http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/actualite/daniele-giazzi-la-presse-traditionnelle-a-mesestime-le-tsunami-numerique.shtml
"Selon le président de la République, Internet serait responsable de la crise de la presse traditionnelle. Il confie une mission à Danièle Giazzi pour aider la presse papier à se relever grâce à la libéralisation du secteur.
Que vous a demandé le président de la République ?
Le président m'a confié une mission afin de réfléchir au développement des médias traditionnels qui sont en grand danger face au numérique. J'espère dégager des idées fortes à la fois pour les journalistes, à une époque où tout le monde peut le devenir sur Internet, et pour les entreprises, qui sont des vecteurs culturels et d'information importants pour notre pays. Les auditions ont commencé il y a une semaine. Nous entendrons aussi bien des patrons de presse que des journalistes, des juristes et des économistes.
Pourquoi faire d'Internet la cause première des difficultés de la presse traditionnelle ?
La presse traditionnelle connaît une érosion importante de son audience et de ses ressources publicitaires car elle a mésestimé le tsunami numérique. Par ailleurs, la gratuité de l'information sur Internet a mis à mal l'équilibre économique de la presse. D'un point de vue général, nous allons essayer de lever les contraintes réglementaires historiques qui pèsent sur la presse française. Il faut la déréguler et la libéraliser afin de viabiliser son modèle économique.
Quel sont vos objectifs et votre calendrier ?
Le président m'a demandé de rendre mon rapport fin juillet, avant les États généraux de la presse qui devraient se tenir en septembre, et la discussion du futur projet de loi d'Éric Besson sur le numérique qui sera discuté au Parlement lui aussi à la rentrée. Une des pistes sur laquelle nous travaillons est d'assouplir les règles anti-concentration afin de permettre aux entreprises de se regrouper et être plus fortes pour sauvegarder les emplois dans ce secteur. Les entreprises de presse françaises doivent avoir autant de liberté que leurs concurrents étrangers pour se développer."
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