L'irrationalisme est le postulat selon lequel on ne peut pas expliquer le réel. On peut expliquer telle ou telle partie à la rigueur - jamais le réel dans son ensemble. Le rationalisme est le processus selon lequel l'homme possède la faculté d'expliquer le réel. Cette faculté d'explication se déroule en ordonnant une certaine partie de telle manière que l'infini se trouve sauvegardé. A contrario, l'irrationnel nie le principe d'infini et ne reconnaît du réel que la finitude (réduction/déformation).
La démarche rationaliste isole une partie du réel et la relie à une nouvelle partie, tout en prenant soin d'adjoindre à ce lien fini un horizon englobant d'infini, qui permette à la connaissance de progresser. L'infini rationalisé exprime la possibilité de connaissance croissante par ajout successif et indéfini de donnés ordonnés. Le réel étant infini, la connaissance finie est indéfinie. La démarche irrationnelle considère que la connaissance n'est possible que dans un milieu clos.
Bien que l'irrationalisme accorde grand cas à la connaissance, il tient cette dernière pour une entreprise figée, dont la prévision d'évolution n'est pas indéfinie : dans un monde clos et fini, la connaissance ne saurait être indéfinie. Le propre de l'irrationalisme consiste à prôner le monisme, soit une représentation du réel qui est totalisante et unique. L'esprit se fait piéger par ce monisme en ce qu'il identifie le monisme en tant que la faculté d'explication absolue et définitive.
En réalité, l'esprit du monisme est irrationnel et l'irrationalisme conduit nécessairement à la destruction et à la domination (l'impérialisme). La supériorité dont se pare l'irrationalisme par rapport au rationalisme repose sur l'erreur et la supercherie du monisme (la fameuse unicité tant recherchée, comme si l'irrationaliste possédait enfin cette unicité/unité que recherche vainement et ardemment le rationaliste). La principale distinction entre le rationalsime et l'irrationalisme repose sur la conception de l'infini.
Pour le rationaliste, l'infini peut être défini et connu, même si la définition évolue au fil du temps et s'adapte aux progrès de la connaissance. Pour l'irrationaliste, l'infini ne peut être connu et représente même un antagonisme radical avec le réel. Si l'irrationaliste accorde la prééminence à l'infini, il exprime dans sa conception de l'infini tout son esprit irrationaliste, puisqu'il réduit l'infini à l'inexplicable, au désordre et à l'indicible.
C'est la concpetion fumeuse du spinozisme - de l'infini comme incréation. Le propre du rationalisme consiste à donner un nom à l'infini et à considérer que le fini est un donné englobé dans l'infini - à lier l'infini et le fini. L'étymologie de la raison comme le lieu du lien s'explique : relier l'infini au fini est la définition de la raison. L'irrationaliste condamne la raison parce que pour lui la connaissance oppose le fini et l'infini. La reconnaissance de l'infini est un leurre en ce sens que l'infini est l'expression de l'indicible et de l'injustifiable.
L'effort considérable que les immanentistes font pour reconnaître l'infini ne résout en rien la difficulté du nihilisme atavique selon lequel il n'existe que du fini : l'infini immanentiste est une notion inconnaissable et indéfinissable qui évacue le sens. Le piège de la connaissance irrationaliste se redouble du piège connexe de la reconnaissance de l'infini.
L'irrationaliste ne connaît que dans la mesure où il déforme; et il ne reconnaît l'infini que dans la mesure où il s'empresse de ne pas le définir. Du coup, on peut sans craindre de déformer la démarche irrationaliste parler de leurres à propos de la connaissance irrationaliste et de l'infini irrationaliste. Tout au contraire, l'irrationaliste nie l'infini et la connaissance avec des explications qui sont des arguties et dont le nom de sophisme est passé dans le vocabulaire courant non sans quelque bonne raison.
La démarche rationaliste isole une partie du réel et la relie à une nouvelle partie, tout en prenant soin d'adjoindre à ce lien fini un horizon englobant d'infini, qui permette à la connaissance de progresser. L'infini rationalisé exprime la possibilité de connaissance croissante par ajout successif et indéfini de donnés ordonnés. Le réel étant infini, la connaissance finie est indéfinie. La démarche irrationnelle considère que la connaissance n'est possible que dans un milieu clos.
Bien que l'irrationalisme accorde grand cas à la connaissance, il tient cette dernière pour une entreprise figée, dont la prévision d'évolution n'est pas indéfinie : dans un monde clos et fini, la connaissance ne saurait être indéfinie. Le propre de l'irrationalisme consiste à prôner le monisme, soit une représentation du réel qui est totalisante et unique. L'esprit se fait piéger par ce monisme en ce qu'il identifie le monisme en tant que la faculté d'explication absolue et définitive.
En réalité, l'esprit du monisme est irrationnel et l'irrationalisme conduit nécessairement à la destruction et à la domination (l'impérialisme). La supériorité dont se pare l'irrationalisme par rapport au rationalisme repose sur l'erreur et la supercherie du monisme (la fameuse unicité tant recherchée, comme si l'irrationaliste possédait enfin cette unicité/unité que recherche vainement et ardemment le rationaliste). La principale distinction entre le rationalsime et l'irrationalisme repose sur la conception de l'infini.
Pour le rationaliste, l'infini peut être défini et connu, même si la définition évolue au fil du temps et s'adapte aux progrès de la connaissance. Pour l'irrationaliste, l'infini ne peut être connu et représente même un antagonisme radical avec le réel. Si l'irrationaliste accorde la prééminence à l'infini, il exprime dans sa conception de l'infini tout son esprit irrationaliste, puisqu'il réduit l'infini à l'inexplicable, au désordre et à l'indicible.
C'est la concpetion fumeuse du spinozisme - de l'infini comme incréation. Le propre du rationalisme consiste à donner un nom à l'infini et à considérer que le fini est un donné englobé dans l'infini - à lier l'infini et le fini. L'étymologie de la raison comme le lieu du lien s'explique : relier l'infini au fini est la définition de la raison. L'irrationaliste condamne la raison parce que pour lui la connaissance oppose le fini et l'infini. La reconnaissance de l'infini est un leurre en ce sens que l'infini est l'expression de l'indicible et de l'injustifiable.
L'effort considérable que les immanentistes font pour reconnaître l'infini ne résout en rien la difficulté du nihilisme atavique selon lequel il n'existe que du fini : l'infini immanentiste est une notion inconnaissable et indéfinissable qui évacue le sens. Le piège de la connaissance irrationaliste se redouble du piège connexe de la reconnaissance de l'infini.
L'irrationaliste ne connaît que dans la mesure où il déforme; et il ne reconnaît l'infini que dans la mesure où il s'empresse de ne pas le définir. Du coup, on peut sans craindre de déformer la démarche irrationaliste parler de leurres à propos de la connaissance irrationaliste et de l'infini irrationaliste. Tout au contraire, l'irrationaliste nie l'infini et la connaissance avec des explications qui sont des arguties et dont le nom de sophisme est passé dans le vocabulaire courant non sans quelque bonne raison.
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