Cette note de réflexion est une spéculation qui revendique le droit à l'erreur et le droit à l'interprétation. En tant que spéculation, elle est un travail de réflexion qui se donne le droit de sortir du travail journalistique et d'explorer au-delà des faits le territoire trop souvent vierge de la critique au sens noble et étymologique de : jugement. De ce fait, elle veut surtout donner à réfléchir sans esprit de polémique et en toute liberté, c'est-à-dire en toute tolérance.
Si l'on examine un tant soit peu attentivement les faits du 911, on arrive systématiquement à la conclusion que le piratage des institutions lors du 911 n'est pas seulement un piratage interne aux États-Unis, - certains groupuscules ultranationalistes et extrémistes chrétiens qui auraient, à partir de hautes positions dans l'armée, les services secrets et l'administration, fomenté le complot.
Inside job est un bon slogan si l'on veut manifester que le coup n'a pu se réaliser sans la participation directe et déterminante de pions hauts placés dans les institutions américaines. Précisons d'entrée que ce ne sont pas les institutions américaines qui sont visées, mais le piratage de ces institutions, ce qu'encourage certainement le délitement marchand de la société (là n'est pas la question, mais la question est essentielle).
En tout cas, la méthode d'investigation est assez simple : il ne s'agit pas d'une idéologie ou d'une interprétation qui induirait à la réalisation de faits, mais au contraire de l'examen de faits indubitables à partir desquels dresser une interprétation qui vaut ce qu'elle vaut - mais qui se prétend au moins honnête et de bonne foi.
En quelques lignes, la version officielle, celle relatée notamment par la Commission 2004, celle aussi rabâchée en boucles dans les médias occidentaux, explique que le réseau nébuleux Al Quaeda a réussi à fomenter des attentats d'une gravité et d'une sophistication inouïes le 911 par ses seuls moyens. La guerre contre le terrorisme s'inscrit dans la tentative d'éradiquer du monde humain le terrorisme qui est en mesure de mettre en péril l'humanité. La guerre contre le terrorisme est la réponse au terrorisme qui peut émaner de n'importe quel groupe et de n'importe quel individu, à l'image de ces terroristes anonymes et de leur chef de file introuvable, l'énigmatique Oussama (que l'on n'est pas prêt d'arrêter...).
Il est absolument certain que cette version officielle en terre occidentale est complètement grotesque et fallacieuse. Elle repose sur le mensonge le plus évident et ici n'est pas le lieu de récapituler la liste des mensonges. Je ne citerai que le suivant : aussi incroyable que ce fait puisse paraître, l'accusé principal du crime du 911 est d'autant plus accusé médiatiquement que l'accusation n'a rien d'officiel ni d'institutionnel. Vous ne rêvez pas, Oussama ben Laden n'a jamais été inculpé des attentats du 911 et c'est sans doute la raison principale pour laquelle il n'a jamais été arrêté et ne risque pas de l'être (est-il par ailleurs seulement encore en vie?). Comment en effet poursuivre de manière viable et cohérente un accusé que rien n'accuse, pas une charge, pas un mobile? Il est tout à fait légitime de ne pas arrêter ben Laden, mais il est inexplicable de s'entêter à l'accuser dans ces conditions, à moins qu'il soit un alibi.
C'est précisément la question et le cas. Comment réagirait-on si l'on apprenait que le principal accusé du plus grand acte terroriste de tous les temps ne se trouve pas arrêté cinq ans après les faits? Comment réagirait-on si l'on apprenait que le coupable désigné de ce meurtre atroce n'est en fait pas du tout accusé officiellement? J'imagine la colère qui s'emparerait notamment des familles de la victime... J'imagine aussi et surtout la conclusion évidente qui viendrait à l'esprit de n'importe quel observateur rigoureux : si l'accusé désigné par l'accusation n'est pas accusé, c'est que l'accusation nourrit quelques motifs sérieux de mentir et de couvrir la vérité...
C'est ce qui se passe avec les institutions américaines depuis le 911 et c'est pourquoi autant de familles de victimes du 911 nourrissent une colère vindicative contre les défaillances institutionnelles innombrables dont témoigne leur beau pays des États-Unis. En la matière, ce qui permet de pointer du doigt la compromission et la responsabilité d'institutionnels américains est facile à résumer en quelques points non exhaustifs :
1) L'attaque contre le Pentagone invalide la version officielle, ce qui montre que les officiels mentent.
2) L'effondrement du WTC 7 n'est incompréhensible que si ce sont une poignée de pirates d'Al Quaeda bénéficiant d'une logistique rudimentaire et dérisoire qui ont provoqué l'effondrement par avions des WTC 1 et 2. Si les complices sont aussi à l'intérieur de l'État américain et de la société américaine, cet effondrement est moins mystérieux et suffocant.
3) Les dizaines d'exercices de simulation terroriste qui se tenaient comme par hasard le 911 et qui seuls ont permis de rendre inopérante la défense américaine arienne pendant presque 2 heures.
4) L'implication du NORAD dans ces exercices, alors que le NORAD était censé empêcher toute attaque aérienne contre la région de New York. L'implication du NORAD a précisément rendu inopérant son système de défense pourtant hautement sophistiqué et imparable.
5) L'implication du NRO dans un exercice étonnamment proche de la réalité (attaque d'un bâtiment civil par un avion) montre que les services secrets les plus à la pointe de la technologie sont concernés. Nouvelle coïncidence.
6) Les menaces reçues par W. le 911 (notamment le fameux : Angel is next) montrent que les terroristes détenaient les codes au plus haut niveau des institutions et que ce ne sont certainement pas les pirates désignés et accusés qui sont coupables.
7) Le caractère infondé des accusations initiales contre le réseau Al Quaeda et Oussama ben Laden montre que la version officielle est tellement fausse que l'accusation officielle ne parvient pas à l'étayer. Par contre, à rebours, le mensonge officiel émane des plus hauts niveaux des institutions américaines pour être ainsi validé sans se trouver invalidé malgré les évidences les plus incontestables.
8) Les mensonges des guerres d'Afghanistan et d'Irak fondés sur le prétexte du 911 prouvent aussi que cette série de mensonges provient du plus haut niveau des institutions américaines. Si le terrorisme international existait au point de mettre en péril les institutions démocratiques et libérales des États-Unis et de l'Occident, la réponse serait autrement plus appropriée que celle fournie par les guerres d'Irak et d'Afghanistan. Il est certain que ces guerres n'ont fait qu'aviver le problème. Dès lors, on peut se poser la question : l'objectif n'est-il pas atteint? Objectif qui consisterait à s'emparer de ces territoires et à maintenir le désordre...
Sans entrer dans des analyses géostratégiques capitales, il est primordial d'ajouter que ces huit points suffisent à rappeler que les compromissions à l'intérieur des institutions sont solides et objectivement évidentes. Mais l'important n'est pas là : c'est suite à l'incohérence et à l'invraisemblance de la version officielle que l'observateur impartial se doit de chercher une version cohérente des faits qui l'oblige à examiner les traces de compromission intérieure. Ces traces sont si évidentes qu'à l'heure actuelle des analystes aussi qualifiés et mesurés que Tarpley ou Griffin (notamment) sillonnent les États-Unis en réclament que Cheney soit jugé et condamné en tant que symbole le plus haut placé du réseau terroriste américain et terroriste qui a participé au 911 (dire que Cheney seul a tout manigancé est comique).
La méthode est simple : à partir de tous les faits disponibles, il s'agit de proposer la version la plus cohérente. C'est à l'aune de cette méthode que la version officielle a été révoquée, parce qu'elle présentait moins de 10 % d'éléments acceptables (environ et pour être aimable). C'est à cause de ses lacunes irrémédiables que la version officielle a engendré autant de rejet et de contestation, et certainement pas parce qu'elle révélerait le nombre inquiétant d'esprits paranoïaques et dérangés au sein de la population des internautes et des populations mondiales les plus diverses (en sus des terroristes redoutables et anonymes). Toujours à l'aune de cette méthode, la version de l'inside job est autrement plus réaliste et permet d'incorporer plus de 60 % des faits connus (environ).
Cependant, cette version serait valable si elle tenait compte de tous les faits. Il se trouve que des éléments certains n'incriminent pas seulement la pure piste intérieure. En effet, la piste intérieure pure est une absurdité. Ce que l'on nomme piste intérieure signifie que les conjurés des institutions américaines ont utilisé des complicités étrangères pour mener à bien leur projet. Ces complicités étrangères ont été abondamment citées dans la presse, quoiqu'elles n'aient pas donné lieu à des investigations complémentaires. Pourtant, les informations divulguées équivalaient à de la dynamite. Elles nécessitent d'être intégrées, sans quoi la méthode de suivis scrupuleux des faits n'est pas respectée.
a) les complicités pakistanaises : de nombreux liens montrent que l'ISI, très proche de la CIA et des talibans, a joué un rôle majeur dans la formation des terroristes présumés et des liens avec Al Quaeda. C'est ainsi que le directeur de l'ISI à l'époque des attentats, le général Ahmad, se trouvait à Washington où il a rencontré des institutionnels pendant les attentats. D'autres visites précédentes ont eu lieu. Mais surtout, il est un fait capital qui mériterait des investigations définitives : le général Ahmad est précisément soupçonné d'être le dernier commanditaire connu des pirates présumés. Un versement de 100 000 dollars aurait été effectué par ses services (par l'entremise de Sheikh Said?) à Mohamed Atta. Vous avez bien lu, une telle information exige immédiatement que la Commission officielle amenée à se rouvrir tôt ou tard examine de telles informations, afin d'établir l'implication des services secrets pakistanais et d'officiels pakistanais dans le 911. Rappelons également que le maréchal Mir a disparu dans un accident d'avions peu de temps après le 911, suite aux aveux du numéro 4 présumé d'Al Quaeda, un certain Zubaidah, si ma mémoire est bonne et si Laurent dit vrai, ce dont il n'y a guère lieu de douter.
b) les complicités saoudiennes : la presse américaine et de nombreuses familles de victimes ont tenté d'élucider les implications saoudiennes fort nombreuses. Hommes d'affaires ayant financé le terrorisme international et officiellement inculpés à ce sujet, sans guère de résultats; nombreux pirates présumés d'identité saoudienne; liens entre la famille ben Laden et la famille Bush; soupçons graves portant sur les liens entre l'ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis, Bandar bin Sultan (surnommé Bandar Bush), et le terrorisme, en particulier certains pirates présumés, via sa femme et via surtout l'affaire du scandale armes/pétrole anglo-saoudien Al Yamamah/BAE... J'abrège, mais j'aimerais ajouter une dernière information capitale concernant cette implication : Laurent révèle que suite aux révélations de Zubaidah (décidément!), trois princes saoudiens haut placés et richissimes sont morts de crise cardiaque et d'accidents divers, alors qu'ils étaient soupçonnés d'avoir financé indirectement (plus ou moins...) le 911.
Si l'on s'arrête à ces deux implications essentielles, il est évident que la thèse de l'inside job requière au moins l'extension de l'enquête aux volets saoudiens et pakistanais du dossier. Toujours la même méthode, en somme : prendre en compte toutes les informatisons disponibles. Si les implications évidentes de certains pans pakistanais et saoudiens n'étaient pas intégrées à l'enquête, la version contestataire serait fausse par réduction. Fort de cette méthode impartiale (fondée sur les faits), il reste une troisième implication capitale à examiner, si l'on ne veut pas verser dans le réductionnisme : l'implication israélienne.
Avant de l'examiner, j'aimerais rappeler que l'on met fort peu d'efforts pour établir des différences entre les éléments soupçonnés au sein du Pakistan et de l'Arabie Saoudite et le Pakistan et l'Arabie Saoudite. Dès lors, que l'on ne tienne pas compte de l'accusation éventuelle d'antisémitisme portée contre tout rappel de l'implication de certains éléments israéliens dans le 911. En premier lieu parce qu'il s'agit de distinguer radicalement entre certains éléments et Israël ou les Juifs. En second lieu, parce qu'il s'agit seulement de rappeler des faits évidents et indubitables.
Je me contenterai de citer Laurent et Tarpley pour l'évocation rigoureuse de ces faits. Je commenterai ensuite le niveau de l'implication de tous ces éléments étrangers au 911 par rapport aux implications des institutionnels américains.
c) Tarpley commence par rappeler les liens très forts entre les services secrets et les institutions américaines et anglaises. De ce fait, pour faire vite, il pointe du doigt l'implication, notamment, du MI-5 et surtout du MI-6 anglais (anglais au sens large d'anglo-saxon). Il est vrai que l'implication du Royaume-Uni s'enrichit notamment de l'épisode tragique des attentats de Londres (même utilisation d'exercices de simulation terroriste pour perpétrer les attentats), des mensonges proférés par le cabinet Blair pour mener à bien la guerre d'Irak, du soutien massif apporté à la guerre contre le terrorisme par le gouvernement anglais aux États-Unis (la surprenant alliance entre W. et Blair à ce sujet!) et surtout, la présence tutélaire de la City comme plus grande place financière mondiale, avec son reflet américain, Wall Street. Tous ces éléments, rapidement évoqués, voire survolés, montrent que la troisième implication (celle que je n'avais pas annoncée!) est sans doute la plus décisive jusqu'à présent
d) Il reste à évoquer le volet de l'implication israélienne (que j'avais annoncée!). Commençons par noter que c'est le volet le moins commenté, en particulier par la presse. Est-ce par peur des accusations d'antisémitisme? Ce serait absurde! Est-ce à cause de la puissance des milieux du lobby pro-israélien, notamment aux États-Unis? Nous reviendrons sur ces éléments généraux, notamment des éléments géopolitiques concordants et troublants.
Mais venons-en aux faits.
1) Pour commencer, cinq Israéliens furent arrêtés dans le New Jersey après avoir fêté et filmé l'effondrement des Tours. Il s'agit de Paul et Sivan Kurzberg, Oded Ellner, Omer Gavriel Marmari, Yaron Shmuel. L'information émane du quotidien israélien Ha'aretz (ce qui montre en passant que les meilleures critiques des exactions ou des dérives israéliennes et/ou sionistes et juives se situent en Israël et dans les milieux juifs, comme les meilleures critiques des abus américains se trouvent aux États-Unis). Les cinq individus furent d'abord pris pour des terroristes, puis, devant leur double passeport (un israélien, un européen), ils furent considérés par les autorités de polices comme des agents du Mossad. L'ambassadeur d'Israël, David Ivry, protesta contre leurs conditions de détention. Le New York Times revient sur les conditions de leur interrogatoire. Ils furent relâchés suite aux pressions du secrétaire Armitage et de deux députés new-yorkais du Congrès (Tarpley, p. 401-402). Laurent ajoute que ces cinq individus travaillaient pour une société (Urban Moving) qui s'occupe de surveiller les islamistes radicaux. Cette société est une couverture du Mossad. La presse israélienne s'indignera du comportement effectivement inqualifiable de ces cinq espions se réjouissant des attentats terroristes sur le WTC.
Cette première information est d'une gravité inouïe, car elle montre que certains services israéliens avaient une connaissance approfondie et détaillée du 911. Surtout, les appuis et complicités au sein de la classe politique américaine et israélienne expliquent pourquoi les investigations n'ont pas été menées de manière satisfaisante. Dans une scène de crime classique, de tels suspects seraient jugés et soupçonnés de participation active sur le champ. S'ils sont innocents, qu'ils s'expliquent et qu'ils expliquent notamment pourquoi ils faisaient les fous devant les Tours en ruines. Il fallait être au courant du 911 pour prévoir ainsi cette liesse et préparer cette mise en scène. Qui les a mis au courant? Comment se fait-il que les services secrets du Mossad, pourtant alliés des Américains, se trouvent impliqués dans cette affaire? A-t-on arrêté des suspects liés au Mossad? Non, des suspects liés à Al-Quaeda! C'est un aveu éclatant de al volonté d'incriminer des lampistes, quand les coupables avérés sont ignorés délibérément.
2) Le NYT dans son édition du 21 novembre 2001 : deux autres Israéliens furent détenus à Cleveland. C'était des tout récents soldats qui venaient de finir leur service dans l'armée israélienne (Tarpley, p. 402).
3) Toujours selon le NYT de la même édition, au moins 50 Israéliens supplémentaires furent arrêtés à San Diego, Huston, Kansas City, St. Louis, New York et Cleveland pour des motifs similaires touchant à l'espionnage et au renseignement.
4) Selon Carl Cameron, dans trois articles publiés à la mi-décembre 2001, des sources très précises émanant de Washington précisent que 60 Israéliens étaient encore détenus par les autorités après le 911 et que 140 Israéliens avaient été arrêtés, beaucoup avant les attentats du 911. D'après Cameron, de nombreux Israéliens "avaient déclaré faire partie des services secrets, d'unités d'interception et de surveillance électronique et/ou de matériels d'explosifs.".
Ces premières informations, d'une gravité inouïe si on les rapporte aux faits du 911 (rappelons qu'il s'agit d'attentats et que des soupçons de démolition par explosions et dynamitage sont souvent invoqués par les contestataires de la version officielle), se redoublent d'autres précisions, tout aussi révélatrices : "Rien n'indiquait que ces Israéliens étaient impliqués dans le 11 Septembre, mais les enquêteurs les soupçonnaient d'avoir réuni des renseignements sur les futurs attentats sans les avoir transmis." Cependant, un informateur haut placé déclara à Fox News que "les preuves qui relient ces Israéliens au 11 Septembre sont confidentielles, je ne peux rien vous dire là-dessus. Ce sont des informations secrètes." Bien entendu, un porte-parole de l'ambassade d'Israël démentit ces informations récurrentes et précises d'espionnage comme de pures rumeurs sans fondement (Tarpley, p. 403).
5) "Un autre groupe d'Israéliens en Caroline du Nord fut soupçonné d'occuper un appartement en Californie afin d'espionner un groupe d'Arabes" en lien avec le terrorisme (Tarpley, p. 403). Selon les enquêteurs, il s'agissait d'un groupe recoupant un vaste réseau de renseignements. "Beaucoup de ces Israéliens détenus prétendirent être des étudiants en art de l'université de Jérusalem ou de l'Académie Bézalel" (Tarpley, p. 404). Selon Cameron toujours, ces étudiants d'un genre particulier avaient pénétré et ciblé des bases miliaires, la DEA, le FBI et des dizaines d'instances gouvernementales, certains bureaux secrets et des demeures privées d'agents secrets de la police (Tarpley, p. 404).
6) L'affaire AMDOCS montre que les Israéliens faisaient de l'espionnage jusqu'à la Maison Blanche et dans d'autres secteurs des institutions américaines grâce à des sociétés de communication à la pointe de la technologie dans les années 90, notamment sous les mandats de Clinton. Ce qui importe, c'est que les communications les plus privées et secrètes, y compris au plus haut niveau des institutions américaines, soient infiltrées à ce point par des sociétés israéliennes qui aient été soupçonnées par les instances officielles d'espionnage : AMDOCS, mais aussi Telrad, sous-traitant de Nortel (sources émanant du Sunday Times de Londres), et surtout Comverse Infosys, autre compagnie high-tech qui fournissait des équipements d'écoute à la police israélienne. Pour plus d'informations, consulter Tarpley, p. 406-408. Il est important de retenir que ces compagnies high-tech sont impliquées dans des projets d'espionnage soutenus durant les années 90 et jusqu'au 911. En particulier, certains suspects du 911 auraient pu être prévenus par ces relais de l'espionnage israélien sur le sol américain.
D'autre part, les pressions pour étouffer ces affaires sont troublantes. Selon Fox, "les enquêteurs de la DEA, de l'INS et du FBI ont tous dit à Fox News qu'inculper Comverse - ou même suggérer qu'Israël pratiquait l'espionnage par ce biais - était un suicide professionnel" (Tarpley, p. 407). Plus grave, Powell (briefing du 13 décembre 2001 au Département d'État) préféra éluder la question d'un journaliste sur les arrestations d'agents israéliens, tandis que l'ambassade d'Israël nia bien entendu toute implication israélienne dans les affaires révélées par Carl Cameron. Cependant, Fox céda peu de temps après à une campagne organisé par le groupe CAMERA pour que cessent toutes les recherches sur le scandale de l'espionnage israélien. CAMERA signifie : Commitee for Accurate Middle East Reporting in America, soit : Comité pour une présentation exacte du Moyen-Orient en Amérique. Comme par hasard.
Ces signes de pression signifient qu'il est impossible de traiter dans les médias dominants et officiels américains (et occidentaux) de sujets extrêmement préoccupants pour la sécurité et l'avenir des États-Unis sans être accusés d'antisémitisme. Ces sujets touchent directement au 911. Mais ce n'est pas tout.
7) Le 1er octobre 2002, l'hebdomadaire Die Zeit de Hambourg confirma les rumeurs d'espionnage et révéla qu'"au cours de leurs enquêtes secrètes, les Israéliens sont parvenus à se rapprocher considérablement de ceux qui allaient perpétrer le 11 Septembre. A Hollywood (Floride), ils ont trouvé Mohamed Atta et Marwan al-Shehhi, les deux anciens étudiants de Hambourg qui ont ultérieurement été accusés d'être des pilotes suicides. Ces agents vivaient à proximité de l'appartement de deux hommes qui semblaient être des élèves de l'école de pilotage et les surveillaient nuit et jour... Les Israéliens ont fourni une liste comportant le nom d'au moins 4 des 19 pirates du 11 Septembre, mais le dossier n'a apparemment pas été considéré comme assez urgent par la CIA pour être transmis au FBI." (Tarpley, p. 408).
Tarpley résume comme suit les implications israéliennes établies par Cameron dans l'espionnage sur le sol américain et dans le 911 : "En mettant tous ces rapports bout à bout, nous pouvons conclure qu'Israël entretenait une opération d'espionnage massive et illégale aux États-Unis, espionnant tous les aspects de la vie étasunienne, depuis la Maison Blanche et les agences fédérales jusqu'à la circulation des piétons dans les centres commerciaux en passant par le monde des affaires. Israël observait soigneusement l'opération lampiste Atta-Shehhi-Jarrah-Hanjour et le gouvernement israélien en avait officiellement averti les États-Unis. le coeur des révélations de Cameron était, une fois de plus, que "les enquêteurs étasuniens qui fouillent dans les attentats du 11 Septembre redoutent que les suspects [les 19 de la liste] n'aient été informés de leurs démarches grâce à des fuites venant d'AMDOCS" (Tarpley, p. 409).
Bien, cette conclusion est extrêmement intéressante et nous y reviendrons en détail car elle touche au coeur de notre raisonnement. Mais auparavant, encore un élément incroyable.
8) Selon Ha'aretz toujours (édition notamment du 26 septembre 2001), "environ deux heures avant que la tour nord soit touchée, deux employés de la firme israélienne Odigo qui travaillaient à Herzliya (Israël) avaient reçu un courriel avertissant de l'imminence d'attentats terroristes sur New York. Odigo était une messagerie Internet qui avait ses bureaux à New York à environ deux pâtés de maisons du WTC. Le texte intégral n'a jamais été rendu public. Le FBI a eu connaissance de ce message mais, fidèle à lui-même, n'a pas bougé le petit doigt. Les dernières mentions dans la presse de l'avertissement d'Odigo ont paru à la fin du moins de novembre 2001. La commission du 11 Septembre a passé toute cette question sous silence." (Tarpley, p. 409).
Selon Voltaire, "le matin du mardi 11 septembre 2001, vers 6h30 heure de Washington, la société israélienne Odigo reçoit anonymement un message d’alerte selon lequel un attentat sera commis incessamment au World Trade Center de New York. Odigo dispose de bureaux au WTC. Étant un des leaders mondiaux de messageries électroniques, elle tente d’utiliser ses moyens techniques pour prévenir les autorités américaines et les occupants du WTC" (http://www.voltairenet.org/article7628.html).
On notera que le plus probable est que la compagnie Odigo détenait des bureaux à côté du WTC, mais peu importe. L'essentiel de l'information porte sur le fait que cette compagnie israélienne de messagerie ait été utilisée par des usagers pour l'instant gardés anonymes (même anonymat que dans le cadre des délits d'initiés attestés par Laurent notamment?) pour avertir d'alertes ou de menaces imminentes touchant aux Tours. C'est la preuve supplémentaire que les attentats du 911 étaient connus par des pans ou des groupes en lien avec certaines officines israéliennes. A cet égard, Laurent confirme toutes les enquêtes sur l'espionnage israélien aux États-Unis et au plus haut niveau des institutions, puisque la Maison Blanche elle-même se trouve impliquée.
Concernant Odigo, Laurent raconte que deux responsables américains de cette société de serveur installée en Israël ont reçu un message obscur avertissant de l'imminence de l'effondrement des Tours. Ils ont transféré ce message aux autres responsables américains et aux responsables israéliens (http://www.reopen911.info/video/la-face-cachee-du-11-septembre-interview.html).
Là encore, je cite de nouveau Voltaire, dans un article consacré à la reconnaissance du bidonnage du dossier irakien par Tony Blair (7 février 2003). Meyssan explique que "la presse britannique a relevé que la seconde et principale partie du rapport des services du Premier ministre, prétendument synthétisant des notes des services de renseignement, n’était en réalité que la copie au mot-à-mot d’extraits d’une thèse et d’un article paru, il y a cinq mois, dans la Middle East Review of International Affairs (MERIA)". Quelle est l'origine de cette revue si influente? "La revue MERIA est éditée par le Centre interdisciplinaire d’Herzliya, une université privée installée à proximité de Tel Aviv et financée par des donateurs états-uniens, principalement le trader Marc Rich (Glencore). Elle est l’émanation de l’Institut international de politique sur le contre-terrorisme, qui s’est fait une spécialité de dénoncer des liens supposés entre les mouvements palestiniens de résistance, Al Qaïda et « l’Axe du Mal ». L’institut est notoirement lié au services secrets de l’armée israélienne, dont deux anciens directeurs siègent au Conseil d’administration : les généraux Shlomo Gazit et Eli Zeira. Les locaux de l’Institut jouxtent ceux de la firme privée de télécommunication Odigo qui annonça les attentats du World Trade Center deux heures avant leur perpétration." (http://www.voltairenet.org/article9014.html).
Coïncidence extraordinaire! Si l'on récapitule, non seulement les nombreux Israéliens arrêtés sur le sol américain dans le cadre du 911 (autour de New York, mais aussi près des principaux centres où se trouvaient les pirates présumés dans tout le pays) appartiennent au Mossad ou à des services de renseignements israéliens, mais de surcroît les liens entre Odigo et le renseignement israélien sont obvies... De là à suggérer que les messages qu'ont délivrés la messagerie d'Odigo en direction du centre de New York fort proche du WTC émanaient de connexions affiliées au renseignement israélien, il n'y a qu'un pas, que nous ne franchirons pas...
9) Mais nous n'en avons pas fini avec les faits les plus troublants et concomitants. Continuons avec des informations supplémentaires renversantes sur le sujet de l'implication israélienne :
- Pour commencer, la piste de mafias israéliennes est évoquée explicitement par les enquêteurs américains qui se penchent sur les dossiers d'espionnage, notamment touchant au domaine des hautes technologies et d'AMDOCS. Voir à ce sujet notamment le rapport TOP SECRET/informations sensibles de la NSA de 1999 (Tarpley, p. 406).
- Ensuite les signes que les institutions (comme le FBI ou la CIA), mais également la presse (comme Fox) ont abandonné ces affaires ou ne les ont pas relayés montrent que le sujet est trop sensible pour être examiné avec impartialité, ainsi que le notait un rapport conjoint des enquêteurs au sujet de Comverse.
- Enfin, il est certain que Tarpley poursuit son travail remarquable en mentionnant ces faits, mais il est tout aussi certain qu'il ne présente pas le dossier de l'implication israélienne avec la même acuité et la même pénétration stratégiques qu'il ne le fait concernant les dossiers Angel is next ou les exercices de simulation terroriste ayant permis le 911 (notamment).
Il n'est pas question de remettre en question le travail remarquable de Tarpley, mais de pointer du doigt le fait que Tarpley semble éluder les implications israéliennes et/ou juives (toujours certains pans) dans le 911. C'est ainsi que Tarpley p. 409 en vient à conclure, à partir de toutes les pistes irréfutables qu'il cite, que l'implication israélienne mérite certaines questions : "Si les 19 lampistes travaillaient sous la direction d'une faction du gouvernement de l'ombre étasunien, comme nous le prétendons, quel aurait pu être le rôle des Israéliens? Auraient-ils fonctionné en marge, permettant certaines communications entre le réseau de taupes étasuniens et les lampistes, c'est-à-dire en se faisant passer pour des Arabes et en court-circuitant les écoutes téléphoniques?"
Cette seule question se révèle atroce : car si certaines institutions israéliennes étaient au courant du 911 et ont aidé à sa mise en place, il convient au bas mot d'affirmer que les Israéliens (je ne parle pas du peuple, mais de la responsabilité institutionnelle, quels que soient les coupables) ont laissé faire. L'affirmation selon laquelle le gouvernement américain a laissé faire est source de scandale et d'indignation et l'on comprend ces réactions à l'aune de ce qu'impliquerait une réaction aussi monstrueuse de la part d'un gouvernement concernant son peuple.
Mais que le gouvernement israélien ait laissé faire dans les mêmes conditions où il est suggéré que le gouvernement américain a laissé faire? Voilà qui implique que le gouvernement allié pour des raisons essentiellement morales des États-Unis était complice du 911 contre le peuple américain et les institutions américaines? Et on laisserait faire un gouvernement qui a laissé faire une pareille monstruosité immorale? La Commissions 2004, fidèle à son rôle, a passé sous silence, comme à son habitude, ces faits graves. Il serait temps que sur la simple base de la constatation : "Les institutions israéliennes ont laissé faire le 911", une instruction officielle soit ouverte et menée sérieusement à bien.
- Mais ce n'est pas tout. Selon Tarpley, p. 409, les révélations de Cameron aboutissent au final à la crainte que les 19 suspects présumés pirates n'aient été informés de la démarche d'enquêteurs américains sur leurs traces par des fuites en provenance d'AMDOCS. A cet égard, la description de l'espionnage israélien dans la vie américaine est édifiant et mérite d'être cité en correspondance : "Israël entretenait une opération d'espionnage massive et illégale aux États-Unis, espionnant tous les aspects de la vie étasunienne, depuis la Maison Blanche et les agences fédérales jusqu'à la circulation des piétons dans les centres commerciaux en passant par le monde des affaires" (ibid.).
Autrement dit, l'implication d'Israël dans le renseignement est non seulement de premier ordre, amis en plus cette implication est étroitement liée à la préparation des attentats du 911. A quelle conclusion faut-il aboutir? Pourquoi Tarpley rejette-t-il curieusement cette version des pirates étroitement surveillés par les agents de renseignement israélien? Selon Tarpley, cette version validerait la version officielle. Pourquoi la version officielle qui tient à l'indépendance des pirates de l'air, manipulés par Al Quaeda seulement, se trouverait-elle ainsi confirmée par l'enquête de Cameron? Au contraire, la manipulation des pirates présumés est seulement imputée à des agents israéliens...
Dès lors, ces sources précises démontrent que non seulement les agents israéliens savaient et ont laissé faire, mais qu'ils ont plus que laissé faire : ils surveillaient étroitement les pirates présumés. Tarpley rejette le plus intéressant pour un motif douteux. Revenons au sujet central dans l'enquête de Cameron : si les réseaux d'information israéliens étaient en connexion, par ces sociétés de piratage, plus ou moins des sociétés-écrans, avec les pirates présumés, du moins de nombreux parmi eux, et qu'ils ont empêché que ces pirates soient inquiétés, d'une manière ou d'une autre, en quoi cette information valide-t-elle la version officielle?
Non seulement elle ne la valide pas, mais elle ne fait qu'apporter un éclairage cru sur les manœuvres d'infiltration et de manipulation des doubles agents. Ce qui est dérangeant et que Tarpley refuse d'affronter dans cette annonce de l'implication des réseaux israéliens dans le 911, c'est que la manipulation des doubles agents pirates de l'air semblent avoir été pilotée sur le sol américain par des sociétés-écrans et des agents israéliens (sans doute avec la complicité d'éléments intérieurs). Non pas américains, mais israéliens. Affirmer cette révélation incroyable ne découle pas de fantasmes antisémites ou extrémistes, mais des faits. D'autre part, je répète qu'il ne s'agit que d'incriminer des réseaux, en aucun cas les Juifs ou les Israéliens dans leur ensemble, distinction qui suffit à démontrer de manière définitive que mon propos n'est pas du tout de facture antisémite ou négationniste (quel serait d'ailleurs le rapport, fantaisiste, avec le négationnisme?).
Il faut plutôt poser la vraie question pour échapper à la diversion (l'accusation d'antisémitisme) : non seulement les implications israéliennes ne sont pas périphériques ou indirectes, mais elles sont explicites et directes dans les opérations du 911. Elles démontrent plus largement que les institutions israéliennes et/ou favorables à Israël ont le pouvoir de mener des activités de renseignement qui nuisent clairement aux États-Unis. Quant au 911, c'est bien entendu une opération dont le peuple américain a eu à subir dans sa chair les conséquences directes dramatiques et les conséquences indirectes encore mal évaluées.
Cependant, la vraie question est : les implications étrangères évidentes concernant la thèse de l'inside job touchent quatre pays : le Pakistan, l'Arabie saoudite, le Royaume-Uni et Israël. On notera que ces quatre pays sont comme par hasard des alliés proches des États-Unis. On ajoutera que l'alliance entre le Royaume-Uni et Israël n'est pas scandaleuse, au vu de leurs nombreux intérêts communs, mais qu'au vu des discours antisionistes, voire antijuifs/antisémites lancés par des pays comme l'Arabie saoudite et le Pakistan, il est plus surprenant de constater que l'Arabie saoudite ou le Pakistan puissent se trouver alliés objectifs et contre-nature d'Israël. C'est pourtant le cas. Pour finir, il est incroyable que les meilleurs alliés musulmans des États-Unis, soit d'une démocratie revendiquée, se trouvent être des dictatures islamistes (Pakistan et Arabie saoudite) ou dont les populations sont traversés par des courants fortement islamistes (Égypte). Ce fait a été largement constaté, et depuis longtemps, par de nombreux observateurs.
1) Concernant l'implication anglaise, je crois qu'elle est diffuse et qu'elle s'intègre surtout dans l'incroyable proximité, j'allais dire intimité, des institutions anglaises et américaines. C'est ainsi que la City et Wall Street coopèrent comme les institutions des deux pays. C'est ainsi surtout que l'on a pu mesurer le degré de connivence lors de la préparation et de la justification de la guerre en Irak, où Tony Blair le travailliste s'est montré l'allié le plus intraitable de W. le néoconservateur.
Cette alliance surprenante est à insérer au lien très fort entre les deux puissances depuis longtemps (depuis la création des États-Unis en fait). Si bien que les mensonges proférés par Blair et W. avant l'invasion de l'Irak sont les symboles de la collusion des intérêts entre les deux pays. Il est certain de ce point de vue que l'inside job n'est pas à comprendre dans un sens strict, mais dans une collaboration qui mène autant aux rivages de la Tamise et d'autres fleuves anglais qu'auprès des institutions américaines. De ce point de vue, énoncer que le 911 fut un inside job, c'est admettre que le coup fut fomenté à l'intérieur des institutions anglo-saxonnes, bien plus qu'à l'intérieur des seules institutions américaines. C'est montrer que l'implication américaine n'est pas envisageable sans l'examen de l'implication anglo-saxonne connexe et quasi consubstantielle. La préparation de la guerre en Irak est un condensé de ce lien intime et une attestation symbolique et éloquente.
2) Concernant l'implication pakistanaise, son caractère évident est notamment récapitulé par Taïké Eilée : "Aujourd’hui pourtant, un veilleur vigilant est snobé par les médias s’il fait ingénument remarquer que le Times of India, le Dawn, le Wall Street Journal, le Daily Excelsior, ou encore le London Times ont rapporté que, selon le FBI, le chef de l’ISI (en visite officielle à Washington le 11 septembre 2001) avait fait transférer 100 000 dollars au chef des pirates de l’air du 11-Septembre Mohammed Atta... et s’étonne que personne n’en parle... et demande pourquoi. Ces grands journaux ont-ils tous "dérapé" ? N’ont-ils fait que rapporter une rumeur ? Nous n’en savons rien ; même si des médias de premier plan se sont étonnés - entre 2004 et 2006 - que cette piste ne soit pas explorée : Asia Times, Guardian, Times of India, CBC News..." (http://aucoursdureel.blogspot.com/2008/04/11-septembre-un-sauvetage-numrique.html). Mais cette implication semble circonscrite aux lampistes, soit à la manipulation des doubles agents accusés d'être des pirates de l'air ou des terroristes. Au mieux, l'ISI et les autres services pakistanais incriminés sont des collaborateurs dans les attentats, mais ils n'occupent certainement pas la place prépondérante de commanditaires ou de cerveaux. D'ailleurs, l'ISI n'est jamais que l'émanation et le collaborateur de la CIA, comme le Pakistan se trouve aux ordres des États-Unis, ainsi qu'en atteste son comportement après le 911 - même si ses agissements sont toujours troubles et duplices.
Il est capital de lancer des investigations sérieuses concernant l'implication pakistanaise, mais il est capital de situer ces implications à un niveau subalterne.
3) Concernant l'implication saoudienne, il est certain que les influences financières considérables des princes saoudiens dans l'économie américaine, mais aussi occidentale, laissent à réfléchir et montrent que le double visage saoudien n'est jamais aussi redoutable que lorsqu'il prétend faire le lien entre les pétrodollars et le wahhabisme le plus intransigeant. Néanmoins, s'il est certain que l'implication saoudienne se situe à un niveau supérieur à l'implication pakistanaise, ne serait-ce qu'en raison des complicités économiques et financières résumées de manière allégorique par l'alliance entre la dynastie Bush et la dynastie ben Laden, il n'en demeure pas moins que l'influence saoudienne sur les États-Unis est assez indirecte et peu flagrante, à tel point que ce sont toujours les États-unis qui décident de la stratégie commune et qu'ils dominent assez clairement l'Arabie saoudite. Ainsi l'Arabie saoudite a-t-elle accepté le principe des bases américaines lors de la première guerre du Golfe et a-t-elle subi les deux guerres d'Irak sans pouvoir donner son avis véritable (avis défavorable à Hussein, mais défavorable aussi à une présence américaine aussi soutenue et prolongée dans la région).
Il est certain que les tribus arabes de la région saoudienne et environnante sont très défavorables aux États-Unis et que le gouvernement royal saoudien. De même, les principaux associés et les familles de financiers et d'hommes d'affaires (comme les ben Laden ou les ben Mahfouz) sont très mal perçus du fait de leurs collusions avec l'allié plus qu'envahissant américain. La crise entre Israël et la Palestine, le calvaire qu'endure le peuple palestinienne ne font qu'envenimer la situation et montrer que les Saoudiens n'ont pas le pouvoir d'infléchir sur ce sujet et sur les autres les décisions dans la politique américaine.
Si l'on devait résumer la situation des relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, on pourrait dire que les Saoudiens ont un pouvoir non négligeable, mais mineur sur leur allié américain. Les Saoudiens sont sous la coupe des décideurs et financiers américains et le pétrole paradoxalement les a enrichis dans la mesure où il les a contraints aussi à donner une image symboliquement dévalorisée de leurs agissements : ceux d'êtres cupides et gouvernés par l'argent (et la luxure). L'exaspération actuelle du prince régnant en dit long sur son impuissance et les raisons de son irritation.
Estimation : les Saoudiens ont certainement joué un rôle indirect plus élevé que les Pakistanais dans le 911, surtout dans les circuits financiers, industriels et de renseignements, mais il appert que leur rôle véritable ne saurait être que secondaire et inféodé aux Américains. Des investigations supplémentaires sont bien évidement nécessaires pour évaluer le degré d'implication exacte de certains pans de la société saoudienne, surtout si l'on se souvient de nombreuses rumeurs, enquêtes et accusations qui faisaient des Saoudiens, et notamment de certains financiers accusés de terrorisme, des coupables au moins indirects, parfois idéaux.
4) Venons-en aux implications israéliennes. Elles sont de loin plus importantes et plus élevées que les implications pakistanaises et saoudiennes. Ces dernières sont réelles et méritent enquête, mais à aucun moment des agents liés plus ou moins directement aux services secrets et/ou aux institutions américaines ne laissent le sentiment diffus, mais omniprésent, que le Pakistan ou l'Arabie saoudite étaient en mesure d'infiltrer les circuits de surveillance des réseaux terroristes sur le sol américain. L'impression étrange que les Israéliens ont au moins laissé faire, c'est qu'ils contrôlaient ces réseaux et qu'ils avaient le pouvoir de manifester ce contrôle sur le sol américain. C'est un problème d'évaluation considérable, parce qu'un tel signe suppose bien entendu que l'implication israélienne dans les attentats est très supérieure aux implications saoudiennes et pakistanaises.
Par ailleurs, il faut associer ces signes à la puissance du lobby pro-israélien aux États-Unis. Cette puissance est attestée par un ouvrage aussi sérieux que celui de Walt et Mearsheimer (Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine), qui se borne, sur la base de documents nombreux et étayés, à démontrer que des factions aussi actives que radicales du lobby pro-israélien ont les moyens d'influencer durablement sur la politique étrangère et la stratégie internationale de la première hyperpuissance mondiale.
Il va sans dire que les auteurs sont des universitaires respectables, dont le propos n'est nullement antisémite. Il montre au contraire que le lobby pro-israélien se comporte comme tout lobby classique aux États-Unis, ainsi de celui des armes, et qu'il comporte de nombreuses divergences en son sein. Comme c'est souvent le cas, les groupes les plus actifs sont aussi les plus radicaux.
A l'aune de cette influence stratégique de premier plan aux États-Unis et en Occident, les preuves de l'implication israéliennes prennent tout leur sens, leur effet et leur relief : en effet, l'implication israélienne dans le 911 semble être connnexe de son implication dans la politique américaine. Force est de constater que le lobby pro-israélien emmené par l'AIPAC et la Confédération des présidents s'est toujours montré favorable à une politique américaine dure au Moyen et au Proche-Orient (vis-à-vis de la question cruciale de la Palestine bien sûr, mais aussi de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran, mais aussi du Liban) et que si ces forces au sien du lobby ont les moyens de dicter la politique étrangère américaine, notamment contre ces États ou ces régions, ils ont les moyens les plus considérables au niveau des implications étrangères dans le 911 - très loin devant le Pakistan et l'Arabie saoudite.
En particulier, la question de leur implication exacte mérite d'être posée, car si ces forces pro-israéliennes ont les moyens de dicter la politique des États-Unis, en particulier depuis le 911, mais aussi depuis longtemps, au moins trente-cinq ans, c'est que le lien entre ces moyens de pression considérables sur le Congrès, sur le Sénat et sur l'ensemble des institutions américaines, couplées à de nombreux think tanks, et les groupes de renseignement constatés autour du 911 ne saurait être ignoré. Il faut poser la question : un lobby qui a les moyens de pousser à la guerre contre le terrorisme en général, à la guerre en Irak, à la guerre contre l'Iran, à la guerre au Liban et au durcissement contre la Syrie, ce lobby qui suit les contours de la guerre contre le terrorisme est-il étranger aux causes de la guerre contre le terrorisme? La réponse est d'autant à envisager de manière impartiale que les éléments foisonnent qui montrent que certains groupes de renseignements affiliés au Mossad espionnaient les États-Unis depuis longtemps, en particulier pendant le 911.
Ajoutons que l'avènement au pouvoir des néoconservateurs s'est réalisé dans des conditions particulièrement contestables en 2000 et que les néoconservateurs sont la faction idéologique sous laquelle s'est déroulée le 911. Comme par hasard, les néoconservateurs sont les partisans les plus fervents d'Israël et des intérêts du lobby pro-israélien aux États-Unis depuis la création de cette confédération. Il sont de ce fait fort proches des chrétiens sionistes, qui, pour des raisons religieuses tout à fait extrémistes, sont des partisans inconditionnels d'Israël. Mais les néoconservateurs peuvent compter sur le soutien unilatéral des autres conservateurs et des démocrates, notamment au Congrès, si bien que le lobby pro-israélien ne subit aucune contestation sérieuse aux États-Unis et détient même l'arme suprême de l'antisémitisme pour faire taire toutes les critiques qui n'ont jamais manqué de gagner les rangs des hommes politiques de tous bords.
La collusion entre les hommes politiques israéliens et américains est invraisemblable et gagne tous les étages des institutions américaines. L'enquête de Mearsheimer et Walt en témoigne. Ce n'est pas tout : cette collusion est grandement possible parce qu'elle est facilitée par la domination sans partage que le lobby pro-israélien a établi dans les médias. Sur ce point, il est impossible de mener des critiques contre ce lobby ou les intérêts israéliens sans s'attirer la critique infamante d'antisémite. Mais cette capacité de silence et de tabou est exactement la même qui sévit autour du 911, où l'on ne peut aborder le 911 que pour louer la version officielle ou parler d'implications subalternes et indirectes.
Venons-en à l'impact financier qui est présent dans la communauté financière et industrielle soutenant le lobby pro-israélien. Des auteurs comme Mearsheimer et Walt montrent que l'influence prépondérante des groupes du lobby pro-israélien vient de leur remarquable organisation, mais surtout de leur puissance financière incomparable. D'où vient cette puissance? Qui est en mesure d'assurer cette puissance? Il faut des groupes d'autant plus puissants financièrement que l'on constate que le lobby pro-arabe ou le lobby pétrolier ne font pas le poids en comparaison du lobby pro-israélien.
Je ne vois guère que des groupes financiers comme les banques et les organisations financières pour parvenir ainsi à tisser une toile qui regroupe des analystes et des conseillers stratégiques de premier plan, mais aussi des politiciens et des institutionnels convaincus, voire terrorisés, et encore des groupes de réflexion puissants. Le lobby pro-israélien n'est aussi puissant que parce qu'il est remarquablement bien doté en matière de frappe économique et financière. Son organisation et son intelligence stratégiques et rhétoriques résultent de cette puissance financière. Si ce n'était pas vrai, comment ce lobby dominerait-il le lobby pétrolier, remarquablement riche en potentiel, ou le lobby arabe, qui peut compter précisément sur les subsides du pétrole? Comment parviendrait-il à imposer des choix stratégiques qui sont contraires aux intérêts américains, mais aussi israéliens, notamment sur la question palestinienne?
Pour toutes ces raisons, il est certain que l'implication israélienne mérite d'être examinée sérieusement en référence au poids considérable du lobby pro-israélien aux États-Unis. Sous-entendu : les opérations d'espionnage n'ont pu être menées à bien que parce que le lobby garantit une certaine forme d'impunité aux actions illégales et troublantes des services secrets israéliens et de certaines entreprises israéliennes. C'est précisément cette même impunité qui sévit dans le 911, où l'on ne tient toujours aucun coupable et où les coupables désignés sont sans lien avec l'accusation, fait unique dans l'histoire de l'accusation officielle, et exception qui suffit à faire des accusateurs des suspects de première main.
Dès lors, la thèse de l'inside job s'enrichit d'une donnée essentielle : l'implication israélienne contribue moins à accuser les institutions israéliennes du 911 qu'à joindre certaines de ses factions à toutes les forces en mesure de par leur puissance et leur structure de réaliser le 911. De ce point de vue, je comprends tout à fait les réticences de Tarpley et d'autres à évoquer la responsabilité israélienne, parce que cette responsabilité est plus un manifestation du piratage de certaines factions qu'une suite de décisions prises au plus haut niveau de l'État israélien. D'autre part, il est certain que l'implication israélienne est à mettre sur el même pied que l'implication de certaines factions du Royaume-Uni et des États-Unis qui elles-mêmes ont piraté les institutions le 911. Pour toutes ces raisons, il est délicat de désigner ainsi Israël, surtout avec la question et le risque de l'antisémitisme. Peut-être même faut-il ajouter à la liste des réticences le lien entre toutes ces factions, qui montrent que les commanditaires du 911 ne trouvent pas leur unité dans des identités étatiques ou communautaires, mais dans d'autres types d'identités, que j'analyserai par la suite.
Pour résumer :
- Il est certain que les forces saoudiennes et pakistanaises ne pouvaient qu'être subalternes.
- Il est tout aussi certain que les concours de factions israéliennes et anglo-saxonnes s'est déroulé au plus haut niveau, puisque ces deux groupes de forces sont reliées entre eux et qu'ils bénéficient de moyens qui les situent au plus haut niveau des institutions américaines.
Dès lors, parler d'implication américaine revient à envisager la complicité conjointe des factions anglo-saxonnes et israéliennes. Mais je crois qu'il faut encore affiner en précisant que les institutions de tous ces États ont de toute manière été piratées et infiltrées par des sous-groupes (ou des factions) et qu'il me semble toujours aussi évident que les sous-groupes présents derrière ce que l'on appelle le lobby pro-israélien ont précisément les capacités de coïncider avec des formes groupusculaires et aétatiques.
Du coup, ces groupes sont apatrides : des groupes sionistes et fondamentalistes par exemple ne sont ni israéliens, ni anglo-saxons, ni américains. Ils suivent leur propre logique, la mondialisation les sert et leur vocation est de pirater les institutions des États, en particulier quand les États leur sont favorables. Voilà qui expliquerait pourquoi les stratégies de nombreuses factions actives du lobby pro-israélien mènent à une politique paradoxale, qui nuit aux intérêts américains et israéliens : c'est que l'objectif n'est pas de privilégier les intérêts de ces États, ni même les intérêts des États, mais les intérêts de factions infra-étatiques et aétatiques et en mesure d'intervenir derrière la subversion des États.
Raison pour laquelle je penche plus que jamais, même si j'admets l'erreur et revendique le droit à l'erreur, pour des groupes du sionisme fondamentaliste liée au milieu de la banque internationale et de la finance mondiale. On notera que ces groupes sont certes proches de la mouvance pro-israélienne, mais qu'il ne sont ni Juifs, ni Israéliens, ni sionistes en tant que tels. Au vu de cette description, on peut affirmer haut et fort que ce ne sont ni les Juifs, ni les Israéliens, ni les sionistes qui ont organisé le 911. Je propose plutôt de substituer à l'appellation de groupuscules sionistes fondamentalistes le néologisme d'immanentistes pour qualifier les grands prêtres de cette sortie de la religion.
Car le lien et le soupçon entre le sionisme fondamentaliste les Juifs sont trop forts, trop nourris : il faudrait toujours expliquer et répéter que les Juifs dans leur insigne majorité sont étrangers au 911, aux intérêts stratégiques paradoxaux défendus par le lobby pro-israélien ou au nom de la finance et de la banque mondiales. Des propositions comme : "Les Juifs sont responsables du 911" ou : "Les Juifs tiennent l'argent et la finance dans le monde" n'ont aucun sens si l'on s'avise qu'elles amalgament les populations juives à des groupes très limités et très minoritaires, qui parfois et souvent ne sont pas juifs. Les chrétiens sionistes ne sont ainsi pas juifs et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. De la même manière, les grands banquiers ne sont pas tous juifs, tant s'en faut, et pourtant ils suivent une stratégie commune et identique qui n'est pas celle des Juifs et qui est contraire aux intérêts juifs et/ou israéliens.
Il est de ce point de vue totalement aberrant et hallucinatoire de croire que les Juifs constituent un groupe homogène et uni ou qu'ils détiennent toutes les réserves d'argent et d'or du monde. Il n'est nullement amalgamant, discriminatoire ou raciste d'incriminer les groupes immanentistes, à moins de réfuter le principe de la responsabilité. Dès lors, j'appellerai maintenant ces groupes immanentistes, suivant la définition que j'en ai déjà proposée et que je continuerai à explorer. Je pense raisonnable d'affirmer que ce sont certains des groupes immanentistes les plus influents qui ont organisé le 911 - certainement pas les réseaux terroristes et plus ou moins flous d'Al Quaeda et d'Oussama ben Laden.
Le plus sage est d'appeler à la réouverture de l'enquête sur le 911, afin que l'enquête examine vraiment toutes les pièces du dossier et désignent des coupables cohérents - et non, à un niveau ou un autre, des lampistes fantomatiques. Il est certain que le lampiste Oussama ben Laden n'est pas le cerveau du 911. Mais il serait tout aussi décevant que l'accusation s'en tienne à la culpabilité de Cheney, qui n'est jamais qu'un lampiste un peu moins fantomatique. Le mieux est de juger et de condamner les immanentistes pour réunir toutes les pièces du dossier 911. Encore faut-il préciser que le jugement officiel et la condamnation officielle auraient pour vertu essentielle d'éviter le lynchage monstrueux et l'amalgame odieux qui ne manqueront pas d'intervenir dans les siècles à venir en cas d'absence de responsables pour un crime de masse qui fut le premier meurtre interplanétaire et le signe fatidique que l'humanité entrait dans le Nouvel Ordre Mondial.
Si l'on examine un tant soit peu attentivement les faits du 911, on arrive systématiquement à la conclusion que le piratage des institutions lors du 911 n'est pas seulement un piratage interne aux États-Unis, - certains groupuscules ultranationalistes et extrémistes chrétiens qui auraient, à partir de hautes positions dans l'armée, les services secrets et l'administration, fomenté le complot.
Inside job est un bon slogan si l'on veut manifester que le coup n'a pu se réaliser sans la participation directe et déterminante de pions hauts placés dans les institutions américaines. Précisons d'entrée que ce ne sont pas les institutions américaines qui sont visées, mais le piratage de ces institutions, ce qu'encourage certainement le délitement marchand de la société (là n'est pas la question, mais la question est essentielle).
En tout cas, la méthode d'investigation est assez simple : il ne s'agit pas d'une idéologie ou d'une interprétation qui induirait à la réalisation de faits, mais au contraire de l'examen de faits indubitables à partir desquels dresser une interprétation qui vaut ce qu'elle vaut - mais qui se prétend au moins honnête et de bonne foi.
En quelques lignes, la version officielle, celle relatée notamment par la Commission 2004, celle aussi rabâchée en boucles dans les médias occidentaux, explique que le réseau nébuleux Al Quaeda a réussi à fomenter des attentats d'une gravité et d'une sophistication inouïes le 911 par ses seuls moyens. La guerre contre le terrorisme s'inscrit dans la tentative d'éradiquer du monde humain le terrorisme qui est en mesure de mettre en péril l'humanité. La guerre contre le terrorisme est la réponse au terrorisme qui peut émaner de n'importe quel groupe et de n'importe quel individu, à l'image de ces terroristes anonymes et de leur chef de file introuvable, l'énigmatique Oussama (que l'on n'est pas prêt d'arrêter...).
Il est absolument certain que cette version officielle en terre occidentale est complètement grotesque et fallacieuse. Elle repose sur le mensonge le plus évident et ici n'est pas le lieu de récapituler la liste des mensonges. Je ne citerai que le suivant : aussi incroyable que ce fait puisse paraître, l'accusé principal du crime du 911 est d'autant plus accusé médiatiquement que l'accusation n'a rien d'officiel ni d'institutionnel. Vous ne rêvez pas, Oussama ben Laden n'a jamais été inculpé des attentats du 911 et c'est sans doute la raison principale pour laquelle il n'a jamais été arrêté et ne risque pas de l'être (est-il par ailleurs seulement encore en vie?). Comment en effet poursuivre de manière viable et cohérente un accusé que rien n'accuse, pas une charge, pas un mobile? Il est tout à fait légitime de ne pas arrêter ben Laden, mais il est inexplicable de s'entêter à l'accuser dans ces conditions, à moins qu'il soit un alibi.
C'est précisément la question et le cas. Comment réagirait-on si l'on apprenait que le principal accusé du plus grand acte terroriste de tous les temps ne se trouve pas arrêté cinq ans après les faits? Comment réagirait-on si l'on apprenait que le coupable désigné de ce meurtre atroce n'est en fait pas du tout accusé officiellement? J'imagine la colère qui s'emparerait notamment des familles de la victime... J'imagine aussi et surtout la conclusion évidente qui viendrait à l'esprit de n'importe quel observateur rigoureux : si l'accusé désigné par l'accusation n'est pas accusé, c'est que l'accusation nourrit quelques motifs sérieux de mentir et de couvrir la vérité...
C'est ce qui se passe avec les institutions américaines depuis le 911 et c'est pourquoi autant de familles de victimes du 911 nourrissent une colère vindicative contre les défaillances institutionnelles innombrables dont témoigne leur beau pays des États-Unis. En la matière, ce qui permet de pointer du doigt la compromission et la responsabilité d'institutionnels américains est facile à résumer en quelques points non exhaustifs :
1) L'attaque contre le Pentagone invalide la version officielle, ce qui montre que les officiels mentent.
2) L'effondrement du WTC 7 n'est incompréhensible que si ce sont une poignée de pirates d'Al Quaeda bénéficiant d'une logistique rudimentaire et dérisoire qui ont provoqué l'effondrement par avions des WTC 1 et 2. Si les complices sont aussi à l'intérieur de l'État américain et de la société américaine, cet effondrement est moins mystérieux et suffocant.
3) Les dizaines d'exercices de simulation terroriste qui se tenaient comme par hasard le 911 et qui seuls ont permis de rendre inopérante la défense américaine arienne pendant presque 2 heures.
4) L'implication du NORAD dans ces exercices, alors que le NORAD était censé empêcher toute attaque aérienne contre la région de New York. L'implication du NORAD a précisément rendu inopérant son système de défense pourtant hautement sophistiqué et imparable.
5) L'implication du NRO dans un exercice étonnamment proche de la réalité (attaque d'un bâtiment civil par un avion) montre que les services secrets les plus à la pointe de la technologie sont concernés. Nouvelle coïncidence.
6) Les menaces reçues par W. le 911 (notamment le fameux : Angel is next) montrent que les terroristes détenaient les codes au plus haut niveau des institutions et que ce ne sont certainement pas les pirates désignés et accusés qui sont coupables.
7) Le caractère infondé des accusations initiales contre le réseau Al Quaeda et Oussama ben Laden montre que la version officielle est tellement fausse que l'accusation officielle ne parvient pas à l'étayer. Par contre, à rebours, le mensonge officiel émane des plus hauts niveaux des institutions américaines pour être ainsi validé sans se trouver invalidé malgré les évidences les plus incontestables.
8) Les mensonges des guerres d'Afghanistan et d'Irak fondés sur le prétexte du 911 prouvent aussi que cette série de mensonges provient du plus haut niveau des institutions américaines. Si le terrorisme international existait au point de mettre en péril les institutions démocratiques et libérales des États-Unis et de l'Occident, la réponse serait autrement plus appropriée que celle fournie par les guerres d'Irak et d'Afghanistan. Il est certain que ces guerres n'ont fait qu'aviver le problème. Dès lors, on peut se poser la question : l'objectif n'est-il pas atteint? Objectif qui consisterait à s'emparer de ces territoires et à maintenir le désordre...
Sans entrer dans des analyses géostratégiques capitales, il est primordial d'ajouter que ces huit points suffisent à rappeler que les compromissions à l'intérieur des institutions sont solides et objectivement évidentes. Mais l'important n'est pas là : c'est suite à l'incohérence et à l'invraisemblance de la version officielle que l'observateur impartial se doit de chercher une version cohérente des faits qui l'oblige à examiner les traces de compromission intérieure. Ces traces sont si évidentes qu'à l'heure actuelle des analystes aussi qualifiés et mesurés que Tarpley ou Griffin (notamment) sillonnent les États-Unis en réclament que Cheney soit jugé et condamné en tant que symbole le plus haut placé du réseau terroriste américain et terroriste qui a participé au 911 (dire que Cheney seul a tout manigancé est comique).
La méthode est simple : à partir de tous les faits disponibles, il s'agit de proposer la version la plus cohérente. C'est à l'aune de cette méthode que la version officielle a été révoquée, parce qu'elle présentait moins de 10 % d'éléments acceptables (environ et pour être aimable). C'est à cause de ses lacunes irrémédiables que la version officielle a engendré autant de rejet et de contestation, et certainement pas parce qu'elle révélerait le nombre inquiétant d'esprits paranoïaques et dérangés au sein de la population des internautes et des populations mondiales les plus diverses (en sus des terroristes redoutables et anonymes). Toujours à l'aune de cette méthode, la version de l'inside job est autrement plus réaliste et permet d'incorporer plus de 60 % des faits connus (environ).
Cependant, cette version serait valable si elle tenait compte de tous les faits. Il se trouve que des éléments certains n'incriminent pas seulement la pure piste intérieure. En effet, la piste intérieure pure est une absurdité. Ce que l'on nomme piste intérieure signifie que les conjurés des institutions américaines ont utilisé des complicités étrangères pour mener à bien leur projet. Ces complicités étrangères ont été abondamment citées dans la presse, quoiqu'elles n'aient pas donné lieu à des investigations complémentaires. Pourtant, les informations divulguées équivalaient à de la dynamite. Elles nécessitent d'être intégrées, sans quoi la méthode de suivis scrupuleux des faits n'est pas respectée.
a) les complicités pakistanaises : de nombreux liens montrent que l'ISI, très proche de la CIA et des talibans, a joué un rôle majeur dans la formation des terroristes présumés et des liens avec Al Quaeda. C'est ainsi que le directeur de l'ISI à l'époque des attentats, le général Ahmad, se trouvait à Washington où il a rencontré des institutionnels pendant les attentats. D'autres visites précédentes ont eu lieu. Mais surtout, il est un fait capital qui mériterait des investigations définitives : le général Ahmad est précisément soupçonné d'être le dernier commanditaire connu des pirates présumés. Un versement de 100 000 dollars aurait été effectué par ses services (par l'entremise de Sheikh Said?) à Mohamed Atta. Vous avez bien lu, une telle information exige immédiatement que la Commission officielle amenée à se rouvrir tôt ou tard examine de telles informations, afin d'établir l'implication des services secrets pakistanais et d'officiels pakistanais dans le 911. Rappelons également que le maréchal Mir a disparu dans un accident d'avions peu de temps après le 911, suite aux aveux du numéro 4 présumé d'Al Quaeda, un certain Zubaidah, si ma mémoire est bonne et si Laurent dit vrai, ce dont il n'y a guère lieu de douter.
b) les complicités saoudiennes : la presse américaine et de nombreuses familles de victimes ont tenté d'élucider les implications saoudiennes fort nombreuses. Hommes d'affaires ayant financé le terrorisme international et officiellement inculpés à ce sujet, sans guère de résultats; nombreux pirates présumés d'identité saoudienne; liens entre la famille ben Laden et la famille Bush; soupçons graves portant sur les liens entre l'ancien ambassadeur saoudien aux États-Unis, Bandar bin Sultan (surnommé Bandar Bush), et le terrorisme, en particulier certains pirates présumés, via sa femme et via surtout l'affaire du scandale armes/pétrole anglo-saoudien Al Yamamah/BAE... J'abrège, mais j'aimerais ajouter une dernière information capitale concernant cette implication : Laurent révèle que suite aux révélations de Zubaidah (décidément!), trois princes saoudiens haut placés et richissimes sont morts de crise cardiaque et d'accidents divers, alors qu'ils étaient soupçonnés d'avoir financé indirectement (plus ou moins...) le 911.
Si l'on s'arrête à ces deux implications essentielles, il est évident que la thèse de l'inside job requière au moins l'extension de l'enquête aux volets saoudiens et pakistanais du dossier. Toujours la même méthode, en somme : prendre en compte toutes les informatisons disponibles. Si les implications évidentes de certains pans pakistanais et saoudiens n'étaient pas intégrées à l'enquête, la version contestataire serait fausse par réduction. Fort de cette méthode impartiale (fondée sur les faits), il reste une troisième implication capitale à examiner, si l'on ne veut pas verser dans le réductionnisme : l'implication israélienne.
Avant de l'examiner, j'aimerais rappeler que l'on met fort peu d'efforts pour établir des différences entre les éléments soupçonnés au sein du Pakistan et de l'Arabie Saoudite et le Pakistan et l'Arabie Saoudite. Dès lors, que l'on ne tienne pas compte de l'accusation éventuelle d'antisémitisme portée contre tout rappel de l'implication de certains éléments israéliens dans le 911. En premier lieu parce qu'il s'agit de distinguer radicalement entre certains éléments et Israël ou les Juifs. En second lieu, parce qu'il s'agit seulement de rappeler des faits évidents et indubitables.
Je me contenterai de citer Laurent et Tarpley pour l'évocation rigoureuse de ces faits. Je commenterai ensuite le niveau de l'implication de tous ces éléments étrangers au 911 par rapport aux implications des institutionnels américains.
c) Tarpley commence par rappeler les liens très forts entre les services secrets et les institutions américaines et anglaises. De ce fait, pour faire vite, il pointe du doigt l'implication, notamment, du MI-5 et surtout du MI-6 anglais (anglais au sens large d'anglo-saxon). Il est vrai que l'implication du Royaume-Uni s'enrichit notamment de l'épisode tragique des attentats de Londres (même utilisation d'exercices de simulation terroriste pour perpétrer les attentats), des mensonges proférés par le cabinet Blair pour mener à bien la guerre d'Irak, du soutien massif apporté à la guerre contre le terrorisme par le gouvernement anglais aux États-Unis (la surprenant alliance entre W. et Blair à ce sujet!) et surtout, la présence tutélaire de la City comme plus grande place financière mondiale, avec son reflet américain, Wall Street. Tous ces éléments, rapidement évoqués, voire survolés, montrent que la troisième implication (celle que je n'avais pas annoncée!) est sans doute la plus décisive jusqu'à présent
d) Il reste à évoquer le volet de l'implication israélienne (que j'avais annoncée!). Commençons par noter que c'est le volet le moins commenté, en particulier par la presse. Est-ce par peur des accusations d'antisémitisme? Ce serait absurde! Est-ce à cause de la puissance des milieux du lobby pro-israélien, notamment aux États-Unis? Nous reviendrons sur ces éléments généraux, notamment des éléments géopolitiques concordants et troublants.
Mais venons-en aux faits.
1) Pour commencer, cinq Israéliens furent arrêtés dans le New Jersey après avoir fêté et filmé l'effondrement des Tours. Il s'agit de Paul et Sivan Kurzberg, Oded Ellner, Omer Gavriel Marmari, Yaron Shmuel. L'information émane du quotidien israélien Ha'aretz (ce qui montre en passant que les meilleures critiques des exactions ou des dérives israéliennes et/ou sionistes et juives se situent en Israël et dans les milieux juifs, comme les meilleures critiques des abus américains se trouvent aux États-Unis). Les cinq individus furent d'abord pris pour des terroristes, puis, devant leur double passeport (un israélien, un européen), ils furent considérés par les autorités de polices comme des agents du Mossad. L'ambassadeur d'Israël, David Ivry, protesta contre leurs conditions de détention. Le New York Times revient sur les conditions de leur interrogatoire. Ils furent relâchés suite aux pressions du secrétaire Armitage et de deux députés new-yorkais du Congrès (Tarpley, p. 401-402). Laurent ajoute que ces cinq individus travaillaient pour une société (Urban Moving) qui s'occupe de surveiller les islamistes radicaux. Cette société est une couverture du Mossad. La presse israélienne s'indignera du comportement effectivement inqualifiable de ces cinq espions se réjouissant des attentats terroristes sur le WTC.
Cette première information est d'une gravité inouïe, car elle montre que certains services israéliens avaient une connaissance approfondie et détaillée du 911. Surtout, les appuis et complicités au sein de la classe politique américaine et israélienne expliquent pourquoi les investigations n'ont pas été menées de manière satisfaisante. Dans une scène de crime classique, de tels suspects seraient jugés et soupçonnés de participation active sur le champ. S'ils sont innocents, qu'ils s'expliquent et qu'ils expliquent notamment pourquoi ils faisaient les fous devant les Tours en ruines. Il fallait être au courant du 911 pour prévoir ainsi cette liesse et préparer cette mise en scène. Qui les a mis au courant? Comment se fait-il que les services secrets du Mossad, pourtant alliés des Américains, se trouvent impliqués dans cette affaire? A-t-on arrêté des suspects liés au Mossad? Non, des suspects liés à Al-Quaeda! C'est un aveu éclatant de al volonté d'incriminer des lampistes, quand les coupables avérés sont ignorés délibérément.
2) Le NYT dans son édition du 21 novembre 2001 : deux autres Israéliens furent détenus à Cleveland. C'était des tout récents soldats qui venaient de finir leur service dans l'armée israélienne (Tarpley, p. 402).
3) Toujours selon le NYT de la même édition, au moins 50 Israéliens supplémentaires furent arrêtés à San Diego, Huston, Kansas City, St. Louis, New York et Cleveland pour des motifs similaires touchant à l'espionnage et au renseignement.
4) Selon Carl Cameron, dans trois articles publiés à la mi-décembre 2001, des sources très précises émanant de Washington précisent que 60 Israéliens étaient encore détenus par les autorités après le 911 et que 140 Israéliens avaient été arrêtés, beaucoup avant les attentats du 911. D'après Cameron, de nombreux Israéliens "avaient déclaré faire partie des services secrets, d'unités d'interception et de surveillance électronique et/ou de matériels d'explosifs.".
Ces premières informations, d'une gravité inouïe si on les rapporte aux faits du 911 (rappelons qu'il s'agit d'attentats et que des soupçons de démolition par explosions et dynamitage sont souvent invoqués par les contestataires de la version officielle), se redoublent d'autres précisions, tout aussi révélatrices : "Rien n'indiquait que ces Israéliens étaient impliqués dans le 11 Septembre, mais les enquêteurs les soupçonnaient d'avoir réuni des renseignements sur les futurs attentats sans les avoir transmis." Cependant, un informateur haut placé déclara à Fox News que "les preuves qui relient ces Israéliens au 11 Septembre sont confidentielles, je ne peux rien vous dire là-dessus. Ce sont des informations secrètes." Bien entendu, un porte-parole de l'ambassade d'Israël démentit ces informations récurrentes et précises d'espionnage comme de pures rumeurs sans fondement (Tarpley, p. 403).
5) "Un autre groupe d'Israéliens en Caroline du Nord fut soupçonné d'occuper un appartement en Californie afin d'espionner un groupe d'Arabes" en lien avec le terrorisme (Tarpley, p. 403). Selon les enquêteurs, il s'agissait d'un groupe recoupant un vaste réseau de renseignements. "Beaucoup de ces Israéliens détenus prétendirent être des étudiants en art de l'université de Jérusalem ou de l'Académie Bézalel" (Tarpley, p. 404). Selon Cameron toujours, ces étudiants d'un genre particulier avaient pénétré et ciblé des bases miliaires, la DEA, le FBI et des dizaines d'instances gouvernementales, certains bureaux secrets et des demeures privées d'agents secrets de la police (Tarpley, p. 404).
6) L'affaire AMDOCS montre que les Israéliens faisaient de l'espionnage jusqu'à la Maison Blanche et dans d'autres secteurs des institutions américaines grâce à des sociétés de communication à la pointe de la technologie dans les années 90, notamment sous les mandats de Clinton. Ce qui importe, c'est que les communications les plus privées et secrètes, y compris au plus haut niveau des institutions américaines, soient infiltrées à ce point par des sociétés israéliennes qui aient été soupçonnées par les instances officielles d'espionnage : AMDOCS, mais aussi Telrad, sous-traitant de Nortel (sources émanant du Sunday Times de Londres), et surtout Comverse Infosys, autre compagnie high-tech qui fournissait des équipements d'écoute à la police israélienne. Pour plus d'informations, consulter Tarpley, p. 406-408. Il est important de retenir que ces compagnies high-tech sont impliquées dans des projets d'espionnage soutenus durant les années 90 et jusqu'au 911. En particulier, certains suspects du 911 auraient pu être prévenus par ces relais de l'espionnage israélien sur le sol américain.
D'autre part, les pressions pour étouffer ces affaires sont troublantes. Selon Fox, "les enquêteurs de la DEA, de l'INS et du FBI ont tous dit à Fox News qu'inculper Comverse - ou même suggérer qu'Israël pratiquait l'espionnage par ce biais - était un suicide professionnel" (Tarpley, p. 407). Plus grave, Powell (briefing du 13 décembre 2001 au Département d'État) préféra éluder la question d'un journaliste sur les arrestations d'agents israéliens, tandis que l'ambassade d'Israël nia bien entendu toute implication israélienne dans les affaires révélées par Carl Cameron. Cependant, Fox céda peu de temps après à une campagne organisé par le groupe CAMERA pour que cessent toutes les recherches sur le scandale de l'espionnage israélien. CAMERA signifie : Commitee for Accurate Middle East Reporting in America, soit : Comité pour une présentation exacte du Moyen-Orient en Amérique. Comme par hasard.
Ces signes de pression signifient qu'il est impossible de traiter dans les médias dominants et officiels américains (et occidentaux) de sujets extrêmement préoccupants pour la sécurité et l'avenir des États-Unis sans être accusés d'antisémitisme. Ces sujets touchent directement au 911. Mais ce n'est pas tout.
7) Le 1er octobre 2002, l'hebdomadaire Die Zeit de Hambourg confirma les rumeurs d'espionnage et révéla qu'"au cours de leurs enquêtes secrètes, les Israéliens sont parvenus à se rapprocher considérablement de ceux qui allaient perpétrer le 11 Septembre. A Hollywood (Floride), ils ont trouvé Mohamed Atta et Marwan al-Shehhi, les deux anciens étudiants de Hambourg qui ont ultérieurement été accusés d'être des pilotes suicides. Ces agents vivaient à proximité de l'appartement de deux hommes qui semblaient être des élèves de l'école de pilotage et les surveillaient nuit et jour... Les Israéliens ont fourni une liste comportant le nom d'au moins 4 des 19 pirates du 11 Septembre, mais le dossier n'a apparemment pas été considéré comme assez urgent par la CIA pour être transmis au FBI." (Tarpley, p. 408).
Tarpley résume comme suit les implications israéliennes établies par Cameron dans l'espionnage sur le sol américain et dans le 911 : "En mettant tous ces rapports bout à bout, nous pouvons conclure qu'Israël entretenait une opération d'espionnage massive et illégale aux États-Unis, espionnant tous les aspects de la vie étasunienne, depuis la Maison Blanche et les agences fédérales jusqu'à la circulation des piétons dans les centres commerciaux en passant par le monde des affaires. Israël observait soigneusement l'opération lampiste Atta-Shehhi-Jarrah-Hanjour et le gouvernement israélien en avait officiellement averti les États-Unis. le coeur des révélations de Cameron était, une fois de plus, que "les enquêteurs étasuniens qui fouillent dans les attentats du 11 Septembre redoutent que les suspects [les 19 de la liste] n'aient été informés de leurs démarches grâce à des fuites venant d'AMDOCS" (Tarpley, p. 409).
Bien, cette conclusion est extrêmement intéressante et nous y reviendrons en détail car elle touche au coeur de notre raisonnement. Mais auparavant, encore un élément incroyable.
8) Selon Ha'aretz toujours (édition notamment du 26 septembre 2001), "environ deux heures avant que la tour nord soit touchée, deux employés de la firme israélienne Odigo qui travaillaient à Herzliya (Israël) avaient reçu un courriel avertissant de l'imminence d'attentats terroristes sur New York. Odigo était une messagerie Internet qui avait ses bureaux à New York à environ deux pâtés de maisons du WTC. Le texte intégral n'a jamais été rendu public. Le FBI a eu connaissance de ce message mais, fidèle à lui-même, n'a pas bougé le petit doigt. Les dernières mentions dans la presse de l'avertissement d'Odigo ont paru à la fin du moins de novembre 2001. La commission du 11 Septembre a passé toute cette question sous silence." (Tarpley, p. 409).
Selon Voltaire, "le matin du mardi 11 septembre 2001, vers 6h30 heure de Washington, la société israélienne Odigo reçoit anonymement un message d’alerte selon lequel un attentat sera commis incessamment au World Trade Center de New York. Odigo dispose de bureaux au WTC. Étant un des leaders mondiaux de messageries électroniques, elle tente d’utiliser ses moyens techniques pour prévenir les autorités américaines et les occupants du WTC" (http://www.voltairenet.org/article7628.html).
On notera que le plus probable est que la compagnie Odigo détenait des bureaux à côté du WTC, mais peu importe. L'essentiel de l'information porte sur le fait que cette compagnie israélienne de messagerie ait été utilisée par des usagers pour l'instant gardés anonymes (même anonymat que dans le cadre des délits d'initiés attestés par Laurent notamment?) pour avertir d'alertes ou de menaces imminentes touchant aux Tours. C'est la preuve supplémentaire que les attentats du 911 étaient connus par des pans ou des groupes en lien avec certaines officines israéliennes. A cet égard, Laurent confirme toutes les enquêtes sur l'espionnage israélien aux États-Unis et au plus haut niveau des institutions, puisque la Maison Blanche elle-même se trouve impliquée.
Concernant Odigo, Laurent raconte que deux responsables américains de cette société de serveur installée en Israël ont reçu un message obscur avertissant de l'imminence de l'effondrement des Tours. Ils ont transféré ce message aux autres responsables américains et aux responsables israéliens (http://www.reopen911.info/video/la-face-cachee-du-11-septembre-interview.html).
Là encore, je cite de nouveau Voltaire, dans un article consacré à la reconnaissance du bidonnage du dossier irakien par Tony Blair (7 février 2003). Meyssan explique que "la presse britannique a relevé que la seconde et principale partie du rapport des services du Premier ministre, prétendument synthétisant des notes des services de renseignement, n’était en réalité que la copie au mot-à-mot d’extraits d’une thèse et d’un article paru, il y a cinq mois, dans la Middle East Review of International Affairs (MERIA)". Quelle est l'origine de cette revue si influente? "La revue MERIA est éditée par le Centre interdisciplinaire d’Herzliya, une université privée installée à proximité de Tel Aviv et financée par des donateurs états-uniens, principalement le trader Marc Rich (Glencore). Elle est l’émanation de l’Institut international de politique sur le contre-terrorisme, qui s’est fait une spécialité de dénoncer des liens supposés entre les mouvements palestiniens de résistance, Al Qaïda et « l’Axe du Mal ». L’institut est notoirement lié au services secrets de l’armée israélienne, dont deux anciens directeurs siègent au Conseil d’administration : les généraux Shlomo Gazit et Eli Zeira. Les locaux de l’Institut jouxtent ceux de la firme privée de télécommunication Odigo qui annonça les attentats du World Trade Center deux heures avant leur perpétration." (http://www.voltairenet.org/article9014.html).
Coïncidence extraordinaire! Si l'on récapitule, non seulement les nombreux Israéliens arrêtés sur le sol américain dans le cadre du 911 (autour de New York, mais aussi près des principaux centres où se trouvaient les pirates présumés dans tout le pays) appartiennent au Mossad ou à des services de renseignements israéliens, mais de surcroît les liens entre Odigo et le renseignement israélien sont obvies... De là à suggérer que les messages qu'ont délivrés la messagerie d'Odigo en direction du centre de New York fort proche du WTC émanaient de connexions affiliées au renseignement israélien, il n'y a qu'un pas, que nous ne franchirons pas...
9) Mais nous n'en avons pas fini avec les faits les plus troublants et concomitants. Continuons avec des informations supplémentaires renversantes sur le sujet de l'implication israélienne :
- Pour commencer, la piste de mafias israéliennes est évoquée explicitement par les enquêteurs américains qui se penchent sur les dossiers d'espionnage, notamment touchant au domaine des hautes technologies et d'AMDOCS. Voir à ce sujet notamment le rapport TOP SECRET/informations sensibles de la NSA de 1999 (Tarpley, p. 406).
- Ensuite les signes que les institutions (comme le FBI ou la CIA), mais également la presse (comme Fox) ont abandonné ces affaires ou ne les ont pas relayés montrent que le sujet est trop sensible pour être examiné avec impartialité, ainsi que le notait un rapport conjoint des enquêteurs au sujet de Comverse.
- Enfin, il est certain que Tarpley poursuit son travail remarquable en mentionnant ces faits, mais il est tout aussi certain qu'il ne présente pas le dossier de l'implication israélienne avec la même acuité et la même pénétration stratégiques qu'il ne le fait concernant les dossiers Angel is next ou les exercices de simulation terroriste ayant permis le 911 (notamment).
Il n'est pas question de remettre en question le travail remarquable de Tarpley, mais de pointer du doigt le fait que Tarpley semble éluder les implications israéliennes et/ou juives (toujours certains pans) dans le 911. C'est ainsi que Tarpley p. 409 en vient à conclure, à partir de toutes les pistes irréfutables qu'il cite, que l'implication israélienne mérite certaines questions : "Si les 19 lampistes travaillaient sous la direction d'une faction du gouvernement de l'ombre étasunien, comme nous le prétendons, quel aurait pu être le rôle des Israéliens? Auraient-ils fonctionné en marge, permettant certaines communications entre le réseau de taupes étasuniens et les lampistes, c'est-à-dire en se faisant passer pour des Arabes et en court-circuitant les écoutes téléphoniques?"
Cette seule question se révèle atroce : car si certaines institutions israéliennes étaient au courant du 911 et ont aidé à sa mise en place, il convient au bas mot d'affirmer que les Israéliens (je ne parle pas du peuple, mais de la responsabilité institutionnelle, quels que soient les coupables) ont laissé faire. L'affirmation selon laquelle le gouvernement américain a laissé faire est source de scandale et d'indignation et l'on comprend ces réactions à l'aune de ce qu'impliquerait une réaction aussi monstrueuse de la part d'un gouvernement concernant son peuple.
Mais que le gouvernement israélien ait laissé faire dans les mêmes conditions où il est suggéré que le gouvernement américain a laissé faire? Voilà qui implique que le gouvernement allié pour des raisons essentiellement morales des États-Unis était complice du 911 contre le peuple américain et les institutions américaines? Et on laisserait faire un gouvernement qui a laissé faire une pareille monstruosité immorale? La Commissions 2004, fidèle à son rôle, a passé sous silence, comme à son habitude, ces faits graves. Il serait temps que sur la simple base de la constatation : "Les institutions israéliennes ont laissé faire le 911", une instruction officielle soit ouverte et menée sérieusement à bien.
- Mais ce n'est pas tout. Selon Tarpley, p. 409, les révélations de Cameron aboutissent au final à la crainte que les 19 suspects présumés pirates n'aient été informés de la démarche d'enquêteurs américains sur leurs traces par des fuites en provenance d'AMDOCS. A cet égard, la description de l'espionnage israélien dans la vie américaine est édifiant et mérite d'être cité en correspondance : "Israël entretenait une opération d'espionnage massive et illégale aux États-Unis, espionnant tous les aspects de la vie étasunienne, depuis la Maison Blanche et les agences fédérales jusqu'à la circulation des piétons dans les centres commerciaux en passant par le monde des affaires" (ibid.).
Autrement dit, l'implication d'Israël dans le renseignement est non seulement de premier ordre, amis en plus cette implication est étroitement liée à la préparation des attentats du 911. A quelle conclusion faut-il aboutir? Pourquoi Tarpley rejette-t-il curieusement cette version des pirates étroitement surveillés par les agents de renseignement israélien? Selon Tarpley, cette version validerait la version officielle. Pourquoi la version officielle qui tient à l'indépendance des pirates de l'air, manipulés par Al Quaeda seulement, se trouverait-elle ainsi confirmée par l'enquête de Cameron? Au contraire, la manipulation des pirates présumés est seulement imputée à des agents israéliens...
Dès lors, ces sources précises démontrent que non seulement les agents israéliens savaient et ont laissé faire, mais qu'ils ont plus que laissé faire : ils surveillaient étroitement les pirates présumés. Tarpley rejette le plus intéressant pour un motif douteux. Revenons au sujet central dans l'enquête de Cameron : si les réseaux d'information israéliens étaient en connexion, par ces sociétés de piratage, plus ou moins des sociétés-écrans, avec les pirates présumés, du moins de nombreux parmi eux, et qu'ils ont empêché que ces pirates soient inquiétés, d'une manière ou d'une autre, en quoi cette information valide-t-elle la version officielle?
Non seulement elle ne la valide pas, mais elle ne fait qu'apporter un éclairage cru sur les manœuvres d'infiltration et de manipulation des doubles agents. Ce qui est dérangeant et que Tarpley refuse d'affronter dans cette annonce de l'implication des réseaux israéliens dans le 911, c'est que la manipulation des doubles agents pirates de l'air semblent avoir été pilotée sur le sol américain par des sociétés-écrans et des agents israéliens (sans doute avec la complicité d'éléments intérieurs). Non pas américains, mais israéliens. Affirmer cette révélation incroyable ne découle pas de fantasmes antisémites ou extrémistes, mais des faits. D'autre part, je répète qu'il ne s'agit que d'incriminer des réseaux, en aucun cas les Juifs ou les Israéliens dans leur ensemble, distinction qui suffit à démontrer de manière définitive que mon propos n'est pas du tout de facture antisémite ou négationniste (quel serait d'ailleurs le rapport, fantaisiste, avec le négationnisme?).
Il faut plutôt poser la vraie question pour échapper à la diversion (l'accusation d'antisémitisme) : non seulement les implications israéliennes ne sont pas périphériques ou indirectes, mais elles sont explicites et directes dans les opérations du 911. Elles démontrent plus largement que les institutions israéliennes et/ou favorables à Israël ont le pouvoir de mener des activités de renseignement qui nuisent clairement aux États-Unis. Quant au 911, c'est bien entendu une opération dont le peuple américain a eu à subir dans sa chair les conséquences directes dramatiques et les conséquences indirectes encore mal évaluées.
Cependant, la vraie question est : les implications étrangères évidentes concernant la thèse de l'inside job touchent quatre pays : le Pakistan, l'Arabie saoudite, le Royaume-Uni et Israël. On notera que ces quatre pays sont comme par hasard des alliés proches des États-Unis. On ajoutera que l'alliance entre le Royaume-Uni et Israël n'est pas scandaleuse, au vu de leurs nombreux intérêts communs, mais qu'au vu des discours antisionistes, voire antijuifs/antisémites lancés par des pays comme l'Arabie saoudite et le Pakistan, il est plus surprenant de constater que l'Arabie saoudite ou le Pakistan puissent se trouver alliés objectifs et contre-nature d'Israël. C'est pourtant le cas. Pour finir, il est incroyable que les meilleurs alliés musulmans des États-Unis, soit d'une démocratie revendiquée, se trouvent être des dictatures islamistes (Pakistan et Arabie saoudite) ou dont les populations sont traversés par des courants fortement islamistes (Égypte). Ce fait a été largement constaté, et depuis longtemps, par de nombreux observateurs.
1) Concernant l'implication anglaise, je crois qu'elle est diffuse et qu'elle s'intègre surtout dans l'incroyable proximité, j'allais dire intimité, des institutions anglaises et américaines. C'est ainsi que la City et Wall Street coopèrent comme les institutions des deux pays. C'est ainsi surtout que l'on a pu mesurer le degré de connivence lors de la préparation et de la justification de la guerre en Irak, où Tony Blair le travailliste s'est montré l'allié le plus intraitable de W. le néoconservateur.
Cette alliance surprenante est à insérer au lien très fort entre les deux puissances depuis longtemps (depuis la création des États-Unis en fait). Si bien que les mensonges proférés par Blair et W. avant l'invasion de l'Irak sont les symboles de la collusion des intérêts entre les deux pays. Il est certain de ce point de vue que l'inside job n'est pas à comprendre dans un sens strict, mais dans une collaboration qui mène autant aux rivages de la Tamise et d'autres fleuves anglais qu'auprès des institutions américaines. De ce point de vue, énoncer que le 911 fut un inside job, c'est admettre que le coup fut fomenté à l'intérieur des institutions anglo-saxonnes, bien plus qu'à l'intérieur des seules institutions américaines. C'est montrer que l'implication américaine n'est pas envisageable sans l'examen de l'implication anglo-saxonne connexe et quasi consubstantielle. La préparation de la guerre en Irak est un condensé de ce lien intime et une attestation symbolique et éloquente.
2) Concernant l'implication pakistanaise, son caractère évident est notamment récapitulé par Taïké Eilée : "Aujourd’hui pourtant, un veilleur vigilant est snobé par les médias s’il fait ingénument remarquer que le Times of India, le Dawn, le Wall Street Journal, le Daily Excelsior, ou encore le London Times ont rapporté que, selon le FBI, le chef de l’ISI (en visite officielle à Washington le 11 septembre 2001) avait fait transférer 100 000 dollars au chef des pirates de l’air du 11-Septembre Mohammed Atta... et s’étonne que personne n’en parle... et demande pourquoi. Ces grands journaux ont-ils tous "dérapé" ? N’ont-ils fait que rapporter une rumeur ? Nous n’en savons rien ; même si des médias de premier plan se sont étonnés - entre 2004 et 2006 - que cette piste ne soit pas explorée : Asia Times, Guardian, Times of India, CBC News..." (http://aucoursdureel.blogspot.com/2008/04/11-septembre-un-sauvetage-numrique.html). Mais cette implication semble circonscrite aux lampistes, soit à la manipulation des doubles agents accusés d'être des pirates de l'air ou des terroristes. Au mieux, l'ISI et les autres services pakistanais incriminés sont des collaborateurs dans les attentats, mais ils n'occupent certainement pas la place prépondérante de commanditaires ou de cerveaux. D'ailleurs, l'ISI n'est jamais que l'émanation et le collaborateur de la CIA, comme le Pakistan se trouve aux ordres des États-Unis, ainsi qu'en atteste son comportement après le 911 - même si ses agissements sont toujours troubles et duplices.
Il est capital de lancer des investigations sérieuses concernant l'implication pakistanaise, mais il est capital de situer ces implications à un niveau subalterne.
3) Concernant l'implication saoudienne, il est certain que les influences financières considérables des princes saoudiens dans l'économie américaine, mais aussi occidentale, laissent à réfléchir et montrent que le double visage saoudien n'est jamais aussi redoutable que lorsqu'il prétend faire le lien entre les pétrodollars et le wahhabisme le plus intransigeant. Néanmoins, s'il est certain que l'implication saoudienne se situe à un niveau supérieur à l'implication pakistanaise, ne serait-ce qu'en raison des complicités économiques et financières résumées de manière allégorique par l'alliance entre la dynastie Bush et la dynastie ben Laden, il n'en demeure pas moins que l'influence saoudienne sur les États-Unis est assez indirecte et peu flagrante, à tel point que ce sont toujours les États-unis qui décident de la stratégie commune et qu'ils dominent assez clairement l'Arabie saoudite. Ainsi l'Arabie saoudite a-t-elle accepté le principe des bases américaines lors de la première guerre du Golfe et a-t-elle subi les deux guerres d'Irak sans pouvoir donner son avis véritable (avis défavorable à Hussein, mais défavorable aussi à une présence américaine aussi soutenue et prolongée dans la région).
Il est certain que les tribus arabes de la région saoudienne et environnante sont très défavorables aux États-Unis et que le gouvernement royal saoudien. De même, les principaux associés et les familles de financiers et d'hommes d'affaires (comme les ben Laden ou les ben Mahfouz) sont très mal perçus du fait de leurs collusions avec l'allié plus qu'envahissant américain. La crise entre Israël et la Palestine, le calvaire qu'endure le peuple palestinienne ne font qu'envenimer la situation et montrer que les Saoudiens n'ont pas le pouvoir d'infléchir sur ce sujet et sur les autres les décisions dans la politique américaine.
Si l'on devait résumer la situation des relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, on pourrait dire que les Saoudiens ont un pouvoir non négligeable, mais mineur sur leur allié américain. Les Saoudiens sont sous la coupe des décideurs et financiers américains et le pétrole paradoxalement les a enrichis dans la mesure où il les a contraints aussi à donner une image symboliquement dévalorisée de leurs agissements : ceux d'êtres cupides et gouvernés par l'argent (et la luxure). L'exaspération actuelle du prince régnant en dit long sur son impuissance et les raisons de son irritation.
Estimation : les Saoudiens ont certainement joué un rôle indirect plus élevé que les Pakistanais dans le 911, surtout dans les circuits financiers, industriels et de renseignements, mais il appert que leur rôle véritable ne saurait être que secondaire et inféodé aux Américains. Des investigations supplémentaires sont bien évidement nécessaires pour évaluer le degré d'implication exacte de certains pans de la société saoudienne, surtout si l'on se souvient de nombreuses rumeurs, enquêtes et accusations qui faisaient des Saoudiens, et notamment de certains financiers accusés de terrorisme, des coupables au moins indirects, parfois idéaux.
4) Venons-en aux implications israéliennes. Elles sont de loin plus importantes et plus élevées que les implications pakistanaises et saoudiennes. Ces dernières sont réelles et méritent enquête, mais à aucun moment des agents liés plus ou moins directement aux services secrets et/ou aux institutions américaines ne laissent le sentiment diffus, mais omniprésent, que le Pakistan ou l'Arabie saoudite étaient en mesure d'infiltrer les circuits de surveillance des réseaux terroristes sur le sol américain. L'impression étrange que les Israéliens ont au moins laissé faire, c'est qu'ils contrôlaient ces réseaux et qu'ils avaient le pouvoir de manifester ce contrôle sur le sol américain. C'est un problème d'évaluation considérable, parce qu'un tel signe suppose bien entendu que l'implication israélienne dans les attentats est très supérieure aux implications saoudiennes et pakistanaises.
Par ailleurs, il faut associer ces signes à la puissance du lobby pro-israélien aux États-Unis. Cette puissance est attestée par un ouvrage aussi sérieux que celui de Walt et Mearsheimer (Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine), qui se borne, sur la base de documents nombreux et étayés, à démontrer que des factions aussi actives que radicales du lobby pro-israélien ont les moyens d'influencer durablement sur la politique étrangère et la stratégie internationale de la première hyperpuissance mondiale.
Il va sans dire que les auteurs sont des universitaires respectables, dont le propos n'est nullement antisémite. Il montre au contraire que le lobby pro-israélien se comporte comme tout lobby classique aux États-Unis, ainsi de celui des armes, et qu'il comporte de nombreuses divergences en son sein. Comme c'est souvent le cas, les groupes les plus actifs sont aussi les plus radicaux.
A l'aune de cette influence stratégique de premier plan aux États-Unis et en Occident, les preuves de l'implication israéliennes prennent tout leur sens, leur effet et leur relief : en effet, l'implication israélienne dans le 911 semble être connnexe de son implication dans la politique américaine. Force est de constater que le lobby pro-israélien emmené par l'AIPAC et la Confédération des présidents s'est toujours montré favorable à une politique américaine dure au Moyen et au Proche-Orient (vis-à-vis de la question cruciale de la Palestine bien sûr, mais aussi de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran, mais aussi du Liban) et que si ces forces au sien du lobby ont les moyens de dicter la politique étrangère américaine, notamment contre ces États ou ces régions, ils ont les moyens les plus considérables au niveau des implications étrangères dans le 911 - très loin devant le Pakistan et l'Arabie saoudite.
En particulier, la question de leur implication exacte mérite d'être posée, car si ces forces pro-israéliennes ont les moyens de dicter la politique des États-Unis, en particulier depuis le 911, mais aussi depuis longtemps, au moins trente-cinq ans, c'est que le lien entre ces moyens de pression considérables sur le Congrès, sur le Sénat et sur l'ensemble des institutions américaines, couplées à de nombreux think tanks, et les groupes de renseignement constatés autour du 911 ne saurait être ignoré. Il faut poser la question : un lobby qui a les moyens de pousser à la guerre contre le terrorisme en général, à la guerre en Irak, à la guerre contre l'Iran, à la guerre au Liban et au durcissement contre la Syrie, ce lobby qui suit les contours de la guerre contre le terrorisme est-il étranger aux causes de la guerre contre le terrorisme? La réponse est d'autant à envisager de manière impartiale que les éléments foisonnent qui montrent que certains groupes de renseignements affiliés au Mossad espionnaient les États-Unis depuis longtemps, en particulier pendant le 911.
Ajoutons que l'avènement au pouvoir des néoconservateurs s'est réalisé dans des conditions particulièrement contestables en 2000 et que les néoconservateurs sont la faction idéologique sous laquelle s'est déroulée le 911. Comme par hasard, les néoconservateurs sont les partisans les plus fervents d'Israël et des intérêts du lobby pro-israélien aux États-Unis depuis la création de cette confédération. Il sont de ce fait fort proches des chrétiens sionistes, qui, pour des raisons religieuses tout à fait extrémistes, sont des partisans inconditionnels d'Israël. Mais les néoconservateurs peuvent compter sur le soutien unilatéral des autres conservateurs et des démocrates, notamment au Congrès, si bien que le lobby pro-israélien ne subit aucune contestation sérieuse aux États-Unis et détient même l'arme suprême de l'antisémitisme pour faire taire toutes les critiques qui n'ont jamais manqué de gagner les rangs des hommes politiques de tous bords.
La collusion entre les hommes politiques israéliens et américains est invraisemblable et gagne tous les étages des institutions américaines. L'enquête de Mearsheimer et Walt en témoigne. Ce n'est pas tout : cette collusion est grandement possible parce qu'elle est facilitée par la domination sans partage que le lobby pro-israélien a établi dans les médias. Sur ce point, il est impossible de mener des critiques contre ce lobby ou les intérêts israéliens sans s'attirer la critique infamante d'antisémite. Mais cette capacité de silence et de tabou est exactement la même qui sévit autour du 911, où l'on ne peut aborder le 911 que pour louer la version officielle ou parler d'implications subalternes et indirectes.
Venons-en à l'impact financier qui est présent dans la communauté financière et industrielle soutenant le lobby pro-israélien. Des auteurs comme Mearsheimer et Walt montrent que l'influence prépondérante des groupes du lobby pro-israélien vient de leur remarquable organisation, mais surtout de leur puissance financière incomparable. D'où vient cette puissance? Qui est en mesure d'assurer cette puissance? Il faut des groupes d'autant plus puissants financièrement que l'on constate que le lobby pro-arabe ou le lobby pétrolier ne font pas le poids en comparaison du lobby pro-israélien.
Je ne vois guère que des groupes financiers comme les banques et les organisations financières pour parvenir ainsi à tisser une toile qui regroupe des analystes et des conseillers stratégiques de premier plan, mais aussi des politiciens et des institutionnels convaincus, voire terrorisés, et encore des groupes de réflexion puissants. Le lobby pro-israélien n'est aussi puissant que parce qu'il est remarquablement bien doté en matière de frappe économique et financière. Son organisation et son intelligence stratégiques et rhétoriques résultent de cette puissance financière. Si ce n'était pas vrai, comment ce lobby dominerait-il le lobby pétrolier, remarquablement riche en potentiel, ou le lobby arabe, qui peut compter précisément sur les subsides du pétrole? Comment parviendrait-il à imposer des choix stratégiques qui sont contraires aux intérêts américains, mais aussi israéliens, notamment sur la question palestinienne?
Pour toutes ces raisons, il est certain que l'implication israélienne mérite d'être examinée sérieusement en référence au poids considérable du lobby pro-israélien aux États-Unis. Sous-entendu : les opérations d'espionnage n'ont pu être menées à bien que parce que le lobby garantit une certaine forme d'impunité aux actions illégales et troublantes des services secrets israéliens et de certaines entreprises israéliennes. C'est précisément cette même impunité qui sévit dans le 911, où l'on ne tient toujours aucun coupable et où les coupables désignés sont sans lien avec l'accusation, fait unique dans l'histoire de l'accusation officielle, et exception qui suffit à faire des accusateurs des suspects de première main.
Dès lors, la thèse de l'inside job s'enrichit d'une donnée essentielle : l'implication israélienne contribue moins à accuser les institutions israéliennes du 911 qu'à joindre certaines de ses factions à toutes les forces en mesure de par leur puissance et leur structure de réaliser le 911. De ce point de vue, je comprends tout à fait les réticences de Tarpley et d'autres à évoquer la responsabilité israélienne, parce que cette responsabilité est plus un manifestation du piratage de certaines factions qu'une suite de décisions prises au plus haut niveau de l'État israélien. D'autre part, il est certain que l'implication israélienne est à mettre sur el même pied que l'implication de certaines factions du Royaume-Uni et des États-Unis qui elles-mêmes ont piraté les institutions le 911. Pour toutes ces raisons, il est délicat de désigner ainsi Israël, surtout avec la question et le risque de l'antisémitisme. Peut-être même faut-il ajouter à la liste des réticences le lien entre toutes ces factions, qui montrent que les commanditaires du 911 ne trouvent pas leur unité dans des identités étatiques ou communautaires, mais dans d'autres types d'identités, que j'analyserai par la suite.
Pour résumer :
- Il est certain que les forces saoudiennes et pakistanaises ne pouvaient qu'être subalternes.
- Il est tout aussi certain que les concours de factions israéliennes et anglo-saxonnes s'est déroulé au plus haut niveau, puisque ces deux groupes de forces sont reliées entre eux et qu'ils bénéficient de moyens qui les situent au plus haut niveau des institutions américaines.
Dès lors, parler d'implication américaine revient à envisager la complicité conjointe des factions anglo-saxonnes et israéliennes. Mais je crois qu'il faut encore affiner en précisant que les institutions de tous ces États ont de toute manière été piratées et infiltrées par des sous-groupes (ou des factions) et qu'il me semble toujours aussi évident que les sous-groupes présents derrière ce que l'on appelle le lobby pro-israélien ont précisément les capacités de coïncider avec des formes groupusculaires et aétatiques.
Du coup, ces groupes sont apatrides : des groupes sionistes et fondamentalistes par exemple ne sont ni israéliens, ni anglo-saxons, ni américains. Ils suivent leur propre logique, la mondialisation les sert et leur vocation est de pirater les institutions des États, en particulier quand les États leur sont favorables. Voilà qui expliquerait pourquoi les stratégies de nombreuses factions actives du lobby pro-israélien mènent à une politique paradoxale, qui nuit aux intérêts américains et israéliens : c'est que l'objectif n'est pas de privilégier les intérêts de ces États, ni même les intérêts des États, mais les intérêts de factions infra-étatiques et aétatiques et en mesure d'intervenir derrière la subversion des États.
Raison pour laquelle je penche plus que jamais, même si j'admets l'erreur et revendique le droit à l'erreur, pour des groupes du sionisme fondamentaliste liée au milieu de la banque internationale et de la finance mondiale. On notera que ces groupes sont certes proches de la mouvance pro-israélienne, mais qu'il ne sont ni Juifs, ni Israéliens, ni sionistes en tant que tels. Au vu de cette description, on peut affirmer haut et fort que ce ne sont ni les Juifs, ni les Israéliens, ni les sionistes qui ont organisé le 911. Je propose plutôt de substituer à l'appellation de groupuscules sionistes fondamentalistes le néologisme d'immanentistes pour qualifier les grands prêtres de cette sortie de la religion.
Car le lien et le soupçon entre le sionisme fondamentaliste les Juifs sont trop forts, trop nourris : il faudrait toujours expliquer et répéter que les Juifs dans leur insigne majorité sont étrangers au 911, aux intérêts stratégiques paradoxaux défendus par le lobby pro-israélien ou au nom de la finance et de la banque mondiales. Des propositions comme : "Les Juifs sont responsables du 911" ou : "Les Juifs tiennent l'argent et la finance dans le monde" n'ont aucun sens si l'on s'avise qu'elles amalgament les populations juives à des groupes très limités et très minoritaires, qui parfois et souvent ne sont pas juifs. Les chrétiens sionistes ne sont ainsi pas juifs et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. De la même manière, les grands banquiers ne sont pas tous juifs, tant s'en faut, et pourtant ils suivent une stratégie commune et identique qui n'est pas celle des Juifs et qui est contraire aux intérêts juifs et/ou israéliens.
Il est de ce point de vue totalement aberrant et hallucinatoire de croire que les Juifs constituent un groupe homogène et uni ou qu'ils détiennent toutes les réserves d'argent et d'or du monde. Il n'est nullement amalgamant, discriminatoire ou raciste d'incriminer les groupes immanentistes, à moins de réfuter le principe de la responsabilité. Dès lors, j'appellerai maintenant ces groupes immanentistes, suivant la définition que j'en ai déjà proposée et que je continuerai à explorer. Je pense raisonnable d'affirmer que ce sont certains des groupes immanentistes les plus influents qui ont organisé le 911 - certainement pas les réseaux terroristes et plus ou moins flous d'Al Quaeda et d'Oussama ben Laden.
Le plus sage est d'appeler à la réouverture de l'enquête sur le 911, afin que l'enquête examine vraiment toutes les pièces du dossier et désignent des coupables cohérents - et non, à un niveau ou un autre, des lampistes fantomatiques. Il est certain que le lampiste Oussama ben Laden n'est pas le cerveau du 911. Mais il serait tout aussi décevant que l'accusation s'en tienne à la culpabilité de Cheney, qui n'est jamais qu'un lampiste un peu moins fantomatique. Le mieux est de juger et de condamner les immanentistes pour réunir toutes les pièces du dossier 911. Encore faut-il préciser que le jugement officiel et la condamnation officielle auraient pour vertu essentielle d'éviter le lynchage monstrueux et l'amalgame odieux qui ne manqueront pas d'intervenir dans les siècles à venir en cas d'absence de responsables pour un crime de masse qui fut le premier meurtre interplanétaire et le signe fatidique que l'humanité entrait dans le Nouvel Ordre Mondial.
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