"Je crains beaucoup que les Juifs soient comme tous les défavorisés. Quand ils obtiennent le dessus, ils sont tout aussi cruels et intolérants que les gens l’étaient envers eux lorsqu’ils étaient opprimés. Je regrette vraiment beaucoup cette situation parce que ma sympathie a toujours été à leurs côtés."
Harry Truman, en 1948.
Une petite note pour préciser un fait que l'on tend à oublier. René Girard, qui est peut-être moins pertinent que Descartes (encore que), mais certainement plus que Scherrer (certainement), a eu le mérite insigne d'énoncer que le bouc émissaire pouvait être soit totalement innocent, soit en partie coupable, mais que l'important est qu'il soit le coupable désigné du fait de sa faiblesse. C'est en quoi réside toujours l'injustice du bouc émissaire.
C'est le cas du larbin W., qui finit sa présidence sur les chapeaux de roue et qui se trouve accusé de tous les maux. Résumons : pire président de l'histoire américaine; responsable du 911; responsable de la guerre en Irak; responsable de la guerre en Afghanistan; dirigeant des néoconservateurs les plus bornés et extrémistes; stupide, alcoolique, vicieux, menteur, dérangé, pervers. Tous ces faits, et bien d'autres, sont certes vrais.
Néanmoins, il faudrait nous expliquer pourquoi ce déchaînement subit intervient alors que ce dear W. fut élu à deux reprises, après des élections plus que contestables, et sans que les médias ou les citoyens se rebiffent. Maintenant qu'il part, la donne change... Est-ce alors la terrible crise monétaire dont on tient W. responsable? Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais apparemment, W. est l'archétype du pigeon pigeonné. Incapable d'avoir programmé aucune des actions diaboliques dont il est tenu responsable avec un acharnement quasi thérapeutique, son seul crime est d'occuper un poste de responsable alors qu'il n'est qu'un lampiste et une marionnette.
Vieille technique de manipulation : les ventriloques s'arrangent pour qu'au final leur marionnette muette et désarticulée porte le chapeau de leurs actions les moins recommandables. L'hypocrisie du système consiste à s'indigner après avoir couvert et au moment le plus opportun : la sortie ou la chute... Voilà qui en dit long sur la valeur du système. Si W. est un moins que rien, ce qui est sans doute vrai à 99%, c'est que le système qu'il représente est pourri, totalement, en particulier ceux qui l'ont porté au pouvoir et aux nues, soit l'oligarchie financière et mondialisée, mais aussi les moutons démocratiques américains et occidentaux qui se sont tus et l'ont laissé faire semblant de gouverner.
Le ver né pour gouverner? En tout cas, l'acharnement contre W. permet de se focaliser sur un homme, au surplus irresponsable, à la place du système dans son ensemble : système oligarchique, médias aux ordres, peuple moutonnier et servile. Tous les ingrédients sont réunis pour une farce sinistre, dont l'effondrement systémique sera la dernière et prévisible scène. Le système voudrait-il nous faire oublier qu'il est le vrai responsable et que son bouc émissaire est l'arbre qui cache la forêt?
En tout cas, pour comprendre cette hypocrisie duplice et perverse, que l'on se penche sur l'emblème du système, de son fonctionnement tortueux et de ses intrigues abyssales : le 911. La crise monétaire actuelle n'est que le prolongement dont le 911 était le prétexte tout trouvé. Mais quand a-t-on vraiment préparé le 911 - et la crise monétaire? Faut-il se montrer naïf pour estimer que les attentats les plus sophistiqués de l'histoire avaient été conçus en quelques mois sous la présidence du placide W.?
Évidemment, aujourd'hui, on glose sur les néoconservateurs, qui seraient des extrémistes insupportables et dont W. serait le héraut fort peu héroïque. On fait mine de se défausser sur W. chargé de tous les maux comme certains champions sportifs sont chargés de tous les dopants. Mais on oublie une réalité : le système ne se camouflera pas derrière un de ses pions, comme la montage derrière sa souris. Je n'ose la comparaison avec l'âne, convaincu que W. lui aussi présente une âme.
Mais le système ne se résume pas à W. Le système ne se limite pas aux néoconservateurs. Le système ne se borne pas aux conservateurs. Quand le 911 a-t-il pu être élaboré? Qui était président avant W.? Clinton? Un démocrate? Lui aussi deux mandats? Le second sérieusement affecté par une affaire de mœurs qui l'affaiblit durablement. Soyons réaliste : le 911 a commencé à être élaboré sous Clinton, pas par Clinton, mais par des oligarques qui dirigent le système et qui se soucient peu des changements politiques.
Fâcheuse coïncidence : l'ultime démantèlement des lois Roosevelt contre la pure spéculation bancaire, les accords de Bretton Woods décidés pour empêcher la crise de 1929, intervient précisément sous le second mandat de Clinton, entaché (sans vilain jeu de mots) par l'Affaire de mœurs qui compte plus que tout au monde. Écoutons le perspicace Chossudovsky : "La Financial Services Modernization Act (FSMA ou loi de modernisation des services financiers) de 1999 a incité à abroger la Glass-Steagall Act de 1933. La Glass-Steagall Act, ce pilier du «New Deal» du président Roosevelt, fut instaurée en réponse au climat de corruption, de manipulation financière et de «délit d'initié», qui mena à la faillite de plus de 5.000 banques dans les années qui suivirent le krach de Wall Street en 1929. Dans le cadre de la Financial Services Modernization Act de 1999, le contrôle effectif de l'ensemble du secteur des services financiers des États-Unis (incluant les compagnies d'assurance, les fonds de pension, les titres, etc) a été cédé à une poignée de conglomérats financiers et à leurs associés, les fonds de spéculation (hedge funds)."
Harry Truman, en 1948.
Une petite note pour préciser un fait que l'on tend à oublier. René Girard, qui est peut-être moins pertinent que Descartes (encore que), mais certainement plus que Scherrer (certainement), a eu le mérite insigne d'énoncer que le bouc émissaire pouvait être soit totalement innocent, soit en partie coupable, mais que l'important est qu'il soit le coupable désigné du fait de sa faiblesse. C'est en quoi réside toujours l'injustice du bouc émissaire.
C'est le cas du larbin W., qui finit sa présidence sur les chapeaux de roue et qui se trouve accusé de tous les maux. Résumons : pire président de l'histoire américaine; responsable du 911; responsable de la guerre en Irak; responsable de la guerre en Afghanistan; dirigeant des néoconservateurs les plus bornés et extrémistes; stupide, alcoolique, vicieux, menteur, dérangé, pervers. Tous ces faits, et bien d'autres, sont certes vrais.
Néanmoins, il faudrait nous expliquer pourquoi ce déchaînement subit intervient alors que ce dear W. fut élu à deux reprises, après des élections plus que contestables, et sans que les médias ou les citoyens se rebiffent. Maintenant qu'il part, la donne change... Est-ce alors la terrible crise monétaire dont on tient W. responsable? Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais apparemment, W. est l'archétype du pigeon pigeonné. Incapable d'avoir programmé aucune des actions diaboliques dont il est tenu responsable avec un acharnement quasi thérapeutique, son seul crime est d'occuper un poste de responsable alors qu'il n'est qu'un lampiste et une marionnette.
Vieille technique de manipulation : les ventriloques s'arrangent pour qu'au final leur marionnette muette et désarticulée porte le chapeau de leurs actions les moins recommandables. L'hypocrisie du système consiste à s'indigner après avoir couvert et au moment le plus opportun : la sortie ou la chute... Voilà qui en dit long sur la valeur du système. Si W. est un moins que rien, ce qui est sans doute vrai à 99%, c'est que le système qu'il représente est pourri, totalement, en particulier ceux qui l'ont porté au pouvoir et aux nues, soit l'oligarchie financière et mondialisée, mais aussi les moutons démocratiques américains et occidentaux qui se sont tus et l'ont laissé faire semblant de gouverner.
Le ver né pour gouverner? En tout cas, l'acharnement contre W. permet de se focaliser sur un homme, au surplus irresponsable, à la place du système dans son ensemble : système oligarchique, médias aux ordres, peuple moutonnier et servile. Tous les ingrédients sont réunis pour une farce sinistre, dont l'effondrement systémique sera la dernière et prévisible scène. Le système voudrait-il nous faire oublier qu'il est le vrai responsable et que son bouc émissaire est l'arbre qui cache la forêt?
En tout cas, pour comprendre cette hypocrisie duplice et perverse, que l'on se penche sur l'emblème du système, de son fonctionnement tortueux et de ses intrigues abyssales : le 911. La crise monétaire actuelle n'est que le prolongement dont le 911 était le prétexte tout trouvé. Mais quand a-t-on vraiment préparé le 911 - et la crise monétaire? Faut-il se montrer naïf pour estimer que les attentats les plus sophistiqués de l'histoire avaient été conçus en quelques mois sous la présidence du placide W.?
Évidemment, aujourd'hui, on glose sur les néoconservateurs, qui seraient des extrémistes insupportables et dont W. serait le héraut fort peu héroïque. On fait mine de se défausser sur W. chargé de tous les maux comme certains champions sportifs sont chargés de tous les dopants. Mais on oublie une réalité : le système ne se camouflera pas derrière un de ses pions, comme la montage derrière sa souris. Je n'ose la comparaison avec l'âne, convaincu que W. lui aussi présente une âme.
Mais le système ne se résume pas à W. Le système ne se limite pas aux néoconservateurs. Le système ne se borne pas aux conservateurs. Quand le 911 a-t-il pu être élaboré? Qui était président avant W.? Clinton? Un démocrate? Lui aussi deux mandats? Le second sérieusement affecté par une affaire de mœurs qui l'affaiblit durablement. Soyons réaliste : le 911 a commencé à être élaboré sous Clinton, pas par Clinton, mais par des oligarques qui dirigent le système et qui se soucient peu des changements politiques.
Fâcheuse coïncidence : l'ultime démantèlement des lois Roosevelt contre la pure spéculation bancaire, les accords de Bretton Woods décidés pour empêcher la crise de 1929, intervient précisément sous le second mandat de Clinton, entaché (sans vilain jeu de mots) par l'Affaire de mœurs qui compte plus que tout au monde. Écoutons le perspicace Chossudovsky : "La Financial Services Modernization Act (FSMA ou loi de modernisation des services financiers) de 1999 a incité à abroger la Glass-Steagall Act de 1933. La Glass-Steagall Act, ce pilier du «New Deal» du président Roosevelt, fut instaurée en réponse au climat de corruption, de manipulation financière et de «délit d'initié», qui mena à la faillite de plus de 5.000 banques dans les années qui suivirent le krach de Wall Street en 1929. Dans le cadre de la Financial Services Modernization Act de 1999, le contrôle effectif de l'ensemble du secteur des services financiers des États-Unis (incluant les compagnies d'assurance, les fonds de pension, les titres, etc) a été cédé à une poignée de conglomérats financiers et à leurs associés, les fonds de spéculation (hedge funds)."
Bill Clinton signe la Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act, 12 novembre 1999
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