Derrière la création d'Israël, il faudrait retracer la longue pression des milieux restaurationnistes du protestantisme, notamment d'obédience calviniste. Ce qu'il importe ici de noter, c'est que le sionisme commence avec ces milieux fondamentaliste protestants et qu'au départ les milieux juifs sont plutôt défavorables au projet du sionisme.
Cette primauté du protestantisme sioniste dans le sionisme est un paradoxe apparent. Pourtant, si on creuse cette idée historique, on comprend mieux l'alliance entre les Anglo-Saxons et les Israéliens d'aujourd'hui, mais aussi le soutien inconditionnel que les Américains apportent officiellement aux Israéliens.
Bien entendu, on est en droit de suspecter derrière les factions au pouvoir l'influence de cercles juifs dans les décisions du monde, ce qui apporterait de l'eau au moulin de l'explication tribaliste : le soutien aux Israéliens s'expliquerait tout simplement parce que ce sont des Juifs introduits dans les milieux de la finance et de la politique qui en Occident soutiennent par tribalisme leurs frères juifs israéliens.
Ce qui ne colle pas dans cette explication totalisante et systématique, c'est qu'elle ne correspond pas avec l'histoire du sionisme et qu'elle s'oppose à l'idée que l'État d'Israël travaille pour ses intérêts d'État. Il est évident que la guerre contre le terrorisme dessert à l'heure actuelle les États-Unis, mais si l'on regarde bien, elle dessert encore davantage Israël. C'est le Royaume-Uni qui se trouve le moins défavorisé par cette guerre, ce qui suffit à indiquer que l'oligarchie présente dans ce pays serait l'instigatrice de cette politique. L'oligarchie britannique n'a jamais agi seule et ses complicités historiques sont connues.
On pourrait esquisser un schéma suivant : la City est le lieu décisionnaire qui a succédé à l'Empire britannique. C'est assez logique : le néocolonialisme est le remplacement du colonialisme politique par un colonialisme économique qui ne dit pas son nom et qui se flatte de décolonisation. Exactement les signes de l'immanentisme et de l'identité différante. Du fait de sa positon de domination néocoloniale, la City est amenée à piloter toute la politique de négation de la politique qu'est l'immanentisme.
Historiquement, certains groupes juifs ont toujours occupé des hautes positions dans le commerce, la finance et la banque. Accuser d'antisémitisme une pareille proposition, c'est non seulement aller à l'encontre de la vérité historique; mais c'est surtout instrumentaliser l'antisémitisme. Car cette proposition est l'emblème du désamalgame antiraciste. D'une part, elle différencie certains groupes juifs d'avec l'immense majorité des Juifs; d'autre part, elle ajoute l'idée essentielle que ces groupes juifs n'agissent pas au nom de leur identité tribale/culturelle/religieuse, mais qu'ils personnifient justement la mutation du judaïsme historiquement fondamentaliste et tourné vers l'argent vers l'immanentisme.
Il n'est pas possible de comprendre la prégnance de ces groupes juifs dans la finance sans la clé de l'immanentisme. Pis, on se condamne à verser dans l'antisémitisme si on ne comprend pas que la mutation immanentiste est la vraie identité de ces groupes juifs. Juive est leur identité religieuse, populaire et classique. A partir du moment où l'on comprend que ces groupes n'agissent pas parce qu'ils sont juifs, on saisit que l'identité juive n'est pas pertinente et que c'est recourir à une identité fort classique pour interpréter à tort un phénomène mutant et nouveau.
J'insiste bien sur ce point : il est fou de réfuter la présence surreprésentative (au sens où l'on évoque la sous-représentation des Arabes par exemple) de nombreux Juifs dans les sphères de la finance. Mais c'est pour mieux comprendre que l'explication racialiste n'est pas du tout un critère de compréhension valable. Au contraire, elle est un aimable dérivatif qui accuse alors des boucs émissaires commodes (les Juifs en lieu et place des groupes immanentistes d'origine juive) pour mieux passer à côté de la réalité complexe et riche du phénomène.
Sans doute faut-il parler de filiation : la vraie filiation conduit à souligner la mutation du judaïsme vers l'immanentisme de ces factions, ce qui fait que ces factions sont immanentistes d'identité et que leur immanentisme les pousse à trahir les préceptes de la religion juive. Les dénommer par leur identité avant tout religieuse (le judaïsme) conduit à des contresens qui mènent vers le racisme et qui occultent la réalité de l'immanentisme comme courant de crise - et de transition.
Cette primauté du protestantisme sioniste dans le sionisme est un paradoxe apparent. Pourtant, si on creuse cette idée historique, on comprend mieux l'alliance entre les Anglo-Saxons et les Israéliens d'aujourd'hui, mais aussi le soutien inconditionnel que les Américains apportent officiellement aux Israéliens.
Bien entendu, on est en droit de suspecter derrière les factions au pouvoir l'influence de cercles juifs dans les décisions du monde, ce qui apporterait de l'eau au moulin de l'explication tribaliste : le soutien aux Israéliens s'expliquerait tout simplement parce que ce sont des Juifs introduits dans les milieux de la finance et de la politique qui en Occident soutiennent par tribalisme leurs frères juifs israéliens.
Ce qui ne colle pas dans cette explication totalisante et systématique, c'est qu'elle ne correspond pas avec l'histoire du sionisme et qu'elle s'oppose à l'idée que l'État d'Israël travaille pour ses intérêts d'État. Il est évident que la guerre contre le terrorisme dessert à l'heure actuelle les États-Unis, mais si l'on regarde bien, elle dessert encore davantage Israël. C'est le Royaume-Uni qui se trouve le moins défavorisé par cette guerre, ce qui suffit à indiquer que l'oligarchie présente dans ce pays serait l'instigatrice de cette politique. L'oligarchie britannique n'a jamais agi seule et ses complicités historiques sont connues.
On pourrait esquisser un schéma suivant : la City est le lieu décisionnaire qui a succédé à l'Empire britannique. C'est assez logique : le néocolonialisme est le remplacement du colonialisme politique par un colonialisme économique qui ne dit pas son nom et qui se flatte de décolonisation. Exactement les signes de l'immanentisme et de l'identité différante. Du fait de sa positon de domination néocoloniale, la City est amenée à piloter toute la politique de négation de la politique qu'est l'immanentisme.
Historiquement, certains groupes juifs ont toujours occupé des hautes positions dans le commerce, la finance et la banque. Accuser d'antisémitisme une pareille proposition, c'est non seulement aller à l'encontre de la vérité historique; mais c'est surtout instrumentaliser l'antisémitisme. Car cette proposition est l'emblème du désamalgame antiraciste. D'une part, elle différencie certains groupes juifs d'avec l'immense majorité des Juifs; d'autre part, elle ajoute l'idée essentielle que ces groupes juifs n'agissent pas au nom de leur identité tribale/culturelle/religieuse, mais qu'ils personnifient justement la mutation du judaïsme historiquement fondamentaliste et tourné vers l'argent vers l'immanentisme.
Il n'est pas possible de comprendre la prégnance de ces groupes juifs dans la finance sans la clé de l'immanentisme. Pis, on se condamne à verser dans l'antisémitisme si on ne comprend pas que la mutation immanentiste est la vraie identité de ces groupes juifs. Juive est leur identité religieuse, populaire et classique. A partir du moment où l'on comprend que ces groupes n'agissent pas parce qu'ils sont juifs, on saisit que l'identité juive n'est pas pertinente et que c'est recourir à une identité fort classique pour interpréter à tort un phénomène mutant et nouveau.
J'insiste bien sur ce point : il est fou de réfuter la présence surreprésentative (au sens où l'on évoque la sous-représentation des Arabes par exemple) de nombreux Juifs dans les sphères de la finance. Mais c'est pour mieux comprendre que l'explication racialiste n'est pas du tout un critère de compréhension valable. Au contraire, elle est un aimable dérivatif qui accuse alors des boucs émissaires commodes (les Juifs en lieu et place des groupes immanentistes d'origine juive) pour mieux passer à côté de la réalité complexe et riche du phénomène.
Sans doute faut-il parler de filiation : la vraie filiation conduit à souligner la mutation du judaïsme vers l'immanentisme de ces factions, ce qui fait que ces factions sont immanentistes d'identité et que leur immanentisme les pousse à trahir les préceptes de la religion juive. Les dénommer par leur identité avant tout religieuse (le judaïsme) conduit à des contresens qui mènent vers le racisme et qui occultent la réalité de l'immanentisme comme courant de crise - et de transition.
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