Le passage du transcendantalisme à l'immanentisme signale aussi le déplacement de l'ailleurs vers le nulle part.
Ailleurs : pour expliquer l'ici et le maintenant du sensible, l'explication de l'Etre ailleurs est la plus plausible. Ce qui est est bien, mais ailleurs.
Nulle part : l'immanentisme dénie la validité de ce postulat et prétend dépasser le transcendantalisme. Ce faisant, il détruit l'idole en perte de vitesse et lui substitue le nulle part. C'est la fameuse idée que toute apparence cache une autre apparence, affirmation chère à Nieztsche et qui ne recoupe aucune réalité claire. C'est aussi le jeu de mots des différantialistes qui comme Derrida se posent en déconstructeurs.
Leur démarche est cohérente cependant : car le déni de néant qui accompagne toute posture immanentiste suppose le rétablissement de ce néant en nulle part. Le sens n'existe pas, mais que faire de ce néant que l'on nie et qui vous tend les bras? On en revient à la catégorie de l'impossible par excellence, soit de la destruction du sens et de son déplacement incessant, en espérant que ce refus du remplacement sera toujours différé.
La différance est la plus belle preuve de lâcheté. S'il est certain que l'immanentisme a mis à jour les défauts et carences du transcendantalisme, l'ailleurs indiquait encore un endroit précis. Le nulle part est une posture commode, parce qu'elle permet de tout expliquer par une pirouette. L'ailleurs devenait dérangeant car il devenait de plus en plus difficile de répondre à la question délicate : où se situe cet ailleurs?
Changer la réponse par nulle part permet de répondre à coup sûr et de manière perverse puisque l'ailleurs est encore quelque part et peut encore être localisé, alors que le nulle part ne désigne aucun point précis, ni géographique, ni temporel. Cette réponse est un faux fuyant qui n'est qu'une fausse réponse prétendant remplacer avec avantage le faux fuyant de l'ailleurs. Saisit-on l'imposture de cette posture? Nulle part est une affirmation juste à tous les coups dans la mesure où elle est fausse à tous les coups.
Juste à tous les coups - donc aussi fausse à tous les coups. La perversité de l'immanentisme est avant tout d'offrir une fausse réponse dont le caractère mensonger est démasqué dès lors que l'on s'avise que le néant ne saurait exister en tant que néant et que dès lors l'immanentisme ne résout en rien le problème qu'en fait il crée : loin de résoudre, il déplace et amplifie.
De l'Etre il fait le néant et il accroît le problème de l'ailleurs par la question du néant. Si l'immanentisme nie l'Etre, que fait-il du néant? Stricto sensu : rien, et c'est en quoi nous sommes en droit de démasquer cette posture identitaire qui se fonde sur l'erreur et le mensonge et qui débouche sur l'identité factionnelle et différante.
Ailleurs : pour expliquer l'ici et le maintenant du sensible, l'explication de l'Etre ailleurs est la plus plausible. Ce qui est est bien, mais ailleurs.
Nulle part : l'immanentisme dénie la validité de ce postulat et prétend dépasser le transcendantalisme. Ce faisant, il détruit l'idole en perte de vitesse et lui substitue le nulle part. C'est la fameuse idée que toute apparence cache une autre apparence, affirmation chère à Nieztsche et qui ne recoupe aucune réalité claire. C'est aussi le jeu de mots des différantialistes qui comme Derrida se posent en déconstructeurs.
Leur démarche est cohérente cependant : car le déni de néant qui accompagne toute posture immanentiste suppose le rétablissement de ce néant en nulle part. Le sens n'existe pas, mais que faire de ce néant que l'on nie et qui vous tend les bras? On en revient à la catégorie de l'impossible par excellence, soit de la destruction du sens et de son déplacement incessant, en espérant que ce refus du remplacement sera toujours différé.
La différance est la plus belle preuve de lâcheté. S'il est certain que l'immanentisme a mis à jour les défauts et carences du transcendantalisme, l'ailleurs indiquait encore un endroit précis. Le nulle part est une posture commode, parce qu'elle permet de tout expliquer par une pirouette. L'ailleurs devenait dérangeant car il devenait de plus en plus difficile de répondre à la question délicate : où se situe cet ailleurs?
Changer la réponse par nulle part permet de répondre à coup sûr et de manière perverse puisque l'ailleurs est encore quelque part et peut encore être localisé, alors que le nulle part ne désigne aucun point précis, ni géographique, ni temporel. Cette réponse est un faux fuyant qui n'est qu'une fausse réponse prétendant remplacer avec avantage le faux fuyant de l'ailleurs. Saisit-on l'imposture de cette posture? Nulle part est une affirmation juste à tous les coups dans la mesure où elle est fausse à tous les coups.
Juste à tous les coups - donc aussi fausse à tous les coups. La perversité de l'immanentisme est avant tout d'offrir une fausse réponse dont le caractère mensonger est démasqué dès lors que l'on s'avise que le néant ne saurait exister en tant que néant et que dès lors l'immanentisme ne résout en rien le problème qu'en fait il crée : loin de résoudre, il déplace et amplifie.
De l'Etre il fait le néant et il accroît le problème de l'ailleurs par la question du néant. Si l'immanentisme nie l'Etre, que fait-il du néant? Stricto sensu : rien, et c'est en quoi nous sommes en droit de démasquer cette posture identitaire qui se fonde sur l'erreur et le mensonge et qui débouche sur l'identité factionnelle et différante.
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