Le meilleur service à rendre à la cause israélienne n'est certainement pas de défendre le nationalisme le plus viscéral et de plaider de manière inconditionnelle pour le Grand Israël. La disparition de facto des Palestiniens serait la pire catastrophe à laquelle serait confrontée l'Etat d'Israël. Elle annoncerait conjointement sa disparition imminente. De manière générale, ce raisonnement mérite d'être étendu au sionisme et au judaïsme. Le meilleurs service à rendre à ces mouvements, cultures et/ou religions est de plaider pour la modération, soit pour le droit à la critique les concernant. Refuser les partis extrémistes et exaltés. Refuser les justifications morales et l'appel au Bien.
C'est dire que tous les partis extrémistes qui s'autoproclameraient défenseurs des Juifs, des sionistes ou des Israéliens sont leurs pires ennemis objectifs. Ce dont ces groupes ont besoin, c'est de vérité, de nuance et de refus de l'amalgame, pas de refus de la critique. Le jour où la critique est déniée au nom d'accusations graves comme l'antisémitisme ou l'intolérance, ce jour maudit, le refus de l'accusation signale que l'on soustraie arbitrairement certaines actions à la critique au nom de leur positivité inconditionnelle. Il s'agit d'un amalgame odieux et criminel, par lequel le refus de la critique signifie la disparition de ces mouvements de la communauté humaine.
En effet, tout ce qui appartient à l'humanité se soumet du même coup à la possibilité de la critique, en vertu du fait irréfutable selon lequel tout ce qui est humain relève de la partie et non du tout. Se substituer à la partie, c'est ainsi se réclamer d'un fondement ou d'une unité qui sont invoquées parfois au nom de Dieu (argument religieux), mais qui ne sont jamais concevables d'un point de vue humain.
D'un point de vue humain, toute action humaine est critiquable parce qu'elle est humaine et finie. Refuser de se soumettre à la critique est de mauvaise augure pour la conception humaine incriminée. Soit c'est de la démesure, sur le mode : l'homme dépasse l'homme et tutoie le divin, et l'on sait ce qui attend les démesurés pour l'âme antique (le châtiment est terrible); soit c'est la revendication implicite selon laquelle la victime du sacrifice a droit à tous les égards avant son châtiment.
Dans tous les cas, le rôle de la critique est d'intégrer les critiqués au champ de la communauté humaine et revient à refuser des conceptions, qui pour être certes glorieuses, puisque ressortissant du statut du divin (mais oui : la victime est bel et bien divinisée avant son châtiment!), n'en sont pas moins particulièrement destructrices et génératrices de souffrances : les conceptions de l'amalgame et de la confusion entre la partie et le tout.
C'est dire que tous les partis extrémistes qui s'autoproclameraient défenseurs des Juifs, des sionistes ou des Israéliens sont leurs pires ennemis objectifs. Ce dont ces groupes ont besoin, c'est de vérité, de nuance et de refus de l'amalgame, pas de refus de la critique. Le jour où la critique est déniée au nom d'accusations graves comme l'antisémitisme ou l'intolérance, ce jour maudit, le refus de l'accusation signale que l'on soustraie arbitrairement certaines actions à la critique au nom de leur positivité inconditionnelle. Il s'agit d'un amalgame odieux et criminel, par lequel le refus de la critique signifie la disparition de ces mouvements de la communauté humaine.
En effet, tout ce qui appartient à l'humanité se soumet du même coup à la possibilité de la critique, en vertu du fait irréfutable selon lequel tout ce qui est humain relève de la partie et non du tout. Se substituer à la partie, c'est ainsi se réclamer d'un fondement ou d'une unité qui sont invoquées parfois au nom de Dieu (argument religieux), mais qui ne sont jamais concevables d'un point de vue humain.
D'un point de vue humain, toute action humaine est critiquable parce qu'elle est humaine et finie. Refuser de se soumettre à la critique est de mauvaise augure pour la conception humaine incriminée. Soit c'est de la démesure, sur le mode : l'homme dépasse l'homme et tutoie le divin, et l'on sait ce qui attend les démesurés pour l'âme antique (le châtiment est terrible); soit c'est la revendication implicite selon laquelle la victime du sacrifice a droit à tous les égards avant son châtiment.
Dans tous les cas, le rôle de la critique est d'intégrer les critiqués au champ de la communauté humaine et revient à refuser des conceptions, qui pour être certes glorieuses, puisque ressortissant du statut du divin (mais oui : la victime est bel et bien divinisée avant son châtiment!), n'en sont pas moins particulièrement destructrices et génératrices de souffrances : les conceptions de l'amalgame et de la confusion entre la partie et le tout.
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