La proposition : "Les Juifs sont responsables du 911" est une absurdité. Ce n'est pas la première fois que l'on en vient à entendre des rumeurs imputant à une communauté identifiée un peu hâtivement la responsabilité essentielle et fondamentale d'actes qui nécessitent un coupable inexistant. C'est ce que l'on appelle l'amalgame le plus classique : l'appellation "Juifs" recoupe une diversité de groupes et de personnes qui est absolument disparate et qui ne tient pas compte des différences de fond comme de forme.
C'est ainsi que le bouc émissaire permet de prendre sur lui la faute qu'il n'a pas commise. Par exemple, les Juifs sont accusés de la peste. A vrai dire, personne n'est responsable du fléau, mais les Juifs offrent par amalgame un bouc émissaire commode qui calme les ardeurs hystériques du groupe, ainsi que le montre fort justement Girard.
Dès lors, toute déclaration d'amalgame comme : "Les Juifs sont (tous) coupables de tel ou tel événement" est une absurdité amalgamante. En même temps, l'amalgame est autant classique que renversé. Je veux dire : l'amalgame revient tout aussi bien, dans le même processus, à accuser des innocents qu'à empêcher toute critique (au nom du prétexte qu'elle risquerait de créer la confusion et l'amalgame). Avancer que telle mafia ou tel groupe criminel de type mafieux est coupable de tel trafic d'importance dans tel pays ne signifie certainement pas que la critique soit dirigée contre le peuple italien dan son essence. Il en va de même pour la critique contre certains pans du sionsime fondamentaliste et les Juifs comme terme universel prêtant à la généralisation abusive et l'amalgame présomptif.
Il en va de même avec le refus de la critique, qui signale une essentialisation à rebours identique à l'essentialisation fallacieuse et criminelle le plus souvent à l'oeuvre dans l'amalgame classique. Le refus de l'essentialisation est particulièrement compréhensible dans une culture qui a connu la Shoah et qui ne veut plus que des amalgames antisémites révoltants débouchent sur des lynchages infâmes de type génocidaire.
Dès lors, la critique contre des Juifs est tout à fait possible (plus même : nécessaire et salutaire), à condition qu'elle soit du même tonneau ou du même acabit que la critique la plus honnête et juste qui soit en tant que telle : la critique désamalgamée. La critique désamalgamée, c'est le refus de l'essentialisation et le refus de la génération hâtive et présomptive. Mais cette critique qui refuse l'amalgame implique l'acceptation de la critique à condition qu'elle ne procède précisément pas par amalgame.
Le refus de la critique au nom de l'amalgame signale l'amalgame. C'est valable pour l'anathème d'antisémitisme opposé à toute critique quelle qu'elle soit, aussi bien la critique fantasmatique essentialisant tous les Juifs (critique absurde et détestable) que la critique qui distingue et discerne au nom des faits. Si l'on prend le cadre très large et lâche du Mouvement pour la Vérité dans le 911, on trouve deux personnalités aussi dissemblables que Meyssan et Hufschmid accusées d'antisémitisme.
Pourtant, l'accusation ne porte pas du tout sur les mêmes discours et mêmes motifs.
a) Dans le cas de Hufschmid, il semble que notre impétrant ait décidé d'expliquer tous les problèmes du monde par la responsabilité des Juifs, en tout cas des sionistes, ce qui est aberrant et absurde, puisque l'amalgame remplace la nuance, le discernement et la réflexion. Plus grave, il semblerait que notre contestataire contestable remette en cause la Shoah, dans des termes que j'ai du mal à cerner (puisque son site en anglais et les traductions approximatives en français partielles et approximatives ne me facilitent guère la compréhension de sa pensée). Ce qui compte, c'est que Hufschmid est un cas typique et caractérisé d'accusateur par amalgame, sur le mode : les sionistes sont responsables de tous les maux. On peut relever certains faits précis contre certains pans du sionisme ou du judaïsme sans jamais amalgamer ni essentialiser.
b) Dans le cas de Meyssan, il semble que notre essayiste soit surtout victime de l'amalgame renversé selon lequel toute critique systémique engendre le déchaînemnet quasi nucléaire d'anathèmes rédhibitoires. On voit mal en quoi Meyssan est antisémite. Parce qu'il a remis en question la version officielle du 911, spécifiquement concernant la question épineuse du Pentagone?
Mais l'examen sérieux des faits délivre pourtant un verdict au moins parent de celui de Meyssan : effectivement aucun Boeing 757 n'a pu s'écraser dans les conditions décrites par les officiels contre une des façades du Pentagone en créant un trou compris entre 4 et 6 mètres environ. Alors, pourquoi lie-t-on toujours toute attaque contre le système sans rapport immédiat avec la question épineuse de l'antisémitisme à - l'antisémitisme?
Serait-ce l'aveu que la culpabilité de certains pans juifs et/ou sionistes est avérée par les faits et que le seul moyen de réduire les preuves au silence consiste à assimiler la critique nuancée à la critique par amalgame, sur le mode : critiquer certains Juifs ou certains groupes juifs, c'est forcément porter une critique de dénigrement contre tous les Juifs? C'est enfin amalgamer les deux sens de critique : jugement et dénigrement. Pourtant, le jugement ou l'évaluation sont les premiers mouvements de la critique. Le dénigrement ne vient qu'après : il intervient quand la critique mute et se perd en - amalgame.
C'est ainsi que le bouc émissaire permet de prendre sur lui la faute qu'il n'a pas commise. Par exemple, les Juifs sont accusés de la peste. A vrai dire, personne n'est responsable du fléau, mais les Juifs offrent par amalgame un bouc émissaire commode qui calme les ardeurs hystériques du groupe, ainsi que le montre fort justement Girard.
Dès lors, toute déclaration d'amalgame comme : "Les Juifs sont (tous) coupables de tel ou tel événement" est une absurdité amalgamante. En même temps, l'amalgame est autant classique que renversé. Je veux dire : l'amalgame revient tout aussi bien, dans le même processus, à accuser des innocents qu'à empêcher toute critique (au nom du prétexte qu'elle risquerait de créer la confusion et l'amalgame). Avancer que telle mafia ou tel groupe criminel de type mafieux est coupable de tel trafic d'importance dans tel pays ne signifie certainement pas que la critique soit dirigée contre le peuple italien dan son essence. Il en va de même pour la critique contre certains pans du sionsime fondamentaliste et les Juifs comme terme universel prêtant à la généralisation abusive et l'amalgame présomptif.
Il en va de même avec le refus de la critique, qui signale une essentialisation à rebours identique à l'essentialisation fallacieuse et criminelle le plus souvent à l'oeuvre dans l'amalgame classique. Le refus de l'essentialisation est particulièrement compréhensible dans une culture qui a connu la Shoah et qui ne veut plus que des amalgames antisémites révoltants débouchent sur des lynchages infâmes de type génocidaire.
Dès lors, la critique contre des Juifs est tout à fait possible (plus même : nécessaire et salutaire), à condition qu'elle soit du même tonneau ou du même acabit que la critique la plus honnête et juste qui soit en tant que telle : la critique désamalgamée. La critique désamalgamée, c'est le refus de l'essentialisation et le refus de la génération hâtive et présomptive. Mais cette critique qui refuse l'amalgame implique l'acceptation de la critique à condition qu'elle ne procède précisément pas par amalgame.
Le refus de la critique au nom de l'amalgame signale l'amalgame. C'est valable pour l'anathème d'antisémitisme opposé à toute critique quelle qu'elle soit, aussi bien la critique fantasmatique essentialisant tous les Juifs (critique absurde et détestable) que la critique qui distingue et discerne au nom des faits. Si l'on prend le cadre très large et lâche du Mouvement pour la Vérité dans le 911, on trouve deux personnalités aussi dissemblables que Meyssan et Hufschmid accusées d'antisémitisme.
Pourtant, l'accusation ne porte pas du tout sur les mêmes discours et mêmes motifs.
a) Dans le cas de Hufschmid, il semble que notre impétrant ait décidé d'expliquer tous les problèmes du monde par la responsabilité des Juifs, en tout cas des sionistes, ce qui est aberrant et absurde, puisque l'amalgame remplace la nuance, le discernement et la réflexion. Plus grave, il semblerait que notre contestataire contestable remette en cause la Shoah, dans des termes que j'ai du mal à cerner (puisque son site en anglais et les traductions approximatives en français partielles et approximatives ne me facilitent guère la compréhension de sa pensée). Ce qui compte, c'est que Hufschmid est un cas typique et caractérisé d'accusateur par amalgame, sur le mode : les sionistes sont responsables de tous les maux. On peut relever certains faits précis contre certains pans du sionisme ou du judaïsme sans jamais amalgamer ni essentialiser.
b) Dans le cas de Meyssan, il semble que notre essayiste soit surtout victime de l'amalgame renversé selon lequel toute critique systémique engendre le déchaînemnet quasi nucléaire d'anathèmes rédhibitoires. On voit mal en quoi Meyssan est antisémite. Parce qu'il a remis en question la version officielle du 911, spécifiquement concernant la question épineuse du Pentagone?
Mais l'examen sérieux des faits délivre pourtant un verdict au moins parent de celui de Meyssan : effectivement aucun Boeing 757 n'a pu s'écraser dans les conditions décrites par les officiels contre une des façades du Pentagone en créant un trou compris entre 4 et 6 mètres environ. Alors, pourquoi lie-t-on toujours toute attaque contre le système sans rapport immédiat avec la question épineuse de l'antisémitisme à - l'antisémitisme?
Serait-ce l'aveu que la culpabilité de certains pans juifs et/ou sionistes est avérée par les faits et que le seul moyen de réduire les preuves au silence consiste à assimiler la critique nuancée à la critique par amalgame, sur le mode : critiquer certains Juifs ou certains groupes juifs, c'est forcément porter une critique de dénigrement contre tous les Juifs? C'est enfin amalgamer les deux sens de critique : jugement et dénigrement. Pourtant, le jugement ou l'évaluation sont les premiers mouvements de la critique. Le dénigrement ne vient qu'après : il intervient quand la critique mute et se perd en - amalgame.
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