Il serait exagéré, voire trop élogieux, d'attribuer à l'ineffable Kissinger une responsabilité globale et suprême dans les politiques prédatrices et destructrices qu'il a définies, cautionnées et accompagnées. Kissinger n'est jamais que le conseiller de certains cercles de l'oligarchie de Wall Street adossée à l'oligarchie de la City, centre de la finance mondiale. Pour qu'il y ait conseiller, encore faut-il qu'il y ait conseillé.
Kissinger est un conseiller qui comme tel ne possède pas le pouvoir. Il en est proche, il en est l'inspirateur, il en est le représentant, mais il n'est pas et il ne sera pas le pouvoir. Comme l'a dit un homme politique français remarquable, fin connaisseur des cercles financiers américains, Jacques Cheminade, Kissinger est un laquais de l'oligarchie WASP.
Comprendre Kissinger de ce point de vue, c'est aussi comprendre que Kissinger en tant que Juif illustre le paradoxe de ces sionistes fondamentalistes et forcenés qui se targuent d'appartenir à l'establishment, alors qu'ils n'en sont que les exécutants. Leibowitz avait détaillé que Kissinger était peut-être Juif, mais que sa nationalité était américaine et qu'en conséquence ses innombrables crimes en tant que secrétaire d'État ou Conseiller à la Sécurité nationale seraient imputables à l'État américain. C'était pour Leibowitz le moyen de rappeler que les Israéliens n'étaient pas responsables des crimes commis par des Juifs non israéliens.
Aussi bien cette remarque couplée à celle de Cheminade nous permet-elle de comprendre que dans dans l'oligarchie ceux qui sont mis en avant ne sont pas les plus influents. Il en va ainsi de Kissinger grand commis des intérêts bancaires et financiers. Il en va ainsi des sionistes, dont les crimes en Israël et de par le monde sont incontestables, mais qui ne sont jamais que des exécutants (fort exécutueurs il est vrai).
La haine des Juifs, injustement baptisée antisémitisme, comme si la haine des Sémites équivalait à celle des Juifs, cette haine est bien inappropriée, car on ne se rend pas compte que l'on amalgame un bouc émissaire religieux, voire un bouc émissaire de l'ordre du peuple, avec des factions idéologiques et bancaires. Surtout, l'influence prépondérante des Juifs laissent accroire que ce sont les Juifs qui seraient les maîtres du monde.
Outre que les qualificatifs identitaires existants sont imprécis et peu fiables (religieux, populaires ou autres), il convient de noter que la domination attribuée aux Juifs est une constatation aussi irrationnelle/haineuse que dénuée de fondements. Quand bien même on serait arrivé à distinguer les Juifs des factions bancaires, on commettrait un redoutable contresens en affirmant que ces factions bancaires sont aux mains des Juifs. En réalité, les Juifs sont les paravents de ces factions bancaires. L'essentiel du pouvoir appartient en fait à ceux que l'on nomme avec une certaine terreur les WASP.
On comprend al confusion : les Juifs ne sont pas totalement étrangers au monde de la banque, sil y sont présents pour certains groupes, mais c'est en tant qu'ils n'ont pas le premier rôle, soit celui du pouvoir caché de l'immanentisme, pouvoir investi et incarné par les WASP de l'immanentisme.
Historiquement, il est tout à fait certain que l'exclusion sociale, politique, voire physique des Juifs en Occident, exclusion complexe et tourmentée, qu'il ne faudrait ni nier, ni exagérer, a abouti à la relégation de certains groupes juifs vers les métiers du commerce, singulièrement de la finance et de la banque. Mais il est historiquement encore plus intéressant de noter que l'idéologie politique qui aboutit à la création d'Israël, le sionisme, émane de cercles protestants dissidents, soit de cercles doublement dissidents :
- dissidents d'être protestants dans le christianisme;
- dissidents d'être restaurationnistes dans le protestantisme.
Cette dissidence se rapproche naturellement de l'autre dissidence cardinale dans le monothéisme, double elle aussi, du judaïsme sioniste (qui au départ n'attirait pas les foules). Mais elle se sert du sionisme en ce qu'elle le méprise profondément. Il faut comprendre ici que ce n'est pas le protestantisme dissident qui se sert de la dissidence sioniste, mais que les deux dissidences ont accouché d'une mutation, qui est la forme prolongée de la dissidence, et qu'à ce titre, on peut parler de la naissance de l'immanentisme comme crise et comme dissidence.
On sait que le rapprochement est d'ordre économique : tant le protestantisme que le judaïsme présentent le point commun de tendre vers le commerce et la finance au nom de leur rejet. La réaction dissidente au rejet de l'orthodoxie majoritaire ou institutionnelle se traduit par un fondamentalisme qui ne conserve que le fondement de l'économique, soit la forme épurée et extrémiste de la finitude.
L'ontologie de l'immanentisme est une gnose dualiste qui se veut un monisme apparent et qui pose que le réel est le sensible. Elle exclut de ce fait le néant de sa pensée, ce qui est curieux, car l'immanentisme postule à l'existence positive du néant. L'immanentisme est l'expression de la crise, ce qui signifie une mutation des valeurs transcendantalistes aboutissant à la prééminence des rejetés et des exclus du transcendantalisme. Le transcendantalisme encourageait toute forme d'expression dualiste, religieuse, artistique, politique ou militaire, et excluait de son giron large toutes les expressions monistes : bien entendu, l'explicitement système moniste qu'est le spinozisme; mais aussi le monisme implicite auquel aboutit tout fondamentalisme, en particulier les fondamentalismes monothéistes.
C'est du fondamentalisme que sort la mutation immanentiste. Il est tout à fait prévisible que ce type mutant de fondamentalisme place l'économique en situation de prévalence, opérant ainsi un renversement de toutes les valeurs chères à Nietzsche et par rapport à l'ordre traditionnel, en particulier l'ordre indo-européen. En effet, la crise consiste ontologiquement à répudier le dogme transcendantaliste qui s'appuie sur le fondement dualiste de l'Etre, pour ne retenir plus jamais que le fondement du sensible.
Selon ce dogme immanentiste et selon ce fondement exclusivement sensible, la fin humaine réside dans l'accomplissement sensible, qui tend à la domination et à l'enrichissement matériel. Maintenant, la mutation immanentiste sort logiquement du monothéisme qui commençait à postuler par rapport au polythéisme une certaine forme d'exclusivisme divin. Le monothéisme n'est certes pas moniste, mais il encourage la dissidence moniste par son unicité divine proclamée et la rupture qu'il induit avec le transcendantalisme.
Il est tout à fait logique que l'immanentisme sort en premier lieu du monothéisme le plus explicitement prédisposé à muter en monisme et en immanentisme. Le christianisme est ainsi par son dogme complexe et profond de la Trinité un encouragement à la mutation fondamentaliste d'où sortira notamment les hérésies protestantes, notamment les hérésies restaurationnistes au sein du protestantisme anglo-hollandais (on pourrait énoncer d'autres hérésies visibles).
Il est tout à fait logique également que l'ennemi de l'immanentisme soit le monothéisme - et le monothéisme sous sa forme la plus radicale et pure. Je pense à l'Islam, à sa transcendance implacable et à la guerre contre le terrorisme qui cherche comme toute guerre un ennemi et qui n'en trouve pas (puisque l'ennemi est intérieur). La domination dans l'immanentisme était dévolue de manière prévisible aux fondamentalismes protestants, que l'on retrouve dans les cercles WASP.
Mais leur alliance avec le sionisme est tout aussi logique : le sionisme est une idéologie et en tant qu'idéologie indique explicitement sa mutation immanentiste à l'intérieur du judaïsme, d'autant que les formes les plus influentes de sionisme sont aussi les plus radicales (je pense au durcissement inéluctable des positions sionistes, en particulier celles du Likud, mais aussi celles d'un Peres, qui tendent de plus en plus à se rapprocher des conceptions d'un fasciste-sioniste de l'acabit de Jabotinsky).
Le sionisme a muté parce que d'emblée le judaïsme est une forme polémique et partielle de monothéisme, qui n'est pas un monothéisme achevé, mais une forme de monothéisme tribal. Longtemps, le judaïsme a hésité entre le tribalisme et l'universalisme. Pour preuve, les conversions au judaïsme ont existé plusieurs siècles après l'ère chrétienne, ainsi qu'en atteste l'historien israélien Sand. Mais les persécutions en terre chrétienne (moins en terre musulmane) que les Juifs ont endurées s'explique par leur statut ambigu de monothéisme oscillant clairement entre le polythéisme et le monothéisme tribal.
Que l'on se réfère à ce sujet aux deux appellations successives juives pour désigner Dieu dans l'Ancien Testament : Elohim, qui dénote un pluriel polythéiste; et El Shaddaï, qui désigne le Tout-Puissant. L'alliance prévisible des protestants et des sionistes débouche sur l'existence des chrétiens sionistes, que l'on feint de redécouvrir depuis peu, alors qu'ils se trouvaient déjà à la souche du succès politique de Cromwell. Les hérésies protestantes se sont toujours montrées farouchement favorables au projet sioniste, qu'elles ont inspirées et proclamées depuis le début.
Dans ce contexte, le sionisme est le cheval de Troie que les immanentistes utilisent avec un bonheur historique patent. La hiérarchie à l'intérieur de l'immanentisme est pourtant claire : ce sont les mutants de l'obédience fondamentaliste protestante qui dominent et qui assujettissent les autres formes de fondamentalisme et d'immanentisme. Que l'on ne s'étonne donc plus de retrouver tant de sionistes aux portes stratégiques des banques et de la grande finance.
Soit ces sionistes sont les vrais maîtres - et alors ce sont des WASP; soit ce sont des Juifs - et alors ils sont utilisés par leurs maîtres WASP. Il reste un cas à rappeler : les vrais immanentistes ne sont pas de vrais fondamentalistes communiant dans des fois transcendantalistes. Ils manipulent ces fois pour le compte de leur croyance immanentiste, dont le résumé le plus simple consisterait à citer le mondialisme affiché par David Rockefeller dans ses Mémoires.
Au passage, les Rockefeller sont des huguenots français, pas des Juifs. On glose beaucoup, non sans raison, sur la dynastie éparpillée et puissante des Rothschild : eux sont d'origine juive, mais il est très clair qu'ils agissent en tant qu'immanentistes et que leur (haut) patronage de la cause israélienne obéit à des impératifs politiques directement issus de leur cause, la cause immanentiste. Le sionisme n'est qu'un moyen, pas une fin (ce qui n'excuse nullement les crimes actuels des sionistes et/ou des Israéliens).
Dans ce maëlstrom passablement confus, qui suppose une claire vision de l'immanentisme comme la religion de la sortie de la religion, ou la religion du déni de religion (sans quoi l'on ne comprend plus grand chose à la situation actuelle, à moins de croire que les termes de laïcité, de mondialisation, de libéralisme ou de démocratie ont remplacé avec profit et avantage les religions dépassées et trépassées), envisager Kissinger comme le laquais de ces dominateurs puissants, c'est envisager que le sionisme soit au service de l'immanentisme et que l'immanentisme soit dominé par les WASP et que les sionistes soient inféodés aux WASP.
Kissinger est un conseiller qui comme tel ne possède pas le pouvoir. Il en est proche, il en est l'inspirateur, il en est le représentant, mais il n'est pas et il ne sera pas le pouvoir. Comme l'a dit un homme politique français remarquable, fin connaisseur des cercles financiers américains, Jacques Cheminade, Kissinger est un laquais de l'oligarchie WASP.
Comprendre Kissinger de ce point de vue, c'est aussi comprendre que Kissinger en tant que Juif illustre le paradoxe de ces sionistes fondamentalistes et forcenés qui se targuent d'appartenir à l'establishment, alors qu'ils n'en sont que les exécutants. Leibowitz avait détaillé que Kissinger était peut-être Juif, mais que sa nationalité était américaine et qu'en conséquence ses innombrables crimes en tant que secrétaire d'État ou Conseiller à la Sécurité nationale seraient imputables à l'État américain. C'était pour Leibowitz le moyen de rappeler que les Israéliens n'étaient pas responsables des crimes commis par des Juifs non israéliens.
Aussi bien cette remarque couplée à celle de Cheminade nous permet-elle de comprendre que dans dans l'oligarchie ceux qui sont mis en avant ne sont pas les plus influents. Il en va ainsi de Kissinger grand commis des intérêts bancaires et financiers. Il en va ainsi des sionistes, dont les crimes en Israël et de par le monde sont incontestables, mais qui ne sont jamais que des exécutants (fort exécutueurs il est vrai).
La haine des Juifs, injustement baptisée antisémitisme, comme si la haine des Sémites équivalait à celle des Juifs, cette haine est bien inappropriée, car on ne se rend pas compte que l'on amalgame un bouc émissaire religieux, voire un bouc émissaire de l'ordre du peuple, avec des factions idéologiques et bancaires. Surtout, l'influence prépondérante des Juifs laissent accroire que ce sont les Juifs qui seraient les maîtres du monde.
Outre que les qualificatifs identitaires existants sont imprécis et peu fiables (religieux, populaires ou autres), il convient de noter que la domination attribuée aux Juifs est une constatation aussi irrationnelle/haineuse que dénuée de fondements. Quand bien même on serait arrivé à distinguer les Juifs des factions bancaires, on commettrait un redoutable contresens en affirmant que ces factions bancaires sont aux mains des Juifs. En réalité, les Juifs sont les paravents de ces factions bancaires. L'essentiel du pouvoir appartient en fait à ceux que l'on nomme avec une certaine terreur les WASP.
On comprend al confusion : les Juifs ne sont pas totalement étrangers au monde de la banque, sil y sont présents pour certains groupes, mais c'est en tant qu'ils n'ont pas le premier rôle, soit celui du pouvoir caché de l'immanentisme, pouvoir investi et incarné par les WASP de l'immanentisme.
Historiquement, il est tout à fait certain que l'exclusion sociale, politique, voire physique des Juifs en Occident, exclusion complexe et tourmentée, qu'il ne faudrait ni nier, ni exagérer, a abouti à la relégation de certains groupes juifs vers les métiers du commerce, singulièrement de la finance et de la banque. Mais il est historiquement encore plus intéressant de noter que l'idéologie politique qui aboutit à la création d'Israël, le sionisme, émane de cercles protestants dissidents, soit de cercles doublement dissidents :
- dissidents d'être protestants dans le christianisme;
- dissidents d'être restaurationnistes dans le protestantisme.
Cette dissidence se rapproche naturellement de l'autre dissidence cardinale dans le monothéisme, double elle aussi, du judaïsme sioniste (qui au départ n'attirait pas les foules). Mais elle se sert du sionisme en ce qu'elle le méprise profondément. Il faut comprendre ici que ce n'est pas le protestantisme dissident qui se sert de la dissidence sioniste, mais que les deux dissidences ont accouché d'une mutation, qui est la forme prolongée de la dissidence, et qu'à ce titre, on peut parler de la naissance de l'immanentisme comme crise et comme dissidence.
On sait que le rapprochement est d'ordre économique : tant le protestantisme que le judaïsme présentent le point commun de tendre vers le commerce et la finance au nom de leur rejet. La réaction dissidente au rejet de l'orthodoxie majoritaire ou institutionnelle se traduit par un fondamentalisme qui ne conserve que le fondement de l'économique, soit la forme épurée et extrémiste de la finitude.
L'ontologie de l'immanentisme est une gnose dualiste qui se veut un monisme apparent et qui pose que le réel est le sensible. Elle exclut de ce fait le néant de sa pensée, ce qui est curieux, car l'immanentisme postule à l'existence positive du néant. L'immanentisme est l'expression de la crise, ce qui signifie une mutation des valeurs transcendantalistes aboutissant à la prééminence des rejetés et des exclus du transcendantalisme. Le transcendantalisme encourageait toute forme d'expression dualiste, religieuse, artistique, politique ou militaire, et excluait de son giron large toutes les expressions monistes : bien entendu, l'explicitement système moniste qu'est le spinozisme; mais aussi le monisme implicite auquel aboutit tout fondamentalisme, en particulier les fondamentalismes monothéistes.
C'est du fondamentalisme que sort la mutation immanentiste. Il est tout à fait prévisible que ce type mutant de fondamentalisme place l'économique en situation de prévalence, opérant ainsi un renversement de toutes les valeurs chères à Nietzsche et par rapport à l'ordre traditionnel, en particulier l'ordre indo-européen. En effet, la crise consiste ontologiquement à répudier le dogme transcendantaliste qui s'appuie sur le fondement dualiste de l'Etre, pour ne retenir plus jamais que le fondement du sensible.
Selon ce dogme immanentiste et selon ce fondement exclusivement sensible, la fin humaine réside dans l'accomplissement sensible, qui tend à la domination et à l'enrichissement matériel. Maintenant, la mutation immanentiste sort logiquement du monothéisme qui commençait à postuler par rapport au polythéisme une certaine forme d'exclusivisme divin. Le monothéisme n'est certes pas moniste, mais il encourage la dissidence moniste par son unicité divine proclamée et la rupture qu'il induit avec le transcendantalisme.
Il est tout à fait logique que l'immanentisme sort en premier lieu du monothéisme le plus explicitement prédisposé à muter en monisme et en immanentisme. Le christianisme est ainsi par son dogme complexe et profond de la Trinité un encouragement à la mutation fondamentaliste d'où sortira notamment les hérésies protestantes, notamment les hérésies restaurationnistes au sein du protestantisme anglo-hollandais (on pourrait énoncer d'autres hérésies visibles).
Il est tout à fait logique également que l'ennemi de l'immanentisme soit le monothéisme - et le monothéisme sous sa forme la plus radicale et pure. Je pense à l'Islam, à sa transcendance implacable et à la guerre contre le terrorisme qui cherche comme toute guerre un ennemi et qui n'en trouve pas (puisque l'ennemi est intérieur). La domination dans l'immanentisme était dévolue de manière prévisible aux fondamentalismes protestants, que l'on retrouve dans les cercles WASP.
Mais leur alliance avec le sionisme est tout aussi logique : le sionisme est une idéologie et en tant qu'idéologie indique explicitement sa mutation immanentiste à l'intérieur du judaïsme, d'autant que les formes les plus influentes de sionisme sont aussi les plus radicales (je pense au durcissement inéluctable des positions sionistes, en particulier celles du Likud, mais aussi celles d'un Peres, qui tendent de plus en plus à se rapprocher des conceptions d'un fasciste-sioniste de l'acabit de Jabotinsky).
Le sionisme a muté parce que d'emblée le judaïsme est une forme polémique et partielle de monothéisme, qui n'est pas un monothéisme achevé, mais une forme de monothéisme tribal. Longtemps, le judaïsme a hésité entre le tribalisme et l'universalisme. Pour preuve, les conversions au judaïsme ont existé plusieurs siècles après l'ère chrétienne, ainsi qu'en atteste l'historien israélien Sand. Mais les persécutions en terre chrétienne (moins en terre musulmane) que les Juifs ont endurées s'explique par leur statut ambigu de monothéisme oscillant clairement entre le polythéisme et le monothéisme tribal.
Que l'on se réfère à ce sujet aux deux appellations successives juives pour désigner Dieu dans l'Ancien Testament : Elohim, qui dénote un pluriel polythéiste; et El Shaddaï, qui désigne le Tout-Puissant. L'alliance prévisible des protestants et des sionistes débouche sur l'existence des chrétiens sionistes, que l'on feint de redécouvrir depuis peu, alors qu'ils se trouvaient déjà à la souche du succès politique de Cromwell. Les hérésies protestantes se sont toujours montrées farouchement favorables au projet sioniste, qu'elles ont inspirées et proclamées depuis le début.
Dans ce contexte, le sionisme est le cheval de Troie que les immanentistes utilisent avec un bonheur historique patent. La hiérarchie à l'intérieur de l'immanentisme est pourtant claire : ce sont les mutants de l'obédience fondamentaliste protestante qui dominent et qui assujettissent les autres formes de fondamentalisme et d'immanentisme. Que l'on ne s'étonne donc plus de retrouver tant de sionistes aux portes stratégiques des banques et de la grande finance.
Soit ces sionistes sont les vrais maîtres - et alors ce sont des WASP; soit ce sont des Juifs - et alors ils sont utilisés par leurs maîtres WASP. Il reste un cas à rappeler : les vrais immanentistes ne sont pas de vrais fondamentalistes communiant dans des fois transcendantalistes. Ils manipulent ces fois pour le compte de leur croyance immanentiste, dont le résumé le plus simple consisterait à citer le mondialisme affiché par David Rockefeller dans ses Mémoires.
Au passage, les Rockefeller sont des huguenots français, pas des Juifs. On glose beaucoup, non sans raison, sur la dynastie éparpillée et puissante des Rothschild : eux sont d'origine juive, mais il est très clair qu'ils agissent en tant qu'immanentistes et que leur (haut) patronage de la cause israélienne obéit à des impératifs politiques directement issus de leur cause, la cause immanentiste. Le sionisme n'est qu'un moyen, pas une fin (ce qui n'excuse nullement les crimes actuels des sionistes et/ou des Israéliens).
Dans ce maëlstrom passablement confus, qui suppose une claire vision de l'immanentisme comme la religion de la sortie de la religion, ou la religion du déni de religion (sans quoi l'on ne comprend plus grand chose à la situation actuelle, à moins de croire que les termes de laïcité, de mondialisation, de libéralisme ou de démocratie ont remplacé avec profit et avantage les religions dépassées et trépassées), envisager Kissinger comme le laquais de ces dominateurs puissants, c'est envisager que le sionisme soit au service de l'immanentisme et que l'immanentisme soit dominé par les WASP et que les sionistes soient inféodés aux WASP.
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