samedi 30 août 2008

Bréviaire de la bévue

Cet extrait d'un article paru sur le Réseau Voltaire a la mérite insigne, en plus d'indiquer l'identité de l'épouse de Labévière, de révéler les activités d'analyste stratégique et militaire de Labévière. Ce n'est pas seulement le grand reporter ayant indiqué qu'Oussama était soigné en juillet 2001 dans un hôpital militaire américain de Dubaï qui est congédié par sa hiérarchie atlantiste; c'est aussi l'autorité militaire qui explique qu'Al Quaeda n'existe pas en tant que centrale terroriste. Il faut croire que cette voix possède quelque pertinence et quelque compétence pour susciter pareille haine et pareil acharnement...

http://www.voltairenet.org/article157941.html

"Mais l’affaire dépasse le cadre des médias.

Les diplomates s’inquiètent aussi du sens de ce licenciement. En effet, l’épouse de Richard Labévière, Anne Gazeau-Secret, n’est autre que l’ancienne directrice de cabinet de Bernard Kouchner (en 1991), devenue directrice générale de la coopération internationale et du développement au ministère des Affaires étrangères. Elle y dirige plus de 7 000 personnes. Or, c’est une des haut fonctionnaires les plus en pointe dans la contestation de la réforme du Quai d’Orsay, initiée par Bernard Kouchner, qui vise à rationaliser les services diplomatiques en les intégrant dans un réseau d’abord européen, puis atlantique.

En outre, Richard Labévière n’est pas uniquement rédacteur-en-chef à RFI. Il est aussi officier de réserve de la marine nationale, expert dans divers cénacles militaires, et rédacteur-en-chef de la revue de l’Institut des hautes études de la défense nationale. Il est l’auteur d’ouvrages documentés, étudiés dans les écoles de guerre, mettant en évidence le financement par les États-Unis et l’Arabie saoudite du prétendu terrorisme « islamique ». Il va jusqu’à écrire qu’Al-Qaïda n’existe pas, que c’est une fabrication de la CIA. Surtout, Richard Labévière est un des rares journalistes à rendre compte du point de vue du courant gaulliste au sein « la Grande muette ». Une tendance aujourd’hui mise à écart, comme on l’a vu avec la placardisation de Jean-Claude Cousseran (ancien directeur de la DGSE) ou la démission du général Bruno Cuche (ancien chef d’état-major de l’armée de terre), tous opposés à l’intégration des armées françaises dans l’état-major de l’OTAN..

C’est pourquoi le licenciement de Richard Labévière n’illustre probablement pas uniquement une politisation du service public de l’audiovisuel, mais aussi une politisation des ministères des Affaires étrangères et de la Défense."

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