Fort du principe selon lequel l'intérêt factionnel nuit aux intérêts institutionnels et du principe connexe selon lequel l'intérêt factionnel s'épanouit à l'intérieur de l'institutionnel, comme un coucou ou un pirate, il serait temps de comprendre que la désignation de l'implication factuelle d'Israël dans cette acception et sous ce point de vue exprime précisément l'inverse d'un discours ou d'une posture antisémites.
Le temps ne fait rien à l'affaire, c'est entendu. Ce serait se leurrer lourdement que d'estimer que l'antisémitisme résulte de la bêtise ou de la mauvaise foi. Il s'agit de cacher en premier lieu que les défenseurs les plus acharnés de la cause pro-israélienne ou du judaïsme orthodoxe utilisent l'accusation infamante d'antisémitisme pour empêcher les critiques et nuire de ce fait à la cause qu'ils prétendent défendre.
Il suffit sur ce point de se ranger aux conclusions sérieuses que tirent Walt et Mearsheimer : les directions politiques et stratégiques que les représentants les plus influents et les plus intransigeants prônent à l'intérieur du lobby pro-israélien sont en réalité néfastes à la cause d'Israël. Aussi incroyable que ce fait puisse paraître, les émissaires qui au nom d'Israël vantent la guerre contre le terrorisme se trompent lourdement s'ils prétendent suivre les intérêts stratégiques d'Israël.
On pourrait bien entendu observer que ce fait paradoxal n'est pas l'apanage exclusif du lobby pro-israélien, mais qu'il concerne tous les lobbies. Plus on défend une cause, plus on lui nuit. Ce théorème aussi paradoxal que consternant mérite cependant d'être nuancé. Plus on défend une cause à l'intérieur de cette cause, plus on lui nuit.
Le point de vue interne explique grandement que l'optique ne puisse qu'être faussée et qu'elle aboutisse de ce fait aux pires conséquences. Car se mouvoir à l'intérieur d'une cause suppose que l'on n'accède pas à la forme de reconnaissance institutionnelle. On se trouve privé d'extériorité et de repères puisqu'on se meut à l'intérieur de la cause et que l'extériorité rejoint ainsi la cause elle-même. D'une certaine manière, l'extériorité rejoint l'intériorité. Le serpent se mord la queue?
Le propre du lobby suppose que l'on travaille pour une communauté. Tant que la communauté est une partie de la nation, le point de vue de groupes communautaires à l'intérieur de cette communauté a au moins l'avantage de trouver une extériorité vers laquelle se diriger. Mais quand la communauté supplante l'intérêt national, quand la communauté est transversale à l'intérêt national singulier, c'est-à-dire qu'elle concerne plusieurs intérêts nationaux, alors l'intérêt communautaire prime sur l'intérêt national, ainsi que je l'ai précédemment analysé.
C'est ce qui se passe avec ce que l'on nomme les lobbies communautaires, soit les lobbies qui poursuivent un but communautaire supérieur à l'intérêt national. De ce fait, il faudrait distinguer entre les lobbies communautaires et les lobbies communautaristes. Les premiers sont au service de buts à l'intérieur de la nation, quand les seconds poursuivent les seuls intérêts de la communauté. C'est ainsi que le lobby des retraites pourrait être classé dans la catégorie des lobbies communautaires quand le lobby pro-cubain serait répertorié dans la catégorie des lobbies communautaristes.
Il est tout à fait logique que dans la logique des lobbies communautaristes, dans la logique de l'intérêt communautaire, ce soit l'intérêt factionnel et l'identité factionnelle qui finissent par primer : en l'absence de buts extérieurs, la faction est le fondement du communautarisme. Mais l'intérêt factionnel est précisément interne à la communauté. C'est dire que la faction communautariste ne peut que détruire les buts qu'elle défend. Les buts dont elle s'empare sont nécessairement biaisés par son prisme factionnel déformant et pervers (littéralement : sens dessus dessous).
Il n'est pas étonnant que les factions internes au lobby pro-cubain soient précisément des factions qui en viennent à défendre un Cuba anticastriste et, au nom de cet anticommunisme et de la liberté, peu à peu, insensiblement, le terrorisme et la destruction des institutions. C'est dans l'essence de la faction communautariste que de défendre les institutions et les États, en fait toutes les formes de groupes qui sont différentes de la forme à laquelle elle s'identifie, mais aussi de la forme elle-même à laquelle elle s'identifie.
La faction détruit aussi bien la forme à laquelle elle s'identifie que les autres formes. Les factions à l'intérieur du lobby pro-cubain détruisent aussi bien les autres formes institutionnelles que le lobby pro-cubain. Pis : elles détruisent en fait bien plus la forme à laquelle elles s'identifient que les autres formes, pour la simple et bonne raison qu'elles se meuvent avant tout dans les circuits de cette forme.
Rien d'étonnant à ce constat détonnant : si la faction exploite la forme institutionnelle, si la faction est une forme non conventionnelle exploitant toute forme conventionnelle et reconnue, alors le destin de la faction est de détruire en premier lieu la forme institutionnelle au service de laquelle elle se place en étant persuadée de l'avantager et de l'aider au plus haut point. Le destin des factions à l'intérieur du lobby pro-cubain est de détruire le lobby pro-cubain et la communauté américano-cubaine.
Le destin des factions à l'intérieur du lobby pro-israélien est de détruire le lobby pro-israélien et la communauté américano-israélienne. Il n'est pas étonnant que les factions jouent un rôle si décisif dans le monde immanentiste. C'est que la faction est vouée à jouer le rôle suprême dans une représentation du réel qui ne laisse pas de place à l'extériorité.
Il suffit d'identifier les institutions officielles pour découvrir quelles sont les factions qui vont jouer le rôle capital d'ordinaire dévolu aux institutions dans le cadre de la représentation classique. Dans la représentation classique, les formes ultimes sont institutionnelles. Quand les formes ultimes ne sont plus ultimes, quand la perte de l'extériorité change la perspective et les priorités, alors les factions surgissent et manipulent les institutions.
Quelles sont les institutions supérieures de l'immanentisme? Réponse évidente : ce sont les institutions bancaires et financières. Dès lors, il n'y a rien d'étonnant à ce que les factions qui aient le rôle le plus important découlent de ces institutions bancaires et financières qui pilotent le monde et priment sur les institutions politiques. Il est à la fois logique et atterrant : car ces factions ont un rôle cohérent dans une logique immanentiste qui entérine l'absence d'extériorité institutionnelle. Les factions surgissent dans le système qui entérine l'absence d'extériorité.
Les factions les plus influentes de l'immanentisme sont les factions immanentistes. Il était prévisible que le lobby le plus proche des milieux financiers et bancaires soient le lobby pro-israélien. Il suffit de lire une nouvelle fois Walt et Mearsheimer pour apprendre par le menu la puissance financière et l'impact économique des bailleurs de fond de ce lobby. C'est ainsi que l'on retrouve singulièrement le lobby pro-israélien dans les méandres directs du 911. Mais les factions à l'intérieur de ce lobby agissent de manière prévisible : elles détruisent le lobby qu'elles prétendent servir, elles détruisent la communauté qu'elles prétendent servir, elles détruisent les institutions qu'elles prétendent servir.
C'est ce qui survient : les factions immanentistes détruisent le lobby pro-israélien; elles détruisent les communautés juives, aux États-Unis et en Occident; elles détruisent les institutions et l'État d'Israël. Bientôt, si on les laisse faire, elles participeront à la chute de la puissance immanentiste, qui ne peut prospérer qu'en détruisant. C'est dire que sa prospérité est étroitement conditionnée à sa destruction imminente. La chute de ce qui est immanent est imminent. Tels des bucherons s'activant à tronçonner les branches sur lesquelles ils sont assis, nos immanentistes s'activent à détruire les formes dans lesquelles ils prospèrent et se meuvent. Au final, le résultat est prévisible : rideau sur l'apocalypse.
Le temps ne fait rien à l'affaire, c'est entendu. Ce serait se leurrer lourdement que d'estimer que l'antisémitisme résulte de la bêtise ou de la mauvaise foi. Il s'agit de cacher en premier lieu que les défenseurs les plus acharnés de la cause pro-israélienne ou du judaïsme orthodoxe utilisent l'accusation infamante d'antisémitisme pour empêcher les critiques et nuire de ce fait à la cause qu'ils prétendent défendre.
Il suffit sur ce point de se ranger aux conclusions sérieuses que tirent Walt et Mearsheimer : les directions politiques et stratégiques que les représentants les plus influents et les plus intransigeants prônent à l'intérieur du lobby pro-israélien sont en réalité néfastes à la cause d'Israël. Aussi incroyable que ce fait puisse paraître, les émissaires qui au nom d'Israël vantent la guerre contre le terrorisme se trompent lourdement s'ils prétendent suivre les intérêts stratégiques d'Israël.
On pourrait bien entendu observer que ce fait paradoxal n'est pas l'apanage exclusif du lobby pro-israélien, mais qu'il concerne tous les lobbies. Plus on défend une cause, plus on lui nuit. Ce théorème aussi paradoxal que consternant mérite cependant d'être nuancé. Plus on défend une cause à l'intérieur de cette cause, plus on lui nuit.
Le point de vue interne explique grandement que l'optique ne puisse qu'être faussée et qu'elle aboutisse de ce fait aux pires conséquences. Car se mouvoir à l'intérieur d'une cause suppose que l'on n'accède pas à la forme de reconnaissance institutionnelle. On se trouve privé d'extériorité et de repères puisqu'on se meut à l'intérieur de la cause et que l'extériorité rejoint ainsi la cause elle-même. D'une certaine manière, l'extériorité rejoint l'intériorité. Le serpent se mord la queue?
Le propre du lobby suppose que l'on travaille pour une communauté. Tant que la communauté est une partie de la nation, le point de vue de groupes communautaires à l'intérieur de cette communauté a au moins l'avantage de trouver une extériorité vers laquelle se diriger. Mais quand la communauté supplante l'intérêt national, quand la communauté est transversale à l'intérêt national singulier, c'est-à-dire qu'elle concerne plusieurs intérêts nationaux, alors l'intérêt communautaire prime sur l'intérêt national, ainsi que je l'ai précédemment analysé.
C'est ce qui se passe avec ce que l'on nomme les lobbies communautaires, soit les lobbies qui poursuivent un but communautaire supérieur à l'intérêt national. De ce fait, il faudrait distinguer entre les lobbies communautaires et les lobbies communautaristes. Les premiers sont au service de buts à l'intérieur de la nation, quand les seconds poursuivent les seuls intérêts de la communauté. C'est ainsi que le lobby des retraites pourrait être classé dans la catégorie des lobbies communautaires quand le lobby pro-cubain serait répertorié dans la catégorie des lobbies communautaristes.
Il est tout à fait logique que dans la logique des lobbies communautaristes, dans la logique de l'intérêt communautaire, ce soit l'intérêt factionnel et l'identité factionnelle qui finissent par primer : en l'absence de buts extérieurs, la faction est le fondement du communautarisme. Mais l'intérêt factionnel est précisément interne à la communauté. C'est dire que la faction communautariste ne peut que détruire les buts qu'elle défend. Les buts dont elle s'empare sont nécessairement biaisés par son prisme factionnel déformant et pervers (littéralement : sens dessus dessous).
Il n'est pas étonnant que les factions internes au lobby pro-cubain soient précisément des factions qui en viennent à défendre un Cuba anticastriste et, au nom de cet anticommunisme et de la liberté, peu à peu, insensiblement, le terrorisme et la destruction des institutions. C'est dans l'essence de la faction communautariste que de défendre les institutions et les États, en fait toutes les formes de groupes qui sont différentes de la forme à laquelle elle s'identifie, mais aussi de la forme elle-même à laquelle elle s'identifie.
La faction détruit aussi bien la forme à laquelle elle s'identifie que les autres formes. Les factions à l'intérieur du lobby pro-cubain détruisent aussi bien les autres formes institutionnelles que le lobby pro-cubain. Pis : elles détruisent en fait bien plus la forme à laquelle elles s'identifient que les autres formes, pour la simple et bonne raison qu'elles se meuvent avant tout dans les circuits de cette forme.
Rien d'étonnant à ce constat détonnant : si la faction exploite la forme institutionnelle, si la faction est une forme non conventionnelle exploitant toute forme conventionnelle et reconnue, alors le destin de la faction est de détruire en premier lieu la forme institutionnelle au service de laquelle elle se place en étant persuadée de l'avantager et de l'aider au plus haut point. Le destin des factions à l'intérieur du lobby pro-cubain est de détruire le lobby pro-cubain et la communauté américano-cubaine.
Le destin des factions à l'intérieur du lobby pro-israélien est de détruire le lobby pro-israélien et la communauté américano-israélienne. Il n'est pas étonnant que les factions jouent un rôle si décisif dans le monde immanentiste. C'est que la faction est vouée à jouer le rôle suprême dans une représentation du réel qui ne laisse pas de place à l'extériorité.
Il suffit d'identifier les institutions officielles pour découvrir quelles sont les factions qui vont jouer le rôle capital d'ordinaire dévolu aux institutions dans le cadre de la représentation classique. Dans la représentation classique, les formes ultimes sont institutionnelles. Quand les formes ultimes ne sont plus ultimes, quand la perte de l'extériorité change la perspective et les priorités, alors les factions surgissent et manipulent les institutions.
Quelles sont les institutions supérieures de l'immanentisme? Réponse évidente : ce sont les institutions bancaires et financières. Dès lors, il n'y a rien d'étonnant à ce que les factions qui aient le rôle le plus important découlent de ces institutions bancaires et financières qui pilotent le monde et priment sur les institutions politiques. Il est à la fois logique et atterrant : car ces factions ont un rôle cohérent dans une logique immanentiste qui entérine l'absence d'extériorité institutionnelle. Les factions surgissent dans le système qui entérine l'absence d'extériorité.
Les factions les plus influentes de l'immanentisme sont les factions immanentistes. Il était prévisible que le lobby le plus proche des milieux financiers et bancaires soient le lobby pro-israélien. Il suffit de lire une nouvelle fois Walt et Mearsheimer pour apprendre par le menu la puissance financière et l'impact économique des bailleurs de fond de ce lobby. C'est ainsi que l'on retrouve singulièrement le lobby pro-israélien dans les méandres directs du 911. Mais les factions à l'intérieur de ce lobby agissent de manière prévisible : elles détruisent le lobby qu'elles prétendent servir, elles détruisent la communauté qu'elles prétendent servir, elles détruisent les institutions qu'elles prétendent servir.
C'est ce qui survient : les factions immanentistes détruisent le lobby pro-israélien; elles détruisent les communautés juives, aux États-Unis et en Occident; elles détruisent les institutions et l'État d'Israël. Bientôt, si on les laisse faire, elles participeront à la chute de la puissance immanentiste, qui ne peut prospérer qu'en détruisant. C'est dire que sa prospérité est étroitement conditionnée à sa destruction imminente. La chute de ce qui est immanent est imminent. Tels des bucherons s'activant à tronçonner les branches sur lesquelles ils sont assis, nos immanentistes s'activent à détruire les formes dans lesquelles ils prospèrent et se meuvent. Au final, le résultat est prévisible : rideau sur l'apocalypse.
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