dimanche 14 décembre 2008

Oligo-éléments

Toujours dans cette édition du 9 novembre 2001 du bihebdomadaire politique Nouvelle Solidarité, un article visionnaire à mettre en perspective avec les attentats de Bombay : les liens évidents entre Al Quaeda et l'OTAN, soit entre les forces atlantistes et les réseaux terroristes, qui sont largement abrités à Londres, fief du Londonistan. Evidemment, cet article rappelle utilement que le trafic de drogue ne profite pas de manière ultime aux barons et aux potentats locaux, mais qu'il finance les opérations stratégiques spéciales des services secrets occidentaux ou des services sous la coupe des Occidentaux.
Le plus important, c'est qu'il dessine une étroite imbrication entre les accusés officiels du 911, Oussama et Al Quaeda, et les services de renseignement et de sécurité occidentaux - ceux qui n'ont rien vu venir, non, rien de rien, juré, caché, Madame la Marquise. Al Quaeda est une opération typique du renseignement atlantiste, contrôlée par les Américains, les Anglais et les Israéliens, dans le cadre de la lutte contre le communisme (fin des années 70 pour Al Quaeda). Ce lien sacrilège se retrouve à tous les niveaux du réseau pyramidal qui part en bas, d'Al Quaeda, soit du groupuscule terroriste ultraviolent et manipulé à mort, et qui remontent jusqu'à ses commanditaires et manipulateurs indirects : les Occidentaux.
Il faut comprendre cette structure de contrôle : tous les niveaux de la chaîne sont contrôlés, si bien que le contrôle n'est pas seulement un contrôle en ligne directe, mais un contrôle diffus à chacun des étages de la pyramide. Qui contrôle Al Quaeda? Les Occidentaux, mais aussi l'ISI. Or l'ISI est elle-même contrôlée par ces mêmes Occidentaux (Royaume-Uni, États-Unis, Israël pour l'insigne part). Il faut ajouter ici les liens évidents entre l'ISI et les services de sécurité et de renseignements saoudiens.
Le 911 laisse ainsi éclater toutes les composantes de ses rouages sataniques : la plupart des pirates étaient saoudiens et Mais les Saoudiens sont eux-mêmes contrôlés de part en part par les Occidentaux : qui a installé la dynastie corrompue des Saoud? Qui contrôle le pétrole saoudien et l'or noir des tribus affiliées? Il est capital d'intégrer dans ce questionnement l'affaire BAE et sa composante Al Yamamah, une affaire anglo-saoudienne qui incrimine l'un des acteurs patents du 911, le prince Bush Bandar, ambassadeur saoudien aux États-Unis pendant plus de vingt ans, peu de temps après les attentats du 911 en fait. Al Yamamah est un contrat mirobolant de plusieurs dizaines de milliards de dollars, qui montre non seulement comment sont financées les caisses noires du terrorisme, sises dans les coffres off shore de la finance mondialisée, mais qui sont ceux qui exploitent le pétrole et qui s'enrichissent véritablement avec le pétrole.
Le plus scandaleux serait de découvrir que les oligarques israéliens s'enrichissent plus avec le pétrole saoudien que les princes saoudiens tant vilipendés pour leur corruption et leur dépravation. Savoir que les ennemis attitrés du régime saoudiens sont ses principaux exploitants en dit long sur l'hypocrisie des relations internationales, puisque les pires ennemis d'Israël sont de fait les alliés attitrés d'Israël. Qui est Israël?
Les services de renseignement israéliens sont totalement manipulés et utilisés par leurs promoteurs anglo-saxons, promoteurs historiques (que l'on consulte l'histoire des restaurationnistes et des Pères pèlerins partant fonder Israël sur la terre américaine vierge soi-disant afin de fuir les persécutions contre les protestants) et idéologiques. Contrairement à ce que l'on pense, le fait que l'on retrouve l'allié israélien impliqué dans tous les coups sales et tordus profitant aux atlantistes et aux Anglo-Saxons indique que les Israéliens sont les hommes de main des atlantistes, un peu comme Kissinger est l'homme de main des Rockefeller.
Tout un symbole! En haut de la pyramide, on retrouve certes les Américains et les Anglais, mais il serait temps de comprendre que l'histoire américaine n'est pas le prolongement de l'histoire continentale et anglo-saxonne. La tradition américaine indépendante vise à se débarrasser de la tutelle continentale, en particulier de la tutelle impérialiste du grand frère anglais.
Tout l'effort de l'impérialisme anglais revient à contrôler l'appareil politique et institutionnel américain afin de l'assujettir à son projet d'Empire. L'Empire s'est rendu compte qu'il ne pouvait plus régner politiquement, ce qui fait qu'il a muté en Empire financier et qu'il s'est ainsi symboliquement installé dans des paradis fiscaux, dont la capitale n'est autre que la City de Londres, véritable État dans l'État contrôlant l'appareil de sécurité et le gouvernement officiel du Royaume-Uni.
Si l'on comprend ce lien, on saisit l'édifice colonialiste qui se prétend postcolonialiste et décolonialiste pour mieux faire régner son nouveau projet colonialiste, fondé sur la domination financière. Tout en haut de cet édifice, les oligarques occidentaux centrés sur la City contrôlent les appareils politiques, sécuritaires et de renseignements du monde. Mais rien n'indique que l'Empire financier de la City soit seulement la mutation immanentiste et néolibérale de l'Empire britannique historique.
Il est certain que cet Empire financier est le conglomérat de tous les produits synarchiques et oligarchiques de l'Europe continentale, dont LaRouche a identifié les premiers germes modernes autour des synarchies vénitiennes, florentines et génoises du début de la Renaissance. Peut-on à bon droit observer que suite à des travaux historiques irréfutables, dont ceux d'Annie Lacroix-Riz, il est de bonne guerre de rappeler la contribution notable à l'Internationale synarchiques ou à l'oligarchie financière des factions françaises, allemandes, italiennes, néerlandaises, belges - et j'en oublie certainement dans la seule Europe?

"Alors que les Etats-Unis bombardent sans relâche l’Afghanistan dans le but officiel de mettre la main sur Oussama Ben Laden, l’un de ses lieutenants dirige un camp d’entraînement terroriste dans une région du Kosovo sous contrôle américain. Ainsi, le réseau d’Al-Qaida vaquerait à ses occupations sous le nez même des autorités américaines de l’OTAN ! Cette révélation choquante a été confirmée par de multiples sources : des responsables macédoniens du renseignement cités dans les médias, notamment le quotidien Dnevnik, des sources du renseignement français, des agences de presse russes comme Novosti et Itar Tass, ou encore l’Independent de Londres.
Ces renseignements confortent l’analyse de Lyndon LaRouche selon laquelle les attentats du 11 septembre constituent une opération clandestine stratégique menée par un ennemi à l’intérieur des Etats-Unis et par des services de sécurité «alliés», dans des buts géopolitiques. Les médias russes citaient des soldats russes stationnés non loin du camp d’entraînement en question. Ces révélations, confirmées et amplifiées par le renseignement macédonien, soulèvent à nouveau la question de la protection et du parrainage accordé aux narco-terroristes par des services anglo- américains.
Mais ceci n’est qu’un aspect de la nouvelle géométrie stratégique ouverte par ces révélations. Si les Anglo-Américains se disent en guerre contre le terrorisme de Ben Laden, comment se fait-il que certains de ses agents puissent s’activer au Kosovo dans une zone totalement contrôlée par les Américains ? De là, on se demande quel est vraiment le but du bombardement de l’Afghanistan et de la menace d’attaquer aussi l’Irak, la Syrie, etc.

L’entraînement militaire

Le 16 octobre, Novosti rapportait : «Un camp d’entraînement de militants albanais fonctionne près du village de Ropotovo (...) qui est contrôlé par les forces américaines (...). Le camp entraîne une cinquantaine de moudjahidines afghans et algériens, dirigés par Zaiman Zawahiri. Ce dernier serait le frère d’un des plus proches collaborateurs du terroriste international Oussama Ben Laden. Ce camp prépare des militants destinés à des unités terroristes au Kosovo et en Macédoine. Leurs „instructeurs“ sont d’anciens officiers albanais [ethniques] qui, en 1991-92, ont déserté l’Armée yougoslave.»
Ces bandes, infiltrées par la suite en Macédoine, cherchent maintenant à empêcher par la violence le retour des réfugiés macédoniens dans les villages ethniquement nettoyés cette année par l’UCK et à s’emparer de la réserve d’eau qui alimente la capitale, Skopje. Au-delà, ces extrémistes veulent relancer le «choc des civilisations» dans les Balkans pour détruire la résistance de la Macédoine et poursuivre ce processus de destruction, sans doute en provoquant des soulèvements ethniques en Grèce ou en Bulgarie.
Le 23 octobre, lors d’un «briefing» devant un groupe de parlementaires des pays membres de l’OTAN, un représentant de la division criminelle d’Interpol, Gwen McClure, a confirmé qu’Al-Qaida était liée aux gangs albanais qui ont pris le contrôle du réseau du crime organisé en plein essor en Europe. Les enquêtes d’Interpol ont également montré que Ben Laden avait «détaché un de ses officiers supérieurs à une unité de l’UCK» au Kosovo. McClure a également précisé qu’une réunion spéciale avait eu lieu il y a quelques années en Albanie, en présence de Ben Laden et de plusieurs terroristes algériens, au cours de laquelle on a établi des réseaux et des structures pour les activités de propagande et de collecte de fonds destinés à ces groupes algériens armés.
Pendant et après la guerre du Kosovo, lorsque l’UCK s’est vu accorder par les pays occidentaux le contrôle de cette province, le trafic d’héroïne et d’armes a explosé. La prétendue «mafia albanaise» a fini par prendre le contrôle de 80 % de la distribution d’héroïne en Europe, ce au moment où le Kosovo était un protectorat de l’OTAN ! Il est pour le moins curieux de voir cette opération se dérouler au beau milieu de la guerre contre les talibans et Al-Qaida. Tout aussi curieux est le fait que le secrétaire général de l’OTAN, George Robertson, l’ambassadeur américain, James Pardew, et le représentant de l’Union européenne, Javier Solana, obligent le gouvernement macédonien à accepter les exigences de l’UCK.

Qui est Al-Zawahiri ?

Le quotidien macédonien Dnevnik rapportait le 19 octobre que le groupe dirigé par le frère d’Ayman al-Zawahiri, le plus proche associé de Ben Laden, avait passé la frontière entre le Kosovo et la Macédoine. «Le frère cadet du chef des opérations d’Al-Qaïda dans les Balkans, Ayman al-Zawahiri, est entré en Macédoine avec près de 50 moudjahidines et a commencé à bâtir des fortifications dans la région de Skospka Crna Gora. Ce groupe terroriste veut attaquer la fourniture d’eau» de Skopje.
Ce groupe se trouvait auparavant dans le camp d’entraînement près du village de Ropotovo. Le 16 octobre, des réfugiés macédoniens expulsés par l’UCK sont retournés en convoi à Matejce pour voir leurs maisons détruites. Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe qui les accompagnaient, entrés les premiers dans le village, en sont ressortis en disant qu’une cinquantaine d’hommes armés attendaient le convoi et s’apprêtaient à tirer sur les réfugiés s’ils osaient entrer dans le village. Les observateurs ont conseillé aux réfugiés de ne rien tenter.
Mais qui est Ayman al-Zawahiri ? Selon le Guardian, il est considéré par beaucoup comme le véritable chef de ce qu’on appelle le groupe de Ben Laden. «Certains analystes pensent que, dans son rôle actuel en Afghanistan, al-Zawahiri a pris le contrôle de la plupart des finances, des opérations, des plans et des ressources de Ben Laden», écrit-on.
Sa carrière terroriste a débuté en 1981, alors qu’il était impliqué dans l’assassinat du président égyptien, Anouar el Sadate. D’autres «hauts faits d’armes» ont suivi, comme la tentative d’assassinat contre l’actuel président égyptien Hosni Moubarak, en 1995, et le massacre de 70 touristes à Louxor, en 1997.
Curieusement, selon un expert qui a témoigné devant une commission parlementaire américaine en janvier 2000, les services américains de l’immigration auraient accordé à al-Zawahiri un permis de séjour aux Etats-Unis. En outre, un de ses centres d’opérations se trouvait à Londres, où résident ses proches. Certains pensent que le président Moubarak se référait à lui quand, après le massacre de Louxor, il a dénoncé la Grande-Bretagne comme pays abritant les terroristes.

Umberto Pascali."

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