monothéiste pour expliquer que Dieu ayant besoin de changement suscita une espèce qui serait en mesure de favoriser ce changement. Il est vrai que le changement n'est pas l'apanage de l'homme. Mais outre que l'homme est la seule espèce connue à susciter le changement, l'homme est aussi, ce qui est connexe et logique, la seule espèce à changer.
Si l'on peut sans peine identifier Dieu à l'absolu, il reste à constater que l'évidence du changement indique que le réel fini présente les traces irréfutables de la présence de l'absolu. La rencontre de l'absolu et du fini produit le changement. L'homme en présentant la faculté originale et nouvelle de connaître négativement l'absolu ou Dieu manifeste logiquement la faculté prolongée d'accroître et d'induire le changement.
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