mardi 27 janvier 2009

Le songe du mensonge

"On devait chanter comme ça dans les champs de coton."
Jean-Claude Narcy, cérémonie d'investiture de Barack Obama, TF1, 20 janvier.

Obama est noir, entend-on répéter à longueur de journée, comme si le fait d'être noir changeait la donne. Obama est noir : pour un peu, en noir, il lavera plus blanc. L'Occident? L'Amérique? Le dollar? La mémoire? Pour un peu, on en oublie le plus important, avec ce premier mensonge. Que l'on songe : Obama le Noir est métis. Ca crisse. Ca trisse? Déjà, présenter un métis comme noir, ça en dit long sur le mensonge et le pédigrée qui habitent l'Occident.
On nous répète à l'envi que ce Président est Noir. Moi, je regarde les faits : son père est noir. Sa mère est blanche. Conclusion irréfutable : Obama n'est pas Noir. Si les Occidentaux acceptent de prendre pour un Noir le métis, comme les tocards de Français qui croient que Noah ou Dieudonné sont noirs, c'est qu'ils sont racistes sans le savoir. C'est qu'ils croient à la catégorie du Noir différente du Blanc.
Et les stratèges qui ont lancé le produit Obama-le-Noir-rédempteur-du-fait-de-sa-couleur ont trop bien mijoté leur coup. Depuis le temps qu'ils nous prennent pour des corniauds, ils peuvent se permettre l'audace de l'impunité. Songez : ils nous ont enfumé avec JFK, endormi avec Luther King, benladenisé avec le 911... Avec tellement d'autres coups merveilleux et mystificateurs. Mystiques?
Pensez! Ces gens ont la religion de la mystification en eux. Ils s'autorisent toutes les story tellings, en fait. Après JFK le catholique élu au pays des WASP, Obama le Noir blanchi au pays des Yankees. C'est ça, le rêve américain : faire croire que le désir est ce qui est. Eh non, Obama n'est pas noir, pas plus que l'Amérique n'est le pays des Blancs. Monroe n'est pas Latino. Elle ne fut pas la femme d'un balayeur de la middle class. Faut pas rêver. Par contre, elle est morte assassinée. L'astre luit, mais il vacille, il grésille, il titube.
Mais si l'on ne se raconte pas trop d'histoires, les États-Unis ne sont pas le pays des cow-boys et des shérifs. Fais-moi peur. Aujourd'hui, les amers y (Mac) Caïn sont le produit d'un vaste melting pot : des Blancs, des Noirs, des Latinos, des Asiatiques... Tous potes. Tu complotes? De quoi avoir une campagne Benetton en Kodak. Pensez! Un pays neuf qui réussit à recycler du vieux et de l'usagé, qui lance sa grande promotion de la jouvence, son élixir de la cadence, qui tutoie l'exploit de mélanger toutes les communautés, communautarisées soit dit en passant, et qui ne contient plus d'autochtones véritables.
Les Indiens. Les Indiens sont dans la peine! Dès le départ, y'a erreur sur l'identité : les Indiens authentiques viennent de l'Inde. C'est vrai que la découverte de l'Amérique repose sur une sacrée erreur d'identité. Erreur de casting dès le départ. Erreur sur la personne. L'identité est floue, floutée, vague, fausse. On brouille l'identité avec la modernité. L'erreur d'identité continue parce qu'elle a commencé avec le Nouveau Monde. Le Nouveau : faire du monde avec de l'Ancien.
L'identité s'enfle comme la grenouille : les faux Indiens sont remplacés par des Européens en peu de décennies. Autrement dit, le rêve américain constitue son mensonge. Que l'on songe au mensonge. Le rêve au sens onirique : la confusion entre le rêve et la réalité. C'est une vacherie de pathologie, la confusion. Et c'est vraiment l'essence du rêve américain. L'identité brouillée de la nation moderne. Plus personne n'est quelqu'un. L'Américain n'est plus personne. Le citoyen moderne n'est plus personne. Demandez à Ulysse.
Ulysse a dézingué le Cyclope en l'enfumant sur son nom. Obama dézinguera la crise en l'enfumant sur le NOM. Identité de la Bête : Nouvel Ordre Mondial. La rengaine dégaine : la perte d'identité est la soeur du mensonge. La perte d'identité est la nièce du songe. Le NOM est le leurre de l'identité perdue. Le mythe de l'Atlantide introuvable. Comme Ulysse, les États-Unis reposent sur un crime impuni. C'est toujours le pire. Mieux vaut un bon châtiment à un crime sans auteur. Faut toujours un responsable. Faut toujours une identité.
La confusion entre le désir et le reél. Les États-Unis sont le pays de l'Hyperréel. C'est le pays du désir qui prétend régenter le réel et qui a pris la place du réel. Les Américains sont des créatures de rêve : les Floridiennes sont torridiennes et les Californiennes siliconées à la paire de seins XXL. Et Obama est le Président Noir. Il revient, il revient... Au fait, qui ça revient? Le Président Corsaire?
Yeaaah! Après l'esclavage, voilà Rambobama qui va purifier l'Amérique de ses démons esclavagistes avec son arme bionique et magique : le Nouvel Ordre Mondial. Laver l'affront de l'esclavage, les années de discrimination raciale, le Sud esclavagiste à mort, le KKK et la Confédération : faut vraiment être naïf pour croire que l'esclave est le problème. Obama viendrait racheter l'esclavage. Je vous remémore le décor : c'est pas l'esclave qui a besoin de rédemption. C'est le Ricain de l'Hyperreél. Le Ricain qui est sorti du réel en sortant de ses gonds. Normal : défaut de présentation de ses papiers. Sans papiers, t'es plus rien. Sans papier, t'as plus d'identité.
Sans papier, t'es une vieille feuille d'Hyperreél. Heureusement, Obama est là, et grâce au NOM, il va sauver le Ricain, l'esclave et le monde. Le NOM est la rédemption ultime. Après le Suprême NTM, le Suprême NOM. Aux States, depuis le PAtriot Act et toutes les lois liberticides, ils flippent carrément des puces et des cartes : mais c'est normal de surveiller les Ulysse contemporains, ceux qui n'ont plus d'identité autre que leur désir en délire. Dans le monde de l'Hyperreél, peut-être qu'Obama est noir. Peut-être qu'Obama noircit? En France, on connaît la rengaine : on nous a déjà fait le coup du Progrès symbolisé par une femme. Et bientôt le Progrès incarné par un gay?
Rayon guêpier de Noé, on s'y connaît! Alors le Noir qui incarne le Progrès, rien de très choquant. C'est même une régression faramineuse. En y réfléchissant, possible que la France soit l'ancêtre des États-Unis et qu'on ait un temps d'avance. Pas de retard. Nous, les Vieux du Continent-père, on est des purs de l'identité. Les Nouveaux sont des brouillés de l'identitaire. Leur discrimination positive accouche d'une souris nommée montagne. Tenez, Obama : ce Noir est le lointain cousin d'un certain Cheney. Pas mal, comme ascendance pour un Nègre pur souche!
Après Kerry en 2004, de la même société secrète que son adversaire politique W., Obama cousin de Dick, la baleine qui se cache à l'eau. C'est un signe qui ne trompe pas : notre Noir de façade est proche des familles WASP par sa mère ravalée. Finalement, il n'est pas aussi étrange que ça, le bon Barackuda! Proche de la famille Cheney, la sirupeuse Lynn et la cliqua, ça veut dire héritier des cercles de la haute bourgeoisie de la Côte est, Dallas et le toutim, les milieux anglophiles et impérialistes, les factions bancaires issues de l'Empire.
On a vu pire comme héritage. Comme dynastie. Dynastie? Ca empire, l'impérialisme? C'est donc ça, le côté maternel d'Obama? Obama serait-il dans le fond un dérivé de WASP, un WASP qui donne le change, un WASP qui jamais ne change, fort proche et fort loin des désesclaves du Sud, ces corps d'ébène enlevés à leur Côte d'or pour les besoins inépuisables de l'Oncle Ben? Obama fait du cinéma. C'est un Noir de pacotille qui présente toutes les apparences du Noir d'Occident : toujours joyeux, forcément travailleur (puisqu'il a réussi), avocat défenseur des femmes (JFK était lui défonceur), cool, calme, zen, serein, rigolo, gentil, quenottes blanches, athlète de fond, hédoniste, play boy, basketteur, rythmé... Bref, toutes les qualités de la réussite américaine.
En fait, en fait : Obama est un WASP qui a fait sa carrière à Harvard. C'est un avocat. Typique produit WASP. Réussite WASP. Académisme WASP. Obama est le Noir WASP. Ce métis de la haute cache sa WASPitude derrière la modernité en vogue. Obama est le WASP du NOM. NOM de noms! Comme notre bon Sarko frenchie, Obama a grandi entre familles recomposées, balloté entre son père biologique et son père adoptif, entre un Kényan alcoolique et un Indonésien musulman.
Obama a aussi vécu à Honolulu avec ses grands-parents. Le Paradis hawaïen après l'Islam? L'Islam vaut-il mieux que l'alcoolisme? Le père indonésien musulman était-il aussi alcoolique? Entre l'Enfer et le Paradis, Noir Obama a paradé. Il a galéré à force de recourir à son identité morcelée. Son identité de métisse qui glisse. Pour la galerie, Obama appartient à toutes les religions. Il n'est pas animiste. Il n'est pas musulman. Il n'est pas même javaniste - comme son père adoptif et temporaire. Est-il sioniste? A-t-il dansé la javanaise avec sa soeur Maya? Vraiment, il serait temps de comprendre que ce décomposé de famille n'est pas plus le protestant d'une de ces églises réformées et déformées, dont les Américains plus que tous autres ont le secret (de famille).
Par son père noir de noir, Obama n'est pas swahili. Il n'est pas plus français, belge, allemand, irlandais, anglais... Il n'est pas parent éloigné avec Brad Pitt et une multitude de célébrités : W., Ford, Johnson, Churchill... Obama n'est pas un Noir du ghetto de Brooklyn, comme d'autres anonymes le furent de Varsovie. C'est un Noir d'identité décomposée, qui a fait carrière entre Harvard, le temple de l'académisme anglo-saxon, et Chicago, le Panthéon de l'ultralibéralisme tendance pègre. Obama serait-il le Nègre de la pègre?
Les histoires pas claires abondent sur les contacts d'Obama, notamment avec le sombre Rezko, aujourd'hui expédié en prison. Rezko? L'affairiste qui a fait fortune en levant des pots de vin et en blanchissant de l'argent sale dans la construction de logements sociaux? Et - à part Rezko? Vous voulez que je vous parle du principal bailleur de fond de la campagne Obama? Soros est le pion des factions financières issues de l'Empire britannique, qui se sont illustrées dans la création des fonds d'investissement opaques, notamment les paradis fiscaux. On a le paradis qu'on peut, mon bon avocat...
Soros tient un faux fond, un fond sans fond, un fond sans teint, implanté dans des îles spécialisées dans le blanchiment de la drogue. Ah, la came! La coke est blanche, Obama noir. Quel est le rapport? Ca fleure bon la pègre. La pègre du Nègre? Sauf que la mafia hors-la-loi rassure, alors que l'Ecole de Chicago et les ultralibéraux assurent. Les mafieux associés au diable s'habillent en cols blancs (Prada?) et circulent entre les Bourses et les banques. Les banksters sont-ils des mafieux ou des hamsters? Obama le Noir a-t-il un col Mafia? Un col Mao? Un col WASP? Un col NOM? Un col cool? La mafia institutionnalisée, c'est pire que le pied. C'est du panard : on sort de Harvard, on fait avocat dans les affaires - le tour est joué. Déjoué?
Obama est métisse, au carrefour de tous les mélanges. Obama est métisse, un mélange de couleurs. Le NOM serait-il le Nom Oppressant du Mélange? Obama est-il le métisse des WASP, un pion du Progrès immanentiste, un métisse tardif, un métisse postcolonialiste, un métisse de l'Hyperreél? Questions qui dérangent : le NOM serait-il l'invention des WASP et des factions financières pour imposer leur horde oligarchique? Obama serait-il la tête d'affiche du NOM? Le Noir Opérationnel Mondialisé? La mission religieuse d'Obama l'immanentiste sera-t-elle de réconcilier l'Hyperréel et le reél? De réconcilier les Palestiniens et les Israéliens? Par les temps de crise financière qui courent et qui coupent, la bulle et la dérive des dérivés, ce ne serait pas du luxe... Si c'est du gâteau, ce serait du gâteux!
L'identité d'Obama n'est pas la Nouvelle Opération Marionnette du protestant puritain, dans la tradition de la bonne bourgeoisie WASP US. C'est comme la famille Bush : W. sauvé par Dieu a décidé de sauver les barbus et les barbares en ouvrant Guantanamo. W. est un barde qui ne plaisante pas. Avec Obama aussi, ça barde. Gare aux embardées! Chez les Obama And Family, on est à la fois religieux et athée. On est un peu musulman, un peu protestant, un peu animiste, un peu javanais, un peu sioniste, un peu tout. Un peu rien. Obama a été élevé sans religion et il est protestant réformé. Double protestant. Double dissident. Peut-être triple, voire quadruple. Est-ce encore du christianisme? Ou est-ce que la mutation chrétienne, monothéiste et religieuse a accouché d'une hérésie nouvelle? Drôle de religieux que ce converti contestataire, protestant convaincu, un temps javaniste et/ou agnostique! Le parcours d'Obama indique clairement d'où vient l'immanentisme : d'une mutation religieuse en stade terminal.
On nage dans le grand métissage religieux. Après le métissage culturel et éducatif. Le brain storming suprême est religieux. Regardons la chose en face. Prends-la dans ta face! Obama est un immanentiste typique, le représentant attitré de l'immanentisme tardif et dégénéré. Il est avocat, il est de Harvard, il est de Chicago, il est métisse... Bref, il avait tout pour incarner le dépassement de la religion dans la religion du déni de la religion.
Comment s'étonner qu'un Noir ait battu une femme? Notez votre Honneur que je n'ai pas prétendu qu'il avait battu sa femme. Il a battu une femme. Nuance. Si Hillary C. est femme comme Obama est Noir, je demande une expertise gynécologique dare-dare. Pensez! Ca expliquerait bien des choses. Notamment pourquoi son mari de Bill avait tellement les boules qu'il fumait le cigare havanais en compagnie d'une vraie femme, du genre des stagiaires dévouées... C'est hallucinant, mais si Hillary est aussi femme qu'Obama est noir, alors Hillary n'est pas une femme. Au mieux, c'est un travelo, avec chirurgie plastique et ravalement intime.
Finalement, rien d'étonnant à ce qu'Obama soit passé devant Hillary aux primaires démocrates. Hillary serait hilarante en drag queen, mais le plus probable c'est que Hillary soit une femme. Bref, Hillary est conformiste jusqu'aux bouts des ongles (manucurés et facturés). Hillary est trop femme. Entendez : Hillary est trop humaine. Ne la laisse pas tomber. Elle n'a muté en rien, alors qu'Obama a muté - en rien. Notre Surhomme est métis noir. Hillary est juste une femme femme. Obama est plus qu'un Noir. C'est le Noir de l'immanentisme. Si l'on suit la carrière affairiste d'Obama, de l'avocat au sénateur, puis au Président, il est le Noir des cols blancs, et plus précisément : il est le Noir des cols WASP.
Obama est l'astre noir cher à Nerval. Il est le trou noir mystérieux, celui qui aspire - vers où? Obama inspire l'identité de la vacuité. Si l'on doute de cette identité différante et différée, constatons qu'Obama exprime le Progrès du néant. Le NOM est le Progrès du néant. Le gouvernement unique et mondial est le Progrès du néant. On dit que la mort égalise tout. C'est vrai. Mais que l'on songe à la parenté de la mort et du néant.
Le néant est le Progrès suprême en ce que la néantisation est le plus grand égalisateur. Le grand égalisatueur. Le Néant Ordonné Mondial. Obama n'a pas besoin de proposer quoi que ce soit de réel, puisque le néant est plus Progrès que le réel. Que ses détracteurs ont tort de dénoncer la vacuité de ses discours cajoleurs! Si Obama proposait quelque chose, il sombrerait en dessous du néant. En ne proposant rien, Obama est fidèle à son programme comme il est fidèle à sa religion dissidente. C'est facile et c'est évident : ne rien faire - d'autre que le désir. Obama est le porte-parole du désir. Le porte-parole du néant.
Pourquoi avoir fermé Guantanamo la Cubaine, résurgence de l'Inquisition espagnole? Facile de fermer Guantanamo, plus dur d'arrêter la guerre en Irak, exténuant d'empêcher la guerre contre le terrorisme, impossible d'endiguer la crise systémique... Normal : la Crise, c'est la crise de l'Hyperreél. C'est la crise du désir qui s'est fait plus gros que le reél, qui enfle comme une enflure et qui éclate. Echec et mat. La crise sur le gâteau. La cerise de la crise.
On sait maintenant pourquoi il ne faut pas sombrer dans la démesure : la démesure abrite le vent du néant. Un pas de danse, un pas de salsa, Guantanamo. Guantanamerica! Vamos, Cubacabana! Fidel n'a qu'à bien se tenir : le grand ennemi américain est à ses portes. Castro fut le Satan communiste pour les hystériques anticastristes d'Amérique, qu'ils soient ou non cubains. Un Satan en chasse un autre : depuis que le communisme est tombé, Castro est devenu un petit Satan. Un Satan castré?
Le nouveau Grand Satan est moins rouge et plus vert, avec une grande barbe et un turban sur la tête. Le Vieux Satan de la Montagne. Ca vous gagne. Mieux que Khomeini et tous les ayatollahs du réel. Oussama le terroriste de l'Hyperreél. Ce génie vous met en déroute tous les systèmes de surveillance aériens des États-Unis, y compris les systèmes militaires, pendant un petite heure. Et après, pour le coincer, vous pouvez toujours cavaler. Aussi invisible que diabolique, je vous dis. A ce compte, le néant a trouvé son incarnation du moment : c'est le Maure. Après le Péril Rouge et avant le Péril jaune, le Péril maure?
Et si la mort égalise tout, le Maure égalise encore plus. Le Maure église? Le Maure aux dents? Le Maure est le vent du néant. Le sirocco gagnant? Le simoun triomphant? Le balaguère nonchalant? Le maure vent est morveux. Barack se prénomme secondairement Hussein, et c'est tant mieux. Après la mort de Saddam, un sacré Hussein, pendu haut et court par les GI's, Barack est le musulman des immanentistes. Il est le Hussein américain, celui qui rachète les fautes de son homonyme - et de ses assassins. W. a tué Hussein? Barack est la rédemption réincarnée de Saddam. Comme il est le Noir des immanentistes. Hussein est aussi musulman que Barack est noir. Déjà que Saddam n'était pas très musulman...
Ce polyreligieux est musulman comme Mahomet est son prophète. Notre bon Hussein d'Amérique vient racheter de l'islamophobie entretenue sous les limbes de la juste guerre contre le terrorisme. Les immanentistes, les occidentalistes, les démocrates, les atlantistes, les laïcs, tous les progressistes avancés et éclairés par les Lumières attendent que l'Islam devienne présentable, rhabillé laïc et moderne. Bref, que l'Islam s'occidentalise, lâchons le Maure.
En attendant la tentation de l'attentat, l'Islam non occidentalisé et laïcisé nagera dans la barbarie. Il n'est besoin que de considérer les terroristes innombrables qui pullulent dans les madrassas du Pakistan, qu'Obama l'Indonésien connaît bien et qu'il voudrait tant détruire - avant de s'attaquer à la Russie. L'Islam est malade de la civilisation supérieure, la civilisation occidentale. Hein, Huntington? Hein, Lewis? Hein, Kissinger? Hein, les golems des Professeurs Elliot et Strausz-Hupé?
Avec Obama, les États-Unis fer de lance de l'Occident tiennent leur musulman comme ils tenaient leur Noir. Ils ont un WASP certifié conforme, high quality, Harvard et j'en passe, qui leur sert d'alibi - pour l'hallali? Dans ce pied de nez sinistre, les racines tiers-mondistes et africaines d'Obama sont visées de manière ultime. Pour les distraits de la vie, les principales victimes de la politique atlantiste et occidentaliste, du mondialisme et de l'ultralibéralisme, sont les Africains.
On ne compte plus les appels stratégiques à Malthus et à l'eugénisme. Les premiers concernés sont cernés : l'Afrique du Tiers-monde. La propagande hypocrite explique que la démocratie est en Progrès progressif. La preuve? Obama après W. Si la démocratie n'est pas encore universelle, elle progresse tout doucement. Bientôt, les compromissions avec les pires dictatures seront un lointain souvenir suranné, comme le KKK et les Noirs esclaves. Bientôt... Bien tard? Envolée, la compromission des États-Unis de Kissinger avec la Chine de Mao?
Si la misère est encore majoritaire dans le monde, c'est parce que la démocratie n'est pas appliquée partout. Loin de régresser, la démocratie négresse. Pardon. Je voulais dire : la démocratie progresse. Des illuminés prétendent que l'Occident heureux a un prix. Que le bonheur des uns a le prix des autres. Que le reste du monde produit aux frais de la princesse occidentale. Mais ces contestataires sont des complotistes. Ils vous parleront encore et encore du NOM, de l'oligarchie, des banquiers, de l'eugénisme, de Wells ou de Russell, de l'Empire britannique...
Foin de tout ce foin! Nous avons Obama! Les jaloux peuvent bien calomnier - vive le marié! Quel beau parti! Quel magnifique partisan! Comprend-on à présent les noces d'Obama? Obama est l'alibi de l'oligarchie financière. Obama est le défaut qui rend possible l'impossible. Yes we can. Obama est le faux jeton de la culpabilité démocratique. Obama est au bas mot. Info : Obama est un faux, un outil de propagande, un cache-misères et un cache-vices.
Quel Progrès : du cache-sexe de la brousse au cache-oreilles du NOM! Qui s'est plaint de la victoire d'Obama aux présidentielles américaines? Mac Cain semblait heureux d'avoir perdu. Son conseiller nobellisé Kissinger semblait heureux tout court. Est-ce parce que le conseiller d'Obama, le suave et slave Zbigniew Brzezinski, est l'ami et le compère stratégique de Henry le K.?
En tout cas, grâce à Obama le Noir, musulman, démocrate, WASP, avocat, sénateur, Africain, Indonésien, recomposé, sans père, incassable, cousin d'illustres, bientôt oscarisé et déjà Président de charme, le monde de l'Hyperréel est sauvé. Le NOM a un Président. Autant dire un nom gagnant. Le Président marche sur les eaux, ferme Guantanamo, accumule les bons mots, pacifie la Palestine... Le Président est le Sauveur. Le Guérisseur. Le Marabout. Le Président est le Sorcier. Le Président est Le Président. De Hollywood? De Bollywood? De Java? Président wahhabite? Président muslim? Président de Sion? Président ultrabright? Président Kissinger? Président Rockefeller? Président Mac Cain? Président humaniste? Président du présent? Présent immanentiste.

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