Si le réalisme revient à accepter le réel tel qu'il est, alors il est évident que Nieztsche ne saurait être tenu pour un réaliste. D'ailleurs, aucun des successeurs de Nieztsche n'est réaliste, y compris ceux qui comme Rosset se réclament du réalisme en prenant bien soin de ne pas définir ce terme. Comment se prétendre réaliste si l'on est incapable de définir ce qu'est le réel?
Nieztsche est le héraut de la mutation ontologique, soit le projet le plus osé qu'ait jamais annoncé un homme. D'ailleurs, Nietzsche avait bien conscience de la nature totalement différente de son projet en ce que celui-ci proposait rien de moins que l'objectif que personne n'avait proposé jusqu'à présent. Les prophètes transcendantalistes annonçaient un autre monde situé ailleurs.
Nieztsche réclame avec fracas et perte un autre monde en mutant celui-ci. Nietzsche n'est pas un réaliste car il se montre moins réaliste que les dualistes qu'il combat avec une telle hargne. Et pour cause : les dualistes (terme ontologique qui recoupe l'appellation religieuse de transcendantalistes) annoncent l'existence donnée d'un ailleurs, qui changerait les conditions d'existence.
Le seul réalisme de Nieztsche consiste à la limite à ne prendre en considération que le seul sensible, à décréter que seul le sensible est le reél. Mais ce réalisme primaire (sans valeur péjorative pour ce qualificatif) n'est qu'un étape dans le projet nietzschéen, qui lui est tout sauf réaliste. Nieztsche n'en vient à postuler l'identité du sensible avec le réel qu'au nom de son projet de mutation ontologique.
C'est parce que Nietzsche juge l'idéalisme classique trop timoré qu'il lance son idéalisme immanentiste. Dans el fond, l'idéalisme immanentiste de Nietzsche est la réponse qui montre que Nietzsche est un idéaliste. Mais un idéaliste immanentiste, dont la démarche consiste à muter le seul réel sensible, quand l'idéaliste de type platonicien croit que l'idéal existe déjà.
Paradoxe amusant, le platonicien serait plus réaliste que le nietzschéen, ce qui ne manque pas de sel quand on entend tous les commentateurs nietzschéens vous expliquer pompeusement que Nieztsche rompt avec l'idéalisme au nom d'un certain réalisme. En réalité, aucun philosophe ne s'est montré moins réaliste que Nietzsche, qui mesurait son importance unique à l'aune de l'ampleur démesurée de son projet ontologique.
Il est vrai que Nieztsche ne saurait se montrer réaliste puisque le réalisme consistant à accepter le réel tel qu'il advient le conduirait inévitablement et inexorablement à entériner la défaite de l'immanentisme. Nietzsche choisit au contraire l'impossible contre le possible, ce qui revient à affirmer que Nieztsche choisit le chaos contre l'ordre. N'oublions jamais l'identité entre l'illusion et le chaos.
Nieztsche est le héraut de la mutation ontologique, soit le projet le plus osé qu'ait jamais annoncé un homme. D'ailleurs, Nietzsche avait bien conscience de la nature totalement différente de son projet en ce que celui-ci proposait rien de moins que l'objectif que personne n'avait proposé jusqu'à présent. Les prophètes transcendantalistes annonçaient un autre monde situé ailleurs.
Nieztsche réclame avec fracas et perte un autre monde en mutant celui-ci. Nietzsche n'est pas un réaliste car il se montre moins réaliste que les dualistes qu'il combat avec une telle hargne. Et pour cause : les dualistes (terme ontologique qui recoupe l'appellation religieuse de transcendantalistes) annoncent l'existence donnée d'un ailleurs, qui changerait les conditions d'existence.
Le seul réalisme de Nieztsche consiste à la limite à ne prendre en considération que le seul sensible, à décréter que seul le sensible est le reél. Mais ce réalisme primaire (sans valeur péjorative pour ce qualificatif) n'est qu'un étape dans le projet nietzschéen, qui lui est tout sauf réaliste. Nieztsche n'en vient à postuler l'identité du sensible avec le réel qu'au nom de son projet de mutation ontologique.
C'est parce que Nietzsche juge l'idéalisme classique trop timoré qu'il lance son idéalisme immanentiste. Dans el fond, l'idéalisme immanentiste de Nietzsche est la réponse qui montre que Nietzsche est un idéaliste. Mais un idéaliste immanentiste, dont la démarche consiste à muter le seul réel sensible, quand l'idéaliste de type platonicien croit que l'idéal existe déjà.
Paradoxe amusant, le platonicien serait plus réaliste que le nietzschéen, ce qui ne manque pas de sel quand on entend tous les commentateurs nietzschéens vous expliquer pompeusement que Nieztsche rompt avec l'idéalisme au nom d'un certain réalisme. En réalité, aucun philosophe ne s'est montré moins réaliste que Nietzsche, qui mesurait son importance unique à l'aune de l'ampleur démesurée de son projet ontologique.
Il est vrai que Nieztsche ne saurait se montrer réaliste puisque le réalisme consistant à accepter le réel tel qu'il advient le conduirait inévitablement et inexorablement à entériner la défaite de l'immanentisme. Nietzsche choisit au contraire l'impossible contre le possible, ce qui revient à affirmer que Nieztsche choisit le chaos contre l'ordre. N'oublions jamais l'identité entre l'illusion et le chaos.
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